↨ THE PURSUIT TALES
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 Lost & Found ➤ aron.

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Ísveig Geirdóttir

Ísveig Geirdóttir


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MessageSujet: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeVen 11 Fév - 15:59

Une averse de neige venait de se déclencher. Pile au moment ou Isveig sortait du taxi qui venait de la conduire droit au centre commercial. Une chance. La jeune femme souffla, mécontente et choisit la manière la plus ridicule d'y échapper : celle de courir, alors qu'un parapluie se cachait au fond de son sac. Ri-di-cu-le. Il ne manquerait plus qu'elle s'étale par terre et la journée serait aussi difficile qu'elle avait commencé. Premièrement, en se levant ce matin là, Isi avait eu la mauvaise surprise de constater que sa voiture était en panne, ajouté à cela une machine à café ne voulant pas marcher, un chat prit d'une crise qui venait de détruire un malheureux pot de fleur innocent et un frère toujours aussi collant, vous obteniez le premier round d'une matinée désagréable. Deuxièmement, la voilà en vacance forcée, du fait d'une mauvaise chute sur scène qui lui avait valu une légère commotion cérébrale, accompagné d'une perte de connaissance. Non, vraiment, il ne s'agissait pas d'une bonne semaine.

Alors, ce matin là, Isveig avait choisi de ne pas rester chez elle en oubliant les conseils de repos du médecin. Une journée à la maison, d'accord, une semaine entière certainement pas. En farfouillant ses poches, elle avait réussi à mettre la main sur le petit carton d'Aron, le garçon charmant du bar. Depuis cette soirée, elle n'avait pas cessé de penser à lui et à son attitude en dents de scie qui, au début lui avait tapé sur les nerfs, pour finir en conversation ponctué d'embrassades. A n'y rien comprendre. Et même s'il n'y avait eu aucune logique dans cette situation, Isveig avait fort apprécié sa compagnie. Peut être même plus que certaine de ses anciennes connaissances. Et, depuis le temps qu'elle souhaitait le revoir, aujourd'hui était ce jour.
La carte était complète : Prénom, Nom, adresse, de son travail bien sûr, numéro de téléphone. Bien sûr, elle aurait pu téléphoner, laisser un message, ré-essayer mais non. Elle choisit délibérément de ne prendre en compte que l'adresse pour lui faire une sorte de surprise qui, elle l'espérait, serait bien prise. En effet, ils ne se connaissaient que peu et peut être ne verrait-il pas cette intrusion dans sa vie d'un très bon oeil, chose à laquelle elle ne pensait que maintenant, presque arrivé devant le dit bureau. Tant pis, il n'aurait qu'à la foutre dehors.

Mais avant d'arriver là-bas, elle se rendit directement dans un café ou elle en commanda deux à emporter. Une attention qui lui semblait tout à fait correcte, histoire de ne pas arrivée là-bas les mains vides, comme un cheveux sur la soupe. Une gobelet rempli de café aurait peut être plus d'impact.
Désormais devant l'enseigne - un bureau d'architecte - elle n'avait plus vraiment le choix. Elle poussa donc la porte, fin prête. L'intérieur semblait assez soft, décoré avec goût - normal. En cherchant du regard, elle put constater qu'une sorte de.. secrétaire ? se trouvait un peu plus loin, l'observant intriguée. « Bonjour ! » lança-t-elle guillerette en s'approchant d'elle. « Bonjour, vous avez rendez-vous ? » la questionna-t-elle pleine d'interrogations, ce à quoi elle ne répondit pas tout de suite. Rendez-vous.. ah une excuse, il lui fallait trouver une excuse, quelque chose qui tienne la route. Trop facile. « En effet, j'ai rendez-vous avec monsieur.. » Elle dut fourrer la main dans sa poche, tendant la petite carte. « Daníelsson ! Je suis la représentante d'une société privée et nous souhaiterions obtenir ses services. » Dis comme ça, elle avait eu l'impression de le faire passer pour une sorte de.. prostituée. Charmant. Mais la demoiselle semblait sceptique, du fait de ne rien trouver sur son ordinateur attestant d'une quelconque rencontre. « Je ne vois rien.. Je vais lui demander. Je vous demanderais de patienter. » Elle hocha et tête et resta planté là, debout, espérant qu'il rentre dans son jeu, certes un peu débile. Car elle ne se voyait pas répondre "oh, je suis une inconnue qu'il a rencontré au théâtre et on s'est embrassé dans un bar et j'avais envie de le revoir". C'est là qu'elle réfléchit un peu.. représentante d'une société.. avec des cafés dans la main ? Très crédible, oh oui très crédible.

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Aron Daníelsson

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeVen 11 Fév - 22:04

Depuis l’histoire du bar, Aron avait bel et bien attendu qu’elle l’appelle, contrairement à ce qu’il avait prétendu cette fois-là. Oui il mourait d’envie de la revoir, mais ces derniers temps sa femme n’avait aucune envie de voir des pièces, allez savoir pourquoi elle s’était mis en tête qu’elle devait se trouver un job comme son mari, car elle s’ennuyait à la maison. Heureusement qu’elle ne lui avait pas proposé de bosser avec lui. Il aurait refusé. Elle n’en démordait pas avec le gosse, et ça le gonflait. Mais il agissait toujours de la même manière cela dit. Ils s’étaient bien disputés quand il était rentré tard le soir du bar, mais il était couvert par son ami américain qui avait confirmé avoir passé la soirée avec lui en échange de savoir pourquoi il avait eu besoin d’une couverture. Evidemment Mark avait dit qu’Aron s’attirait des ennuis et qu’il ne tarderait pas à en assumer les conséquences, mais pourtant il lui disait de foncer, on n’avait qu’une vie. Fallait profiter. Mais il devait faire attention, donc il n’avait pas cherché à se rendre au théâtre surtout que beaucoup connaissaient sa femme.

Ce matin en se levant, il eut la surprise de la voir installée dans la cuisine. Ca ne lui ressemblait pas. Quelque chose n’allait pas. D’ailleurs elle lui fit savoir. « Aron, tu ne m’aimes pas ? » Non. Ce n’était pas possible, comment pouvait-elle savoir alors qu’il n’avait vu Isveig qu’une fois ? Elle continua sous son silence : « On fait plus l’amour. Tu t’endors toujours quand je suis sous la douche…Y a un problème ? » Oui il y en avait un, mais il n’allait pas parler alors qu’il était en train de boire son café. Il le finit puis brisa le silence qui la rendait si triste en s’approchant d’elle, la prenant sur ses genoux. « C’est pas moi le problème. C’est tes idées de bambins qui me gênent. Je t’ai dit que je préférais attendre, et tant que tu respecteras pas ça, on vivra comme ça. Je dois filer, à ce soir. » Ce n’était pas une menace, juste son ressenti. D’ailleurs il la détrôna de ses genoux, l’embrassa sur le front et fila dehors affronter la neige. Une chance que sa voiture soit abritée, elle démarrerait comme tous les matins.
Au boulot, il arriva le premier comme d’habitude. Il était matinal, et il en profitait pour déjeuner plus copieusement ici, toujours pour la même raison. Sa sœur – aka sa secrétaire personnelle – n’arrivait que plus tard, à sa demande, elle disait qu’elle aimait bien dormir longuement avant de lui faire tout le sale travail. Elle s’était proposé toute seule, se disant que son frère préfèrerait une secrétaire de confiance. Et elle n’avait pas tort. Mais il ne l’avait autorisée à le faire que depuis ses 18 ans, c’est-à-dire depuis quelques mois, parce que mademoiselle avait décidé de ne pas continuer ses études. Mademoiselle voulait percer dans la danse et pour cela il lui fallait de l’argent donc il avait accepté de la rémunérer. Et pour l’instant elle faisait son job correctement donc il était tranquille.

Penché sur des rouleaux, en train de dessiner une nouvelle maison selon les directives d’un mec friqué on frappa à sa porte. Tiens ?! Il n’avait pas de rendez-vous avant une heure ? Qui cela pouvait bien être ? Sa sœur entra alors s’excusant : « Aron…désolée tu m’as dit de pas te déranger, mais y a une femme qui attend et qui dit qu’elle a rendez-vous mais je ne l’ai nulle part…et elle dit… » Son frère la coupa tout de suite. « Elle s’appelle ? » Sa sœur rougit. Elle ne savait même pas. Mais son frère sourit. « T’inquiètes pas. Retournes à ton poste, je vais la recevoir… » Alors qu’il se levait sa sœur reprit : « En tout cas cette femme est très belle. » Très belle ? Nulle l’ombre d’un doute sur son identité alors. Il suivit sa sœur qui elle se rassit à son poste et il se retrouva face à Isveig. Elle avait fini par venir. Il était soudainement aux anges, et il aurait voulu sourire plus aimablement, mais sa sœur assistait aux faits. Il avança la main pour lui serrer la sienne comme des professionnels. « Ah ça me revient maintenant, veuillez m’excuser, j’avais oublié d’informer ma secrétaire de votre venue… Venez, je vous en prie. » Sa sœur leva les yeux au ciel et sourit. Qu’est-ce qu’il pouvait avoir l’air con quand il faisait des politesses ! Entrant dans le bureau précédé d’Isveig, il attendit d’avoir verrouillé la porte pour se jeter sur elle et l’embrasser sans retenue, ses mains posées sur son visage, se stoppant un instant pour lui dire : « Je croyais que je n’aurais plus jamais de tes nouvelles ! » Puis il reprenait ses baisers de plus belle, avant de se calmer un peu et de s’écarter d’elle, se raclant la gorge, déboutonnant le col de sa chemise ayant soudainement trop chaud. « En quel honneur tu es là ? » demanda-t-il curieux.
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Ísveig Geirdóttir

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeVen 11 Fév - 23:35

Elle patienta quelque seconde, peu de temps, jetant de nombreux regards de chaque côté, observant le moindre recoins de la pièce. Elle espérait de tout coeur qu'il sorte de son bureau, pour vérifier de lui même et non pas qu'il envoi directement boulé un rendez vous absolument pas prévu. Elle souffla, peut être aurait elle dû se présenter comme une amie. Enfin, peu importe, car elle observa la dite secrétaire se lever et partir, gentiment, demander. Parfait. Quelque instant plus tard il sortit de son bureau et elle ne put s'empêcher de sourire, trop même, car il entra dans son jeu de rendez-vous professionnel, une aubaine. « Aucun problème. » souffla-t-elle en se dirigeant vers son bureau. Elle prit la peine d'y déposer les cafés avant de se retourner vers lui, l'observant fermer la porte. Il se jeta sur elle, l'embrassant avec fougue, ce à quoi elle répondit sans se faire prier, passant une main dans ces cheveux. « Je suis désolée, j'avais un emploi du temps bien rempli. » Il reprit ses baisers, qu'elle ne refusa évidemment pas, trop contente de retrouver tout ça. Cette fois-ci, il posa ses mains sur son visage, elle caressant les siennes par envie et y sentit un objet froid. De ce fait, elle ne put s'empêcher d'ouvrir ses yeux, constatant la présence d'un petit anneau à sa main gauche. Mais rien, elle ne dit rien. Puis il s'écarta d'elle, elle lui sourit, avant de s'installer sur une chaise, déposant son sac et sa veste sur une autre. « Je suis en vacance forcée cette semaine, alors je me suis dit qu'il était temps de venir te voir. » Faux, il n'était pas temps. « Enfin non, j'avais envie de te voir. J'ai passé une excellente soirée avec toi du coup.. » Vrai. Il lui manquait, énormément. Cette soirée en sa compagnie avait été excellente et plus encore. Elle pensait d'ailleurs souvent à lui en écoutant la radio, se remémorant le talent qui l'habitait. « Oui je suis en vacance.. j'avais tellement de boulot au théâtre et puis la semaine dernière, figure toi que j'me suis pris les pieds dans le décor et vlan, par terre. Commotion cérébrale et compagnie. Mais j'en avais marre de rester chez moi. »

Mais voilà qu'elle en revint à sa bague. La jolie bague qui ornait gentiment son doigt, le mauvais à première vue, celui qui signifiait qu'il était pris, fiancé, marié, peu importe, mais qu'une femme partageait sa vie. Oui, Isveig releva ce point, sans vraiment y porter attention. Ou alors si, difficile à dire. « Elle est jolie, ta bague. » s'enquit-elle en souriant, sachant pertinemment qu'elle le mettrait surement mal à l'aise. Et là n'était pas le but. Car même s'il l'était, la jeune femme ne se sentait absolument pas concerné. Certes, elle devait surement passer pour une femme sans coeur, prête à n'importe quoi et pourtant, ce n'était pas le cas. Il s'étaient embrassés, plusieurs fois, et tant bien même qu'ils soit prit, cela ne le regardait pas du tout. Il s'agissait de sa vie, de son couple et aucun cas elle ne se serait permis d'émettre un quelconque commentaire. « Je.. enfin, je ne veux pas tes explications si c'est ce que tu crois. » lança-t-elle en haussant les épaules. « Ca te regarde. » Peut être était-il en couple, peut être pas, mais elle se sentit obligé de le préciser. Durant leur soirée au bar, il s'était jeté sur elle. Isveig était persuadé qu'il y avait une bonne raison pour cela, aujourd'hui pareil. Se voilait-elle la face, cherchant à fuir le sujet ? Absolument pas.

C'est donc délibérément qu'elle changea de direction, posant cette fois-ci le regard sur ses gobelets de café qui avaient peut être eu le temps de refroidir depuis. « J'ai pensé que tu en avais besoin.. Si jamais tu as passé ta soirée d'hier dans un bar, encore.» Elle déposa l'un des gobelets devant sa chaise et se saisit de l'autre, qu'elle commença à boire tranquillement, tout à fait détendu malgré la situation. Mais, elle ne put s'empêcher de reprendre. « Je sais que je dois te paraître bizarre du coup.. » Le mot était faible, très faible. Quelle femme normalement constituée aurait réagis comme ça ? Une bague, il le lui avait caché. une autre aurait piqué une crise. Fais un scandale, un mini discours. Elle, non. Pas envie, pas maintenant, pas avec lui, il était assez grand pour savoir ce qu'il faisait, elle aussi. Bien qu'une certaine gêne se faisait désormais sentir.
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Aron Daníelsson

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeSam 12 Fév - 1:09

Leurs retrouvailles étaient passionnées. Ni l’un ni l’autre ne semblait vouloir se détacher de l’autre, c’était comme s’ils s’étaient perdus de vue depuis longtemps, amoureux d’enfance. Mais non, ils se connaissaient depuis peu et il semblait qu’ils éprouvaient la même chose cependant. Aron n’avait qu’elle en tête, d’ailleurs il faisait bien de couper tout contact charnel avec sa femme, ça ne rendait que plus attrayant le moindre contact avec elle. Et puis pour lui c’était ça les vrais sentiments, il n’avait pas besoin de se forcer ça venait tout seul. Et pourtant que savait-il d’elle ? Pas grand-chose, mais tout ça venait avec le temps n’est-ce pas ? Il se sentait con parfois. Il se revoyait au lycée avec sa première copine, il arborait ce sourire niais et il ne redescendait pas de son petit nuage, sauf que ça faisait encore plus débile car il avait 26 ans. Mais l’amour nous tombe dessus à tout âge. Isveig s’excusait entre deux baisers, mais il s’en foutait de ses excuses, elle était là c’était tout ce qui importait. Alors qu’elle s’installait sur une chaise, il s’empressa de débarrasser son bureau de tous ses plans et dessins pour les enfermer dans l’armoire à dossiers et il revint s’installer en face d’elle, la contemplant un instant l’écoutant parler, ce qui le fit sourire. « Moi aussi. Seulement je n’étais pas sûr que tu sois au théâtre et surtout disponible le soir, alors je me suis dit que tu m’appellerais…mais je crois que j’aurais pu attendre longtemps ! » A sa révélation suivante il se retint de rire et plaça son poing devant sa bouche prêt à simuler une quinte de toux, car à la manière dont elle le racontait, il avait plus envie de se moquer que de la plaindre. Pourtant il ne lui en fit pas part, quoique sa phrase fût teintée de sarcasme : « Ca doit faire mal ! T’étais distraite ? Remarque ça aurait pu être bien pire… » En fait il ne laissait pas transparaitre son inquiétude, mais à ce moment-même il s’en voulait de ne pas être passé au théâtre.

Elle remarqua quelque chose qui lui fit hérisser le poil. L’alliance. Il avait oublié de l’enlever. Disons qu’il n’y avait pas pensé quand il l’avait emmenée dans son bureau, car habituellement il la gardait sur lui pour ne pas éveiller les soupçons ni de sa sœur, ni du reste. Il se sentit soudainement stupide d’avoir pu oublier un détail pareil. C’était donc la dernière fois qu’ils se voyaient ? Il ne répondit rien, il mit juste automatiquement ses mains dans ses poches, honteux. Pourtant elle lui fit savoir qu’elle ne s’attendait pas à recevoir des explications, que ça ne la regardait pas. Alors elle se considérait comme une amante ? Ou peut-être moins ? Il se mordit la lèvre et s’enfonça dans sa chaise. Il se sentit pourtant obligé de lui donner de plus amples informations, explications. « Ca fait trois ans que je suis marié. A une femme que je pensais aimer. Mais c’est pas le cas. Et c’est pour ça que j’étais distant avec toi au départ, car tu m’as littéralement envouté et je me voilais la face. J’aurais dû t’en parler. Mais je veux pas que tu croies que tu n’es qu’une distraction, non c’est pas ça du tout… » Il ne finit pas sa phrase, peut-être avait-il peur qu’elle se moque de lui ? Il le faisait souvent. Il laissait les gens s’imaginer ce qu’il aurait pu dire.

Maintenant il se prenait la tête à savoir ce qu’il pourrait inventer comme mensonge à sa sœur qui ne serait probablement pas dupe. Peut-être achèterait-il son silence ? Isveig était toute pleine d’attention, elle avait pensé au café. Il sourit saisissant un des gobelets. « Merci. Mais je ne suis pas sorti hier, c’est pas souvent que je vais au bar, que quand on me laisse jouer. » Il la remercia d’un geste et but une grande gorgée. Ca ne lui était jamais arrivé d’avoir ce genre d’attentions. Kris était plutôt du genre étouffante avec ses petits mots doux à la con. S’il la trouvait bizarre ? Pas d’un brin, au contraire. Il était plutôt ravi qu’elle ne lui en veuille pas, mais il ne put s’empêcher de dire : « Non. Par contre tu dois trouver que je fais partie de ces connards que vous détestez toutes. » Et il le pensait nettement. Il se tournait les pouces, il ne savait pas quoi faire, ni que dire d’autre, il se sentait mal à l’aise pas à cause d’elle, mais par la situation.
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Ísveig Geirdóttir

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeSam 12 Fév - 1:56

Effectivement, elle fut longue à reprendre contact. Mais, hésitante au début, elle ne souhaitait pas paraître étouffante et le harceler, terme sur lequel elle avait si bien plaisanté. Finalement le temps était passé si rapidement avec sa nouvelle pièce qu'elle n'en avait plus eu le temps. Apprendre le texte, le répéter, avec costume, sans costume et rebelote. Au final, la journée et une grosse partie de la soirée étaient largement occupées. Le fait de s'être blessée était peut être une bonne chose. En effet, elle avait donc eu la possibilité de le revoir. Mal de tête ou pas, elle voyait cette situation d'un bon oeil. « Oh, toujours disponible pour toi. » se contenta-t-elle de répondre, amusée. Bien que sa disponibilité se serait limité à une mini conversation entre deux pauses cafés. Ce qui, en soit, était déjà pas mal. « J'ai la tête dure, j'y ai juste laissé deux, trois neurones en me cognant. » plaisanta-t-elle, bien que, le jour de son mini séjour à l'hôpital ne fut pas aussi amusant. Passer des heures au urgences, allongée, délaissée par une bande de médecins trop occupés et des infirmières prêtent à vous enguirlander parce que vous leur donniez trop de travail. Oh, charmantes, oui. « Mais je n'ai pas oublié mon texte ! » précisa-t-elle, fière.

Bien sûr, sa remarque sur la bague le mit mal à l'aise, comme prévue. Il lui expliqua calmement la situation : sa femme, leur problème et puis il enchaîna sur elle, sur la distance qu'il avait souhaité mettre - elle comprenait donc mieux -, sur le fait qu'elle semblait l'avoir envouté - elle en fut flattée - et le reste. Troublée, Isveig commença par baisser la tête, n'ayant pas compris l'impact qu'elle avait pu avoir sur sa vie conjugale. Elle qui, se croyait différente, venait de passer au statut de.. briseuse de mariage ? Non, ce n'était pas son problème, pas son histoire. Quelque seconde plus tard, après réflexion, elle remonta son visage, posant son regard sur lui, avant de sourire, sincèrement. « Je disais que ça ne me regarde pas, parce que ce n'est pas mon couple. » C'est le sien. « J'aimerai être désolée de l'impact que j'ai pu avoir sur toi et.. sur elle. » poursuivit-elle, cherchant ses mots, cherchant à tourner sa phrase dans un certain sens. « Mais ça serait hypocrite de te le dire, je crois. J'ai beaucoup apprécié le temps qu'on avait passé ensemble dans ce bar. » continua-t-elle, visiblement pas prête de s'arrêter de parler. « Et je crois que quelque part je suis contente de t'avoir.. envoûtée. » Ça, c'était dit. D'ailleurs, elle sentit ses joues se rosirent légèrement à cette annonce, alors que ce n'était guère le moment. Elle retint finalement le mot distraction qui la fit grandement sourire. Elle n'avait jamais imaginé en être une, pour une raison simple : « Si je n'étais qu'une distraction, je crois que toi et moi, on serait déjà passé dans une chambre d'hôtel. Et je crois aussi qu'aujourd'hui, tu m'aurais largement foutu dehors. » plaisanta-t-elle, car oui elle plaisantais, cherchant à le distraire, à rendre la situation moins difficile, bien que pour lui elle soit pire que pour elle. Il était dans une position délicate qui, aux yeux du monde, le faisait passer pour un mauvais mari. Elle ne partageait pas cette avis. Alors non, elle ne devait pas être une distraction mais impossible de trouver les mots pour la qualifier.

Elle apprit qu'il sortait uniquement lorsqu'il pouvait jouer. Enfin un type qui ne passait pas son temps libre dans un bar et qui avait une bonne hygiène de vie. Rare de nos jours. Un connard ? Oh, il était loin de la vérité. Alors elle eut un geste envers lui, un geste censé le calmer, peut être le réconforter. Elle posa sa main sur la sienne. « Non, pas du tout. » Sincère. « Si tu agis comme ça c'est que ton couple doit battre de l'aile. Et si c'est le cas, ça ne doit pas venir uniquement de toi, mais d'elle aussi. Les problèmes, c'est à deux, pas seul. Alors, elle a sa part de responsabilité vis à vis de tes actes. » Une logique parfaite.. enfin, une logique de femme.. non, une logique d'Isveig, car sa réaction était tout à fait posé. Chacune de ses paroles étaient vraies car elle avait pris le temps de réfléchir un instant. Les crises et les hurlements, très peu pour elle, sauf cas extrême ou pétage de plomb, ce qui était rare : une fois dans l'année et encore, seul son frère était concerné généralement. « Bon.. bien sûr j'aurai préféré le savoir mais.. tu me connais à peine.. je te vois mal me lancer ça dans un bar 'hey, au fait, je suis marié'.. c'est moyen. »

Mais le mot envoûtée se répétait dans son esprit. Obnubilé par cette idée, elle la remit sur la tapis, absolument pas gênée. « Je t'ai vraiment envoûté ? » Avait-elle réellement ce pouvoir sur lui ? Car avec les mêmes, cet effet n'avait eu lui sur personne. Le néant, nada. Un signe, peut être.
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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeSam 12 Fév - 3:14

Il fut étonné de sa réponse. Toujours disponible pour lui ? Vraiment ? Ca il en doutait, alors un sourire narquois se dessina sur ses lèvres et fier de lui il se pencha sur le bureau s’appuyant sur son coude, main sous le menton en disant : « Tu serais prête à t’arrêter de jouer lors d’une représentation pour moi ?! Sinon j’appelle pas ça toujours disponible ! » Et il éclata de rire avant de se mettre une main sur la bouche comme s’il avait peur que sa sœur l’entende, alors qu’en fin de compte elle n’entendait rien, car il avait fait en sorte que son bureau soit éloigné et un insonorisé. On ne faisait pas les choses à moitié quand on s’appelait Aron Daníelsson. Quant à Isveig, elle avait un humour décapant et c’était rare chez une fille selon lui. Admirant la façon dont elle se tournait en dérision, il réitéra ses propos de la fois précédente : « Je pense toujours que tu ferais fureur dans une comédie. » Et ça, c’était plus que sincère. Elle avait de l’humour naturellement alors pourquoi ne pas en faire profiter les autres ? Dans un souci de se sentir à l’aise, il balança une vanne pourrie qui tomberait surement à l’eau. « Non t’as oublié de regarder où tu mettais les pieds ! » Et il lui sourit pour lui montrer qu’il plaisantait.

Elle croyait être responsable de l’échec de son mariage. Il secoua vivement la tête et il la reprit : « Non je ne disais pas que tu étais responsable… Juste que tu m’as aidé à me rendre compte de mon erreur de jeunesse. Surtout qu’à y repenser c’était pas un mariage voulu à bloc, mais bon on est pas là pour parler d’elle, n’est-ce pas ? » Mais en fait elle lui faisait une sorte de déclaration, disant qu’elle appréciait les moments qu’ils passaient ensemble. Et comme s’il était porté vers le futur il lui demanda : « Mais toi tu vois ça comment ? Enfin je veux dire tu nous vois comment ? » Sous-entendu, il y aura forcément un moment où le fait d’être marié la gênerait, non ? A moins qu’il ne soit qu’une transition entre le monde du célibat et le monde des histoires sérieuses. Il jouait avec son crayon à papier nerveusement, il était content d’entendre une telle révélation, mais si ça ne tenait qu’à lui il aurait déjà demandé le divorce après ça. Mais il ne pouvait pas. Il avait un engagement et tant que rien de sérieux ne l’empêchait de vivre sa vie monotone, il devrait le respecter. Ses parents le prendraient pour un rigolo qui se fout du mariage pour une fille qu’il ne connait même pas. Elle lisait dans ses yeux, dans ses pensées, elle était sur la même longueur d’onde, ils étaient faits pour se rencontrer. Il grimaça, et il lui dit : « Je serais pas honnête si je te disais que je ne le voulais pas. » Et c’était bien vrai, quelqu’un qui ressent des choses si intenses ne peut pas s’imaginer qu’une relation platonique. « Par contre te foutre dehors… je crois que ça m’est impossible, je préfère encore te séquestrer. » Il disait ça sur un ton tellement sérieux qu’on pourrait croire qu’il le ferait.

Aron n’était pas de ceux qui avaient eu une adolescence agitée. La raison ? Il avait toujours été en décalé avec les gens de sa génération. Trop excentrique, et il était loin de ressembler à la personne qu’il était aujourd’hui. Il était bien plus potelé que maintenant, et il s’était comporté de façon bizarre en plus de se laisser marcher sur les pieds. Maintenant ce n’était plus le cas. D’ailleurs quand Stefan Stevensson s’était pointé à son cabinet pour qu’il s’occupe de sa maison, il lui avait dit qu’il ne ferait jamais affaire avec lui, et qu’il ferait mieux de déguerpir s’il ne voulait pas que sa maison lui tombe dessus. Bien rancunier mais qu’envers ceux qui avaient fait de son adolescence un enfer. Alors qu’elle posait une main sur la sienne, il entrelaça ses doigts dans les siens. Elle avait raison, mais si son couple battait de l’aile c’était en grande partie à cause de lui, mais il refusait de se confier là-dessus. Il se foutait de Kris. Elle pouvait rentrer maintenant dans la pièce qu’il ne sursauterait même pas. « T’as surement raison. » soupira-t-il. Elle l’excusait à chaque fois ; signe qu’elle était relativement attaché à lui qui avait pourtant presque tout gâché avant de faire un pas conséquent en avant. Il mit un temps avant de répondre à ses propos, et il choisit de se lever pour s’accroupir devant elle afin d’avoir une certaine proximité, et il la regarda droit dans les yeux, une main posée sur la sienne, et il prononça ces mots : « On se connait à peine, mais c’est comme si on s’était toujours connus…J’suis bien quand je suis avec toi. » Et il le pensait vraiment. C’était rare qu’Aron soit si démonstratif, il devait être plus qu’attaché, il y a des choses qu’on ne peut expliquer. Envouté, charmé, oui deux mots qui pouvaient qualifier son état. Il acquiesça, et il acheva par : « Dès ta première apparition. » avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres et de planter son regard dans le sien. Un moment qui n’appartenait qu’à eux, personne pour les épier.
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Ísveig Geirdóttir

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeSam 12 Fév - 4:14

Effectivement. Stoppé une représentation uniquement pour lui, poserait un grand problème, non seulement vis à vis du reste du public mais également vis à vis de son supérieur qui ne manquerait surement pas de lui passer le savon de sa vie. Un truc mémorable. Pourtant, elle fit mine de réfléchir, arborant une petite moue adorable, les yeux rivés en l'air. Elle avait envie de le suivre dans son rire, se retenant un peu, mais elle en fit rapidement de même, délaissant son air pseudo réfléchie. « Bon, d'accord, je serais indisponible à ce moment là. » Un détail, rien de bien méchant. Quoi que, si elle en avait la capacité, elle stopperait bien le temps, figeant le monde entier. Là oui, elle pourrait tout arrêter et être disponible H24. A trop regarder des séries, on en venait à imaginer des scénarios loufoques comme celui-ci. Il remit son rôle dans une comédie sur le tas, décidément, s'il pensait ça, elle devrait vraiment avoir un sacré sens de l'humour. Il continua avec une autre vanne, se foutant ouvertement d'elle, sympathiquement cette fois-ci et pas comme à la soirée au bar, bien heureusement pour lui. Isveig fit semblant d'être offusquée, croisant les bras. « AH! Évidemment toi tu n'as pas ce problème dans ton bureau ! Tu as juste les fesses endormies, posé sur ta chaise de PDG ! » Une blague, bien sûr, à laquelle elle se contenta de sourire, haussant les épaules de manière tout à fait innocente.

Responsable ? Si, légèrement, ou tout du moins, élément perturbateur d'une histoire déjà à la déroute. Il précisa qu'il ne voulait pas de ce mariage, ce qu'elle ne comprit pas. A vrai dire, elle voyait cet engagement comme un choix tout à fait réfléchis et surtout voulu, en tout point. Et non un truc qu'on se demandait par dessus la jambe, un soir, pendant la pub d'une émission sur les poissons d'eau douce - façon de parler, elle doutait bien sûr que sa demande à lui se soit passée comme ça. Quoi que. D'ailleurs, elle avait toujours été persuadé de ne jamais se marier, allez savoir pourquoi. En attendant, il avait raison, ils n'étaient pas ici pour parler d'elle. Elle hocha la tête mais ne dit rien, préférant se taire pour ne pas relancer le sujet. Puis vint une question qui la perturba légèrement. Ou plutôt, une question dont elle connaissait la réponse mais qui semblait sacrément compromise désormais. Peu importe, ils avaient joué la carte de la franchise, autant continuer sur cette route. « Je pensais, non, je voulais passer plus de temps avec toi et apprendre à te connaître. » commença-t-elle. « Je ne sais pas vraiment comment je nous vois. Parce que ta jolie bague a un peu fait capoter tous mes plans de soirées en ta compagnie. » continua-t-elle en observant le dit bijou, trônant fièrement à sa doigt. « Parce que, même si j'en fais abstraction, elle est là.. et elle t'attend. » Elle parlait bien évidemment de sa femme, qui chaque soir l'attendait patiemment chez eux, ayant peut être préparé un dîner, prête à embrasser son mari, à lui raconter sa folle journée. Oh, une perspective qui ne la réjouissait pas du tout. D'ailleurs, Aron commençait à jouer avec un crayon de papier. Nerveux ? Surement. Sa réaction suivante la fit sourire, réponse à son idée de chambre d'hôtel. « J'avais cru le comprendre avec tes nombreux baisers fougueux. » lança-t-elle à son égard sur un ton plein de sous entendus et tout à fait léger. « Séquestrée dans un bureau d'architecte par un architecte surement talentueux et grand musicien à ses heures perdues.. je crois qu'on fait pire. Vas y, séquestre moi. Je suis consentante. » Et sexy, elle avait oublié de préciser ce petit détail d'une extrême importance.

Finalement il ne lui répondit pas grand chose. Mais il se leva et se posta, accroupi, devant elle, sa main posée sur la sienne, les yeux plantés dans les siens. Sa phrase la touchait énormément. Isveig pencha la tête sur le côté, serrant sa main dans la sienne. Puis il ajouta se sentir envouté depuis sa première apparition. S'il comptait la faire craquer c'était réussi. Ajouté à cela, ce baiser qu'il lui offrit, la scène était parfaite, digne d'une grande pièce de théâtre. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle se laissa aller à une pulsion, se jetant littéralement dans ses bras, quitte à le renverser au passage, l'embrassant fougueusement - à son tour pour une fois, pas prête de lâcher sa prise. « Je vais me débrouiller pour apparaître de nombreuses fois alors. » reprit-elle après l'avoir lâché un peu, histoire de ne pas l'étouffer avec son baiser. « Et je vais aussi essayer de trouver de meilleures excuses que celle de la société privée qui veut s'attacher tes services.. » Elle ne pouvait s'empêcher d'y repenser, tant c'était d'une débilité profonde. « D'ailleurs.. obtenir tes services.. je suis désolée, ça fait vraiment prostituée du coup. » Eh oui, elle avait partagé les pensées stupides qu'elle avait eu un peu plus tôt, apparemment elle excellait dans cet art. « J'aime beaucoup être avec toi, aussi.. » reprit-elle sur un ton plus sérieux, ne pouvant s'empêcher de penser que tout serait bien difficile dès à présent. Car sa vie conjugale restait toujours là et Isveig ne pourrait pas l'effacer d'un revers de la main et continuer son chemin en faisant comme si elle n'existait pas. Situation délicate.
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Aron Daníelsson

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeSam 12 Fév - 18:15

Tous deux se taquinaient. Ils cherchaient à savoir jusqu’où l’un serait prêt à aller pour l’autre, et ce qui avait de drôle c’était qu’ils étaient capables de pousser tout ça très loin alors qu’ils se connaissaient à peine. Mais évidemment on se rendait bien compte que ce genre de relation pouvait être bénéfique, mais aussi destructrice. Pour l’instant ils ne voyaient que le bon. Ils ne se sentaient pas indispensables l’un pour l’autre, ou alors ils le cachaient très bien. Imaginez que les choses changent, s’accentuent…Leur relation serait-elle un remake de Match Point, où Jonathan Rhys Meyers finit par perdre tout contrôle ? Il espérait que non. Mais dans ce cas, il devait chercher à éviter de paraitre trop collant, car il s’abandonnait un peu trop facilement à ses sentiments, ses ressentis, mais ça ne semblait pas le gêner, ils étaient seuls ici, ou presque. Il y avait plusieurs phases dans leur relation, ou peu importe comment vous nommerez cela : il y avait la phase où ils s’amusaient, ne se touchaient pas, ou discutaient simplement ; il y avait aussi une autre phase où ils se jetaient l’un sur l’autre ne se souciant pas du reste, et il y avait aussi la phase où tous deux gênés ne disaient rien, ne sachant pas quoi dire ou que faire. Là ils étaient dans la phase numéro un. Ils s’amusaient. « PDG, PDG… T’es gentille mais elle est basique cette chaise ! Tu sais je ne passe pas ma journée ici. Par exemple aujourd’hui… » Il ouvrit son agenda et lui montra : « Je dois aller voir deux chantiers, et j’ai aussi le temps pour un restaurant à midi… » Etait-ce une invitation ? Ca en avait tout l’air en tout cas. Et comme à son habitude, il laissa planer le doute, cherchant à la faire venir à lui, et pas l’inverse. Il fallait changer un peu les bonnes habitudes, il n’avait pas l’habitude de saouler, il préférait se faire désirer.

Comme il s’y attendait, elle répondit avec des doutes à cause de cette fichue alliance. Mais il valait mieux qu’elle le sache, ça éviterait des complications stupides, maintenant quand il déclinerait une offre, elle saurait que c’est parce qu’il ne pouvait pas à cause des engagements envers sa femme. Il s’attendait d’ailleurs à ce qu’elle soit gênée par toutes ces contraintes, mais il ferait tout son possible pour y remédier. Il sourit timidement : « Et si les soirées se transformaient en matinées, ou après-midi ? Etant à mon compte je peux me libérer plus facilement que si j’étais tenu par des horaires stricts. Ma sœur peut toujours me couvrir. » Puis il se rendit compte qu’elle ne pouvait savoir qui elle était alors il bougea la tête en direction de la porte. « Ma secrétaire est ma petite sœur. D’ailleurs elle a dit que tu étais jolie ! » Il soupira avant de dire : « Je ne sais pas si tu vas me croire mais… en plus c’est qu’une question de temps…je veux juste être sûr de pas le regretter, de savoir ce que je fais…tu comprends ? » Et c’était une réaction mature, on ne pouvait tout abandonner pour une femme qu’on ne connaissait à peine, même si on ressentait des sentiments forts à son égard. La patience devait être de mise, et elle semblait avoir remarqué qu’il se contenait selon sa dernière réplique. Il rougit alors, comme si c’était une honte que de partager au moins une nuit avec elle. « Consentante ? C’est plus de la séquestration alors ! Mais puisque tu insistes…Tu ne sortiras plus jamais d’ici. » Toujours ce ton sérieux qui prêtait à confusion, mais le sourire qu’il arborait en disait long sur la véracité de ses propos.

Et il la rejoignit, pour ouvrir un peu plus son cœur alors qu’il ne le faisait que très rarement. Pour lui c’était important qu’elle le sache, il voulait se sentir libéré, moins gêné, que tous les deux puissent ne pas avoir de regrets. Car maintenant c’était évident dans sa tête, il voulait tout tenter avec elle, peu importe s’il était marié. Il ne s’attendait pas à une réaction telle. Elle se jeta sur lui, et il s’appuya sur sa main gauche pour éviter qu’ils tombent tous les deux. Il prolongea leur baiser et posa une main sur la joue d’Isveig. Il manquait plus qu’un ‘je t’aime’ et ça serait une scène de cinéma. Il lui sourit, plus qu’envouté, et il l’attira de nouveau vers lui l’embrassant encore une fois. « Plus besoin d’apparaitre, je voudrais pas que tu disparaisses, je préfère donc que tu viennes sans t’en aller. » Et alors qu’il allait encore l’embrasser, il éclata de rire. « T’as dit ça à ma sœur ? Surtout qu’elle a dû se faire un tas de films dans sa tête la pauvre ! » Il lui attrapa la main en faisant mine de la serrer trop fort alors qu’il approchait son visage du sien : « Quoi ?! J’suis une prostituée moi ? C’est ça que tu croies ? Tu veux souffrir toi ! » Et il éclata de nouveau de rire, il essayait d’être le moins bruyant possible cela dit. Elle revint aux choses sérieuses et lui asserta qu’elle ressentait la même chose que lui. C’était mignon, tous deux assis ou presque au sol, comme deux grands enfants se disant des mots doux. Et si Aelena rentrait à présent, ils auraient l’air fin.
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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeSam 12 Fév - 19:58

Chaise de PDG ou pas, il passait son temps assit. Ou non, vu qu'apparemment il connaissait aussi les chantiers, point qu'elle n'avait pas vraiment envisagé mais qui semblait fort logique. Il reprit, mentionnant une possibilité d'aller au restaurant à midi. Une invitation ? Il ne le précisa pas, laissant sa phrase en suspend. Elle déduit, après quelque minutes, que s'en était une et tant bien que ça ne le soit pas, elle s'inviterait. « Tu m'invites ? » le questionna-t-elle tout de même, cherchant à obtenir une réponse et non pas une bribe de proposition. « Si c'est le cas je pense être disponible pour toi. » continua-t-elle en souriant. « Tu vois, je suis quasi toujours disponible. » précisa-t-elle, se remémorant la phrase qu'elle avait prononcé un peu plus tôt. Il en avait de la chance - elle aussi. Pourtant la perspective d'un restaurant l'intriguait. En effet, Aron devait connaître du monde et ce dit monde devait forcément avoir connaissance de son mariage. A sortir avec elle, il pourrait y laisser des plumes ? Fort heureusement, il pouvait faire passer cela comme un "déjeuner d'affaire" ou un intitulé du genre, c'est tout du moins l'idée qui lui traversa l'esprit. Bien que celle-ci ne lui plaise pas réellement. Se cacher, c'est amusant cinq minutes, ensuite ça devient vite compliqué. Mais là n'était pas encore le problème.

Évidemment, les soirées posaient problèmes. A vrai dire, tout poserait un problème désormais. Vraiment. Les journées étaient encombrées par un travail prenant, le reste du temps il devait être chez lui, elle au théâtre. Voilà, les complications étaient là, en plein dedans. Elle écouta attentivement sa proposition mais grimaça légèrement : « Oui de ton côté c'est bien sympa mais.. du mien non. » Eh oui, dure vie que celle des artistes. « Le matin, oui mais l'après-midi j'ai mes répétitions, le soir mes représentations.. » Elle haussa finalement les épaules, ne sachant pas quoi dire de plus. Il n'y avait rien à dire de plus, en fait. Tout posait problème. D'ailleurs il mentionna une couverture de sa soeur.. sa soeur ? Isveig arqua un sourcil, intriguée. Puis il précisa que sa secrétaire était sa soeur. Oh.. la femme à qui elle venait de mentir il y a peu de temps.. Bien qu'elle ne connaissait pas sa famille, cette première rencontre avec elle semblait déjà mémorable. Charmant. « Oh.. euh.. ben tu lui diras merci. » répondit-elle, avant de réfléchir et de se rattraper soudainement. « Enfin non tu lui diras rien. » Flattée de ce compliment, elle aurait souhaité la remercier elle même mais jamais elle n'oserait. D'ailleurs, elle se voyait mal la regarder en face désormais. En effet, sa soeur devait bien connaître sa femme, peut être même l'adorer et Isveig venait d'arriver sur son beau cheval blanc, prête à tout faire capoter. Ou pas, car il parlait de regret, d'être sûr. Ce qu'elle comprenait sans en être enchantée. Bien sûr qu'il ne pouvait pas envoyer voler son mariage ainsi, sans réfléchir, sans prendre le temps. Mais de son côté à elle, elle ne pouvait pas s'imaginer dans une relation.. normale ? avec un homme marié. Il y a des choses qu'elle ne se permettrait pas avec lui, sachant que quelque part, une autre l'attendait sagement. « Je comprends. » répondit-elle en baissant les yeux, cherchant à placer son propre point de vue. « Je suis certes pas dans ton cas, marié, mais je préfèrerai aussi éviter les erreurs. Sauf que vois-tu, j'ai peur d'avoir une certaine retenue avec toi, ce qui nous empêchera d'aller plus loin.. » Retenue, bien sûr, c'est pour ça qu'elle l'embrassait langoureusement, qu'il en faisait de même. « Je veux dire, voilà, on s'embrasse, on passe du temps ensemble.. on mangera peut être ensemble dans un restaurant et peut être qu'un jour tu viendras me voir à nouveau au théâtre. Mais.. ça s'arrêtera là ? » Elle sous entendait, relation physique, car pour ça, elle avait un gros problème. Embrasser un homme marié passait, coucher avec lui ça.. « Il y a de nombreuses choses que je ne me vois pas faire sans penser à l'impact que ça pourrait avoir sur elle. » Car au final, sa pauvre femme n'avait rien demandé et Isveig devenait - presque - la maîtresse d'un homme marié, bien que le mot soit trop fort. Et commencer une.. relation ? ainsi ne lui plaisait pas. Pourtant, elle sentait qu'elle avait déjà trop loin peut être, dans le sens ou ils ne se connaissaient même pas et ou elle parlait déjà de finir dans un lit. « Enfin, non, oublie, je vais trop vite dans ce que je raconte. » Puis elle sourit à ses paroles, il lui avoua qu'elle ne sortirait plus jamais d'ici, une excellente optique.

Fort heureusement, ils n'étaient pas tombés à la renverse. Le bruit aurait pu attirer sa petite soeur dans la pièce. « Oh tu te lasserai vite de ma présence. » s'enquit-elle, réaliste. Bien qu'Isveig soit adorable, elle avait aussi ses défauts et il ne tarderait surement pas à les apercevoir. En espérant, ne pas le voir fuir du coup. Le sujet de sa soeur revint sur le tapis, encore un qui la ramena à la réalité. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle se détacha de lui, reprenant place sur sa chaise, bien droite, mine réfléchie et regard posé sur la porte fermée. « Ça me gêne. Je lui ai raconté n'importe quoi et je suis là avec toi, comme si de rien n'était. » Et bien qu'elle esquissa un léger sourire lorsqu'il serra sa main et qu'il rit à sa plaisanterie sur les prostituées, elle sentait déjà de la retenue de son côté elle, de peur désormais de faire quelque chose de mal. Car après tout, il était possible qu'elle foute son mariage en l'air alors qu'ils n'étaient pas fais pour former un couple ? Une possibilité à envisager malgré tout. « Je t'aime bien tu sais, beaucoup mais, je crois que ce serait plus raisonnable de se voir en terrain neutre ? Enfin, pas dans ton bureau avec ta soeur derrière la porte.. pas dans un endroit ou j'aurai l'impression d'être.. une sorte de tâche posée là qu'il serait temps de faire disparaître avant qu'on ne l'aperçoive. » Peut être que fuir était la meilleure solution, ne plus revenir ici également car réellement, c'était assez compliqué pour elle, autant que pour lui. Elle avait envie de l'embrasser, elle l'avait fait quelque instant plus tôt mais maintenant elle se retenait, par peur de représailles, peut être aussi par peur de s'attacher à lui pour finalement qu'il se rende compte que sa femme était toute sa vie ? Même s'il ne pensait pas ça du tout à cet instant. Non, elle ne faisait pas marche arrière, elle se permettait simplement de se poser un peu pour réfléchir et prendre la meilleure décision pour elle comme pour lui. Finalement, il était toujours presque assis par terre alors elle s'approcha de lui, déposant un baiser sur ses lèvres pour lui prouver qu'elle n'allait pas s'enfuir ni même changer d'avis. Si tout était simple dans la vie.. D'ailleurs, elle se permit même de plaisanter. « Je serais quand même très jalouse, seule dans mon lit, le soir.. heureusement, Odjie est là. » Odjie, le fameux chat. Le monstre, son monstre.
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Aron Daníelsson

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeSam 12 Fév - 23:11

A rester évasif elle finissait par lui poser les questions franchement. Ca avait du bon, car elle saisissait toujours tout mais elle n’osait pas les croire apparemment. Il haussa les épaules : « Oui c’est une invitation. » Inutile de préciser plus ? Si, il ajouta tout de suite : « Y avait intérêt à ce que tu le sois. Par contre je me demande comment ça va se passer jusqu’à midi…J’ai genre deux rendez-vous à partir de dix heures. » Autrement dit dans très peu de temps. « Tu crois pouvoir jouer l’assistante à la perfection ? » Et sa sœur dans tout ça ? Si elle ne voyait pas sortir la belle elle se poserait des questions. Oui peut-être, mais il en avait que faire. Il refusait de la voir partir ou il savait qu'ils n'iraient pas manger ensemble ensuite. Et puis le midi, même s’il recevait quelques appels, il pouvait rappeler. Il connaissait des endroits tranquilles. Beaucoup de ses clients et amis n’avaient jamais rencontrés sa femme, ils savaient juste qu’il était marié grâce à l’alliance. Ca pouvait être un avantage finalement. Kris n’avait jamais voulu venir le voir au travail, allez savoir pourquoi. Et puis c’était maintenant qu’il se rendait compte qu’il n’avait jamais proposé à Kris de se libérer le midi, il lui avait toujours dit qu’il mangeait avec des clients. Drôle de cliente aujourd’hui. Il avait envie d’aller déjeuner hors de la ville pour être des plus tranquilles, mais tout dépendait d’elle. « Ca te va si je t’amènes en dehors de la ville ? Je connais des restos sympas qui appartiennent à des amis ! » Kris et lui n’avaient pas d’amis en commun. Quand ils recevaient chez eux, c’était toujours les amies de sa femme et leurs maris, et entre hommes ils se faisaient chier.

A présent, ils semblaient se tracasser pour trouver des moments de libres afin de pouvoir se voir. Autant dire qu’ils étaient maigres et qu’ils seraient probablement courts, ce qui fit grimacer Aron. Elle avait un emploi du temps chargé. « Mais c’est tout le temps comme ça ? Y a bien des soirs où tu n’as pas de représentations non ? » Sauf que les soirs s’avéraient compliqués pour lui. « Je peux inventer une histoire de chantier loin dans l’arrière-pays ou même en Alaska ou un truc du genre et on pourrait se voir certains soirs… » Là il paraissait désespéré. Il s’aventurait déjà sur le dur chemin du mensonge, qu’il n’aimait pas. Il avait toujours été franc et honnête et depuis quelques temps il se sentait vraiment menteur. « Et puis si t’es disponible le matin c’est bon aussi… » Il regardait dans le vide. Il se rendait compte qu’indirectement elle lui faisait sentir que c’était sa situation à lui qui était dérangeante et qu’ils ne mèneraient pas une vie normale tant que ça ne changeait pas. Il acquiesça avant de sourire à sa réplique concernant sa sœur. Oui il valait mieux qu’elle ne dise rien. Il se demandait si Aelena le comprendrait. Il y avait bien longtemps que tous deux n’avaient pas parlé à cœur ouvert, parlant de leurs peines de cœur. Aelena n’avait jamais vraiment apprécié Kris, et elle avait toujours dit à son frère qu’il faisait une connerie, au final, elle avait raison, mais elle se sentait obligée de faire comme si elle l’appréciait à présent. Un gros malaise s’installa entre eux. Ils parlaient de choses trop sérieuses, trop compliquées et pourtant il le fallait. S’ils ne se disaient pas les choses ça ne marcherait pas. Mais à écouter Isveig, ça serait tout de même difficile de faire coïncider tout ça. Et il commença donc à douter de tout ça. Il était donc une distraction pour elle ? Quelqu’un là pour passer un petit moment agréable et ensuite pas besoin d’aller plus loin, façon y a ta femme pour ça ? C’était ça qu’elle voulait dire ? Il se sentit soudainement confus, et il ne put réprimer un haussement d’épaules désinvolte : « Si c’est ce que tu veux… » Et c’est tout ce qu’il réussit à dire. Un peu déçu, oui ça se voyait sur son visage. Parce qu’il se rendait compte à quel point son mariage était une contrainte pour elle, et ça lui fit perdre ses moyens juste après : « Putain mais on s’en fout de ce qu’elle peut ressentir ! Elle s’en fout comme de l’an quarante des autres ! Elle est aussi égoïste que chiante ! » Il se passa une main sur le visage conscient qu’il avait dépassé les bornes. « Excuses-moi… » Non elle allait moins vite que lui en fait. Il pensait déjà à tout le reste, et de voir qu’il était en quelque sorte privé de vivre quelque chose de beau avec elle tout ça parce qu’il ne voulait pas blesser sa femme et ne pas passer pour un connard auprès de sa famille le rendait dingue. Il la regardait, un large sourire aux lèvres comme s’il était stone et il lui rétorqua : « Je crois pas que ce soit possible de se lasser de ta présence. » Mais de nouveau elle plaça une distance entre eux. Elle était mal à l’aise à cause d’Aelena et il aurait aimé la rassurer mais ce qu’il avait en tête aurait peut-être été mal pris ou mal reçu s’il ne lui expliquait pas avant… « Je crois que ma sœur s’en fout royalement de ce que je peux faire dans mon bureau, tant qu’elle est payée… » Ce n’était pas complètement vrai, mais pas complètement faux non plus. Il lui attrapa les mains secouant un peu plus tôt la tête. « Mais t’es loin d’être une tâche…Tu me l’as dit tout à l’heure c’est ma situation, pas la tienne…Te préoccupes pas de mon entourage, je veux dire… te mets pas une pression de plus…C’est pas ce que je veux dire…je.. Bon sang ! » Il s’ébouriffa les cheveux : « Ce que je veux dire c’est que de ton point de vue t’as pas à te sentir coupable de quoique ce soit. » En fait elle ne cherchait pas à le dissuader, puisqu’elle vint l’embrasser ensuite, cherchant même encore une fois à détendre l’atmosphère, mais tout était si compliqué… « Tu sais, j’aimerais prendre la place de ton chat…si ça peut te rassurer j’ai l’impression de dormir seul. » Et il se releva, il devrait bientôt recevoir des clients, mais il restait encore un peu de temps…Alors il reprit les mains d’Isveig et il la regarda dans les yeux : « Je pensais pas pouvoir ressentir de telles choses pour une personne, sincèrement. »
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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeDim 13 Fév - 0:28

Invitation, assistante. Tout ça, en une une matinée. Eh bien, au moins elle ne s'ennuyait pas, c'est certain. « Bien sûr monsieur Danielsson, je serais une assistante irréprochable. » rétorqua-t-elle en plaisantant, le vouvoyant comme au début de leur rencontre. Elle n'était pas comédienne pour rien, elle savait jouer un rôle, même celui d'une assistante d'architecte. Alors certes, elle et l'architecture ça faisait deux, il lui suffirait de sourire et de déboutonner deux, trois boutons de son chemisier pour passer les mailles du filet sans problème. L'avantage d'être une femme et de savoir s'en servir, ça ne posait donc aucun problème. Au contraire, elle trouvait ça tout à fait amusant.« Bien sûr, ça me convient très bien. » A vrai dire le restaurant lui importait peu, du moment qu'elle ne se retrouvait pas dans une situation compliquée à devoir expliquer le pourquoi du comment. Mais pour ça, elle lui faisait confiance.

Non, bien sûr, elle ne jouait pas tous les soirs et heureusement à vrai dire, le rythme serait infernal à tenir sinon. Ce qu'elle précisa de suite : « Oui, je serais libre durant certaines soirées. » sous entendu, lui non et il se voyait déjà inventer des bobards, des chantiers en Alaska ? Il la fit rire, tellement, elle ne put s'empêcher et mit une main devant sa bouche. « C'est adorable mais ne va pas te mettre dans une situation compliquée non plus, je ne veux pas t'attirer des problèmes.. bien que je crois que pour ça, ce soit trop tard. » Trop attentionnée, trop gentille, difficile de qualifiait Isveig qui avait non seulement envie de profiter de lui mais également une conscience trop présente qui lui hurlait de faire attention, de penser à sa femme, à ses sentiments. Faire preuve d'autant d'égoïsme lui était difficile. Elle le sentait, il était déçu de ce qu'elle avait pu lui dire, ses paroles le prouvaient tout autant. Elle avait simplement souhaité être honnête avec lui, lui dire ce qu'elle ressentait le moment présent. Discuter était important, encore plus entre eux. Bien sûr, la difficulté de leur relation sautait aux yeux mais peut être que le bonheur de passer du temps ensemble prendrait rapidement le dessus, ce qui était déjà le cas. Lors de leur soirée au bar, de leur moment aujourd'hui, lorsqu'il l'avait embrassé comme s'il ne l'avait pas vu depuis des mois. Aron était un type adorable, avec son caractère et ses idées, mais gentil, attentionné et plein de surprises. « Ce n'est pas ce que je veux. » dit-elle en baissant les yeux, prête à lâcher une infime partie de sa vie passée, vie dont il n'avait pas conscience. « Il y a trois ans, date de ma dernière relation quasi sérieuse.. j'ai eu un super rôle, ma carrière a réellement démarré ce jour là. Et puis tout s'est cassé la gueule. Il est venu après le représentation, il m'a juste quitté. C'est rien, c'est sur, ça arrive. Mais j'ai appris que j'avais aussi été la pauvre fille trompé durant des mois.. » commença-t-elle, peu à l'aise. « Je sais ce que c'est d'être cette fille, c'est tout. Mais bon, je l'emmerde aujourd'hui. » C'est ce qui expliquait quelque peu ses réticences car on lui avait un jour infligé ces souffrances et l'idée de faire endurer ça à quelqu'un d'autre lui était difficile. Il finit par perdre ses moyens et Isveig, sur le coup, en fut étonnée et eu un mouvement de recul. Sa femme, il ne la portait réellement pas dans son coeur, ce qui la rendait plutôt heureuse malgré ce qu'elle avait peu en dire. D'ailleurs c'était là tout son paradoxe, intérieurement, ça lui faisait plaisir mais à l'écouter, elle se sentait mal et faisait preuve de retenue. Compliqué. Il s'excusa, confus. Elle sourit. « D'accord. On s'en fout de ta.. femme. Je m'en fous de ta femme, je prend note. » Ou du moins, elle essayerait d'en faire abstraction, pour lui, pour tenter de lui offrir une relation, la plus normale possible. Et la plus sincère. Finalement, peut être un peu rassurée, elle s'approcha de lui pour l'embrasser encore une fois, moins sagement cette fois-ci, parce qu'elle le voulait et qu'elle en avait besoin aussi. Car malgré tout il en restait pas moins proche d'elle, prêt à l'emmener au restaurant, à faire des efforts pour passer le plus de temps avec elle.

Difficile de se lasser d'elle ? Oh, elle aurait pu lui rétorquer la même chose, malgré tout. Mais elle se contenta de sourire, écoutant ce qu'il lui racontait sur sa soeur qui, soit disant s'en foutait. Eh bien, il semblait que lui et elle ne soient pas si soudés que ça. Elle ignorait si sa famille entière était ainsi, s'il y avait un problème entre eux, d'ailleurs elle ne demanda rien, ne se mêlant pas de ce qui ne la regardait pas, enfin pas encore. « C'est pas tant un problème de culpabilité, c'est plutôt un problème de respect ou quelque chose comme ça. » Il n'y avait qu'elle pour souhaiter respecter une femme qu'elle ne connaissait pas et qui, visiblement, était une grosse emmerdeuse. Merveilleux. « Je serai mal pour elle, simplement. » La bonté incarnée. « Enfin, tu vas me dire, il faut vraiment qu'elle soit idiote pour laisser dépérir une relation avec toi. » Vrai. D'ailleurs elle leva les yeux au ciel à cette idée. Elle ne connaissait rien de sa femme, même pas son prénom, et ça lui convenait parfaitement. En effet, elle préférait être le plus détaché possible d'elle, bien que ce soit déjà assez difficile en ce moment. Il lui avoua qu'il aimerait être à la place de son chat. Mignon, elle la lui offrirait sans problème, même pas besoin de demander. Car le choix entre les griffes de son monstre et les mains d'Aron, pas besoin de réfléchir bien longtemps. C'est finalement sa dernière phrase qui la toucha le plus, elle se sentit bête tout d'un coup de mettre tous ses doutes sur le tapis. « Tu es adorable Aron. » Véridique. « Et puis tu as surement raison, on s'en fout d'elle, on verra bien ce qu'il se passe ensuite. » Peut être que, pour une fois dans sa vie, elle pouvait faire preuve d'un peu d'égoïsme et penser à elle et rien qu'à elle, quitte à décevoir une autre personne, on appelle ça les aléas de la vie et cette fois ci, il n'était pas pour elle. Elle serra donc ses mains qui tenaient les siennes pour ne plus les lâcher, souriant de plus belle, légèrement plus confiante sur la suite des évènements à venir.
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Aron Daníelsson

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeDim 13 Fév - 1:01

Il prit son verre d’eau et commença à boire lorsqu’elle commença par se prendre pour une assistante. Il faillit s’étouffer avec son verre, et il eut une quinte de toux. Il se passa la main machinalement sur la bouche pour essuyer l’eau qui aurait éventuellement pu couler sur ses lèvres et son menton : « Comment tu sais que je m’appelle Danielsson ? » Stupide question, si tu regardais un peu tes cartes de visites. « Ah oui ouais j’suis bête ! Mais ne me refais plus jamais ça, j’ai failli m’étouffer avec mon verre ! » Verre vide qu’il jeta directement dans la poubelle et qui tomba dedans. Doué en basket-ball ? Fallait pas pousser non plus. « Faudra juste que je trouve une excuse les fois où tu n’y es pas…UNE STAGIAIRE ! Non l’assistante c’est mieux…Bref on s’en fout on verra ! » Il ne calculait pas les choses à l’avance, ça ne lui ressemblait pas. Il préférait laisser couler, s’imaginer qu’il trouverait les bonnes solutions en temps voulu, un peu comme avec elle. Ils iraient donc manger au restaurant à midi, en espérant qu’Aelena ne s’invite pas.

Pour ironiser sur ses sous-entendus, il répliqua tout de suite : « Ah il me semblait avoir été libre un soir, et que j’avais rencontré une charmante demoiselle dans un bar sur qui j’ai crié dessus avant de lui faire du bouche à bouche…Mais ça devait pas être toi…Je dois faire erreur ! » Puis elle éclata de rire. Au moins ça voulait dire qu’il était drôle, un bon point pour lui. Femme qui rit à moitié dans ton lit. Mouais sauf qu’ils n’y étaient pas encore… « Tu sais, je crois que depuis ma naissance je me mets dans des situations compliquées ! J’suis déjà sorti à l’envers du ventre de ma mère… » Et il rit rien qu’à imaginer sa mère en train de galérer pour faire sortir la tête. Gore.
En revanche il riait beaucoup moins lorsqu’il devait faire face à leur sorte de première dispute en direct. Tous deux n’étaient pas d’accord car ils n’avaient pas la même expérience des faits ni la même vision des choses. L’un se posait en victime et l’autre tentait d’éviter d’en faire une de plus. Un peu agacé, il rétorqua du tac au tac : « Alors qu’est-ce que tu veux ? » Mais c’est là qu’elle lui fit une révélation qui changea la donne. Elle avait été dans le même cas que Kris. Elle avait été victime des tromperies de son mari, copain, fiancé, peu importe. La pauvre. Soudainement il voyait la chose différemment. « Je suis sincèrement désolé… je sais pas ce qu’il s’est passé entre vous, mais le problème que j’ai avec elle est différent je pense…Depuis qu’on est mariés elle est insupportable… J’ai l’impression d’être son chien c’est pour dire ! Je dois lui obéir au doigt et à l’œil, et depuis qu’on a de l’argent elle est d’une prétention hors norme, alors qu’elle ne fait rien de sa vie à part regarder Victor Newman dans les Feux de l’Amour. » Bon il exagérait un peu, et il omit de mentionner qu’elle voulait un enfant ce qui le repoussait d’autant plus. Mais finalement ils n’arrivaient pas vraiment à s’entendre sur le sujet, car elle fit une réflexion qui agaça de nouveau l’architecte qui soupira bruyamment : « Je te demande pas de jouer un rôle, y a pas à prendre note mais je veux juste que tu fasses en fonction de toi, ça j’en fait mon affaire. » Et pourtant, alors que lui s’agaçait, elle se leva pour l’embrasser, signe qu’elle cherchait probablement à le calmer, et ça marchait. Elle n’avait pas besoin de lui ordonner les choses comme sa femme le faisait, mais elle n’avait qu’à lui montrer qu’elle tenait à lui et il était aussi mou qu’une guimauve.

Aelena et Aron étaient très proches malgré leur différence d’âge. Ils avaient 5 ans de différence, sa sœur était à peine majeure, et elle se voyait comme succès là où son frère n’avait même pas voulu tenter, mais l’expérience terre à terre de son frère lui servait. Mais comme tous frère et sœur, ils se chamaillaient continuellement et avaient parfois des propos durs l’un envers l’autre. Ca ne changeait rien au fait qu’ils soient probablement plus proches tous les deux qu’avec le reste de la famille étant élevés comme les petits derniers. Aron chercha Isveig du regard, et il lui demanda sincèrement : « Donc pour toi je lui manque de respect ? » C’était une question, il connaissait la véritable réponse, mais ce qu’elle en pensait elle était peut-être différent ? Evidemment que c’était irrespectueux de tromper sa femme et de pécher en mettant à mal un mariage à l’église mais que pouvait-il y faire ? On ne pouvait aller contre les sentiments selon lui. Il secoua la tête à son affirmation sur Kris. Lui aussi se mettait à la défendre : « En fait…elle laisse pas dépérir la relation, elle veut toujours passer beaucoup de temps avec moi etc, c’est pas le problème, le problème c’est plutôt moi car je la fuis, car elle est envahissante, dictatrice, et surtout quand elle veut quelque chose elle te harcèle jusqu’à ce que tu craques. Elle veut un gosse. J’en veux pas. Du moins pas pour l’instant. Mais y a un problème lié à l’attitude aussi… » Puis, il se rendit compte de l’impact des mots qu’il avait prononcé. « Je suis pas toujours comme ça… » dit-il en plaisantant. Et alors qu’il s’apprêtait à l’embrasser, on frappa à la porte, alors il se décala légèrement et il demanda qu’on entre. Sa sœur fit irruption, et elle lui demanda s’il était presque prêt à recevoir le client suivant. « Oh…Euh…oui, un petit instant encore. Dis Lena…ca t’embêterait d’aller me chercher quelque chose à manger en face, j’ai la dalle ! » Moyen tout simple de faire croire qu’Isveig s’était éclipsée pendant son absence.
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Ísveig Geirdóttir

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeDim 13 Fév - 2:18

« J'ai fais quoi ? C'est.. mal de connaître ton nom de famille ? » En effet, il avait manqué de s'étouffer et ne lui avait jamais fait part de son nom de famille. Point qu'elle n'avait pas relevé, n'y voyant pas une grande importance. Effectivement sa carte de visite l'avait sauvé sur ce coup là et ça paraissait bien plus crédible de connaître son nom, sachant qu'elle devait se faire passer pour son assistante. Question de réalisme. Déjà qu'elle ne savait pas ce qu'elle devait faire une fois sur place. Observer surement, ouvrir la bouche pour se présenter et finir par improviser, si jamais. Ça ne lui faisait pas peur, elle en avait l'habitude. « Je suis une assistante, ça ne veut pas dire que je dois constamment être avec toi sur les chantiers. Cette fois-ci, oui. Les autres, t'auras qu'à dire que je trie les papiers dans le bureau, quelque chose comme ça. » A supposer que les gens se soucis de son assistante, déjà. C'était rarement le cas, elles servaient plutôt de boniche habituellement et faisait largement tapisserie.

« Oui, tu dois faire erreur.. je ne m'en souviens absolument pas. Soit ça n'en valait pas la peine, soit c'était une autre. Dis moi, tu changes de fille tous les soirs ? » Elle rit en sa compagnie, de bon coeur même, lui lançant au passage un bout de papier traînant là, qu'elle avait soigneusement roulé en boule, histoire qu'il ait plus d'impact une fois la cible atteint. « Je veux bien croire que tu te mettes dans tout et n'importe quoi comme situation, mais.. là je viens d'imaginer une naissance d'enfant et sincèrement.. c'est horrible. » Mettre un bébé au monde, c'était merveilleux.. selon les dires des femmes du monde entier. Pourtant, l'avis d'Isveig était bien plus tranché sur la chose. Elle trouvait ça monstrueux, pire encore, elle était persuadé de s'évanouir à ce moment là. Mais là n'était pas la question. Des enfants, d'accord, mais pas maintenant, sa carrière était trop prenante et importante, à ses yeux.
Finalement, la bonne humeur n'était plus au rendez-vous. Il semblait qu'Aron s'énervait légèrement, c'est du moins le ton qu'il venait d'employer qui lui fit cet effet. Elle aurait également pu lui répondre du tac au tac, s'énerver ou même partir mais elle ne fit rien et se pinça les lèvres avant de poser son regard ailleurs. Non, elle ne lui répondit pas, préférant éviter un conflit et de toute manière, elle ne savait pas quoi lui dire. Elle se sentait confuse : d'un côté elle n'était pas concerné par sa vie conjugale et de l'autre, si, car elle aurait forcément des conséquences. Tout était flou, compliqué et vraiment déprimant. Finalement il lui expliqua sa relation avec sa femme, la manière dont elle se comportait avec lui et de manière générale. Oh, elle comprenait mieux. « Je vois. » lança-t-elle, simplement, ne sachant pas trop quoi dire d'autre. Elle aurait pu l'insulter, la traiter de pauvre femme mais elle se retint. Et elle sourit, timidement. « Ça donne pas franchement envie de passer du temps avec elle, c'est sûr. » Ni même de porter le nom de mari et femme d'ailleurs, mais inutile d'enfoncer le couteau dans la plaie.
Elle l'agaçait ? Il soufflait. D'accord, elle faisait les choses mal, parfait. Pourtant c'était juste son côté maladroit qui ressortait, en aucun ses paroles n'étaient blessantes ou supposés être mal prises, du tout. Mais là encore elle ne fit ou ne dit rien, haussant les épaules, posant son regard ailleurs, sentait la situation lui échappait. Oh, là encore, une remarque piquante aurait pu lui être lancé mais non, toujours pas, elle resta muette comme une tombe, devenue désespérément distante dans son attitude.

Mais, décidément, ce matin, il avait choisi de mal interpréter ses paroles. Isveig se sentait assailli, repoussée, peut être persécutée, comme si elle n'avait pas le droit de douter, pas le droit d'émettre une opinion différente de la sienne. Bien. Si son calme olympien avait fait effet jusqu'à maintenant, elle sentait légèrement défaillir vis à vis de ces petites questions, affirmations. « Peut être. » Une chose était dérangeante chez elle, son attitude parfois.. évasive. Des oui, des non, des peut être, finalement, un moyen comme un autre d'éviter les conflits bien que, avec le temps, elle avait pu remarquer que ça avait plus tendance à les provoquer. En effet, les gens avaient tendance à prendre ça pour du foutage de gueule ce qui, ici, n'était pas le cas. Mais, comme elle ne pouvait pas s'exprimer correctement et qu'il interprétait ses phrases n'importe comme, elle choisit cette manière là. D'ailleurs il se lança dans un monologue de défense, narrant le fait qu'elle l'aimait temps, bla, qu'elle était dictatrice, bla.. qu'elle voulait un enfant ? Alors, le problème majeur de leur couple était les enfants ? Isveig arqua un sourcil. Au fond, elle le comprenait. Fonder une famille est une chose, encore fallait-il s'en sentir capable. Et forcé, ce n'était jamais bon. Alors elle sourit, simplement, ne sachant plus quoi dire, ni quoi faire, pour finalement ouvrir la bouche à nouveau : « Écoute.. peu importe. » Elle haussa les épaules, espérant une réponse positive, sympathique, peu importe, un geste ou quoi que ce soit qui signifie que non, il n'était pas exaspéré par ses présence car, à ce moment précis, elle ne se sentait même plus de le toucher ou de l'embrasser, gênée.
La secrétaire - sa soeur, fit d'un coup irruption. Isveig se redressa sur sa chaise, droite. Prête à trouver une autre excuse, si jamais. En effet, elle avait peur qu'en entrant ici, elle ait pu apercevoir quelque chose, n'importe quoi. Oh et puis merde, pensa-t-elle, elle finirait bien par comprendre. Aron était son frère, elle devait le connaître par coeur. Et toute personne pleine de sens aurait capté qu'Isi n'avait rien d'une représentante, pire encore, sa tête trônait sur toutes les affiches présentent dans la ville. Lui, prétexta une petite faim. Elle referma la porte et Isi, sceptique, ne put s'empêcher de lui poser une question stupide : « .. je fais quoi ? Je m'en vais ? .. Je t'attend dehors ? » Sa main était déjà posé sur son sac et sa veste, prête à s'en aller, un coup de pied au derrière, c'était fort possible.
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Aron Daníelsson

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeDim 13 Fév - 3:58

Evidemment que non elle n’avait rien fait. Mais c’était le côté soudain de sa phrase qui l’avait surpris et donc par conséquent l’avait fait s’étouffer avec son verre. Il ne manqua pas de lui dire, mais avec une certaine précaution : « Non, juste que c’est la façon dont la phrase est sortie comme ça qui m’a fait rire en fait ! Tu joues très bien l’assistante ! » Ensuite elle essayait de le rassurer. L’assistante n’était pas toujours là. Le problème était là quand même. Ces clients passaient autant au bureau que sur les chantiers. D’ailleurs son premier rendez¬-vous était ici même. Il n’était pas nerveux, mais ça l’embêtait de devoir mentir à ses clients, ou du moins à les berner en faisant croire des choses trop complexes, alors il la regarda avec une petite moue et il lui dit : « Et si on faisait plutôt croire que tu es ma femme ? Au moins t’as même pas à te mettre dans la peau d’un personnage, t’es juste…là et tu restes toi-même. C’est mieux non ? » Même si une femme, même accro à son mari n’était pas non plus censée rester dans son bureau. Il n’aurait qu’à dire la vérité : qu’ils partaient déjeuner ensuite. Alors qu’il s’empressa de ressortir tous ses plans et tout le bordel en vue de son rendez-vous qui approchait, il s’assit, regarda un des plans de la maison, et releva la tête vers Isveig en souriant, attendri : « Merci beaucoup pour le café, c’était…sympa d’y avoir pensé ! » Difficile de choisir les mots, il ne voulait pas abuser de sa gentillesse, ni être impoli. Surtout que sur le coup, ça lui avait fait drôlement plaisir.

Il se reçut un bout de papier en pleine poire et il sourit malicieusement, répliquant tout de suite à ses accusations qui étaient à mourir de rire : « Je crois que ça devait être une autre parce qu’elle était bien plus agréable, elle m’envoyait pas des bouts de papier en pleine figure, sur lequel il est écrit… » Il déplia le papier : « …Facture de téléphone impayée….Pas la mienne ! Celle de ma sœur… Poubelle ! » Et il lui relança le papier dessus, visant et en le faisant exprès, sa poitrine. « Touchée coulée ! » Oui il était parfois digne d’un enfant de 7 ans. Il fut cependant surpris de l’adjectif qui qualifia la naissance d’un enfant. Il se releva sur sa chaise : « Horrible ? Ouais c’est sur ça doit être gore, mais je peux pas t’en dire plus, je saurais jamais ce que c’est ! » Et oui, il avait la chance d’être un homme et en plus il refusait d’assister à la naissance d’un enfant car il ne serait pas d’un grand soutien, il trouvait ça dégradant pour la femme, de la voir souffrir et de faire style qu’on était là pour elle, alors qu’en fait on ne servait à rien à côté.

Il semblait avoir cassé toute l’ambiance, elle ne lui répondait plus du tout, ou alors par quelques mots, surement blessée par une de ses quelconques réflexions. Il était parfois trop franc. Ca se transformait en gros défaut, tout ce qui lui passait par la tête il le disait et ça avait des répercussions parfois peu saines sur son entourage. Ca le gênait. Autant il n’y faisait pas attention avec les autres, mais avec elle c’était différent. Il jouait avec son crayon de nouveau, et il soupira de nouveau mais plutôt contre lui cette fois. Il arrêta de jouer avec son crayon d’un coup sec, et attrapa une feuille dans son imprimante, ou il griffonna un cœur et un ‘désolé’ en gros, et au lieu de dire quoique ce soit, il mit la feuille devant son visage, comme pour essayer de se faire pardonner. Non sur de l’effet de cette réaction enfantine, il décala légèrement la feuille et lui fit un petit sourire la regardant d’une bouille adorable lui disant tout doucement : « Tu me pardonnes ? » On aurait dit un personnage de dessin-animé. Et il voulut s’expliquer sur la dernière de ses questions : « Je te demandais pas ça pour t’embêter, plutôt que je trouve que c’est le cas, que je lui manque de respect. » Mais visiblement l’atmosphère était plus que tendue, alors il se pencha vite fait sur le dossier du prochain rendez-vous. Rapidement, mais il ne put tenir plus longtemps, il se leva de nouveau et quand elle lui demanda ce qu’elle faisait, il la releva de sa chaise, et il lui dit : « Toi… » Il entrelaça ses doigts dans les siens à mesure qu’il approchait son visage du sien et il l’embrassa sur les lèvres puis descendit en direction de son cou et y déposait des baisers furtifs avant de revenir sur ses lèvres et de lui murmurer une sorte de conseil : « Tu ferais mieux de rester ici…mademoiselle l’assistante personnelle particulière de monsieur Danielsson. » Après ça, il se défit d’elle avec regret, et il ouvrit la porte de son cabinet. Sa sœur n’était toujours pas là, il allait attendre qu’elle arrive pour récupérer son encas plutôt qu’elle rentre dans le cabinet et qu’elle ne constate qu’Isveig était encore là. Son client attendait là. Il le salua : « Bonjour monsieur, excusez ce léger retard ! » L’homme lui dit que ce n’était pas grave et Aelena revint à ce moment, lui tendit un Muffin et il le récupéra avant de lui dire : « Si quelqu’un appelle, ou se pointe, tu leur dis que je ne veux pas être dérangé ! » Sa sœur acquiesça et il retourna dans le cabinet. Une fois la porte fermée il fit les présentations : « Monsieur Isaaksson je vous présente Mademoiselle… » le client le coupa : « Geirdóttir ! J’adore ce que vous faites mademoiselle, vous êtes d’un talent incroyable ! N’aviez-vous pas fini votre rendez-vous ? » Il se sentit soudainement confus. Il le fallait. Alors il inventa vite une pâle excuse : « Elle doit jouer un rôle d’une architecte prochainement, et je lui ai proposé d’observer. J’espère que ça ne vous gêne pas… » Son plan était bancal, il jeta un regard à Isveig, cherchant un peu d’aide…
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Ísveig Geirdóttir

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeDim 13 Fév - 13:45

Heureusement qu'elle jouait bien l'assistante. Si ça n'avait pas été le cas, elle serait dans de beau draps aujourd'hui. Comédienne de pacotille surement. Artiste incomprise, en dépression, dépourvue de talent, soularde.. Non, peut être pas. « Les patrons ne font pas de compliment à leur assistante, monsieur. » Ca pourrait être mal interprété, était-il possible de rajouter. Encore une plaisanterie, histoire de bien se mettre dans la peau de l'une d'elle. Pourtant, ça semblait inutile car il eut une autre idée, celle de jouer le rôle de sa femme. Bien sûr, il précisa qu'elle devait rester elle même. « Je veux bien. Mais je peux jouer plusieurs femme.. La femme chiante ? La femme trop aimante ? La femme collante ? La femme bavarde.. la dominatrice.. Mais bon, d'accord, je resterai moi même. » conclu-t-elle en hochant la tête, sûr de sa performance de femme désormais presque mariée. Elle prit d'ailleurs l'initiative de changer la place de l'un de ses anneaux qui finit à la main gauche. A force, elle voyait tout dans le détail. Puis elle sourit, plantant son regard dans le sien. « C'était la moindre des choses. » D'ailleurs, en y repensant, elle aurait pu également lui apporter des croissants.. zut. Quelle sotte. Une prochaine fois peut être.

« Mais je suis foutrement agréable ! » répliqua-t-elle de suite, jouant la demoiselle offusquée par ses paroles - alors qu'il avait été victime d'un papier kamikaze, oui. Papier qui, après avoir été lu, atterri directement dans son décolleté. Un coup parfait, qu'elle salua en applaudissant. « Je t'aurai bien proposé de partir à la pêche, mais comme je ne suis pas agréable, je vais continuer sur cette voie. » lui lança-t-elle, accompagné d'un clin d'oeil avant d'y fourrer sa main pour en ressortir le petit coquin qui avait eu droit au nirvana. Non, pas vrai, d'accord. Cette fois ci elle le posa sur la table, bien en évidence, prêt à une nouvelle attaque si jamais. « T'as le bon rôle toi, tu plantes tes graines, t'arroses pendant un temps et puis tu cueilles une fois que ça a bien bourgeonné. » ou la manière la plus adorable possible de comparer la conception d'un enfant, les neufs mois difficiles puis l'accouchement, au jardinage. Et pourtant, ça semblait tout à fait réaliste. Les hommes n'avaient à faire grand chose dans l'histoire, hormis être disponible pour les envies diverses de la femme ce qui, en soit, n'avait rien de bien compliqué. Pire, ça pouvait même devenir sympathique selon certaines.. Les humains étaient franchement mal foutu. Pauvres femmes.

Sa bouche était toujours close, le regard vide d'expression, perdu, ailleurs, dans ses pensées, elles au moins étaient plus positives. Lui jouait avec un crayon, muet. Elle l'observa un moment, attendant qu'il ouvre la bouche : rien. Finalement il se saisit d'une feuille ou il griffonna quelque chose. Quoi, elle ne savait pas, bien qu'elle tentait de plisser les yeux pour mieux voir, curieuse. Mais il releva sa feuille, devant son visage et elle put largement constaté le coeur dessiné à la main, accompagné de son petit désolé. Une manière originale à laquelle Isveig sourit, puis rit gentiment, les yeux plein d'étoiles, séduite par l'idée qu'il avait eu. Adorable, encore une fois, comment lui en vouloir ? Son sourire à lui, lorsqu'il déplaça la feuille, brisa finalement la glace. « Je vais voir ce que je peux faire. » répondit-elle, pour plaisanter bien sûr car il était certain qu'Aron était tout pardonné. « Oui, et on s'en fiche. » Le manque de respect la qualifiait plutôt elle, en fait. Car, en tant que femme, elle était censé respecter les autres, être solidaire, etc.. C'est tout du moins ce que la plupart de ses amies lui répétaient sans cesse. Mais cette pseudo solidarité n'avait pas lui d'être selon elle. Et pourtant, elle se sentait quand même mal pour une inconnue, sa femme, mais fit comme si de rien était en chassant ses mauvaises pensées. Chacun sa vie, chacun ses ennuis, chacun ses surprises. Aron était la sienne. Mais pas prête de faire un geste, trop fière de se retenir, elle l'observa encore, farfouillant dans ses dossiers, préparant surement le prochain rendez-vous, auquel elle n'était pas convié. Ou pas. Car il la releva de sa chaise, entrelaçant ses doigts, l'embrassant, descendant au niveau de son cou. Elle ne put réprimer un hoquet de surprise lorsqu'il atteint son cou, endroit sensible. Il mettait ses nerfs à rude épreuve. Non pas dans le mauvais sens, car elle appréciait tout cela, plutôt dans le sens ou, elle se voyait mal lui résister bien longtemps. Trop adorable, trop mignon.. trop attentionné, n'importe quelle fille aurait craqué. D'ailleurs, si elle ne s'était pas retenue, elle lui aurait sauté dessus mais se retint, difficilement ça se voyait sur son visage et ses yeux, qui eux, fixaient avec insistance ses lèvres. « Je serais assistante particulière quand tu veux.. » Elle minaudait presque, à en devenir niaise et molle. Elle se reprit donc en secouant la tête. Bienvenue au pays des envies refoulées.

Car monsieur Isaaksson avait fait irruption dans la pièce. Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle se retrouvait à être complimenté par un inconnu et constatait que l'excuse d'Aron n'était pas du tout plausible, ce pourquoi il la regardait avec insistance. Elle murmura donc un merci à son premier interlocuteur et lança un regard désespéré à Aron, réfléchissant activement à quoi répondre. Alors, elle fit ce qu'elle savait le mieux faire : jouer. « Oui, effectivement ! Je.. j'ai envie de changer de registre et de me lancer dans quelque chose de plus actuel. Alors voilà, j'ai eu le rôle de l'architecte. » Ou comment passer pour deux piètres menteurs bien que leur excuse ne soit pas si mauvaise.. juste un peu bancale étant donné que personne ne la verrait dans ce rôle, sauf hasard du destin. Alors, elle reprit, en plaisantant un peu pour détendre l'atmosphère : « Heureusement, j'aurai pu obtenir le rôle de la stripteaseuse, ça aurait été plus compliqué hein ! » Elle rit, le client, Isaaksson, la rejoint gaiement, sa blague à deux balles avait marché. Tant mieux. Elle finit par se retourner vers Aron et son rire disparu à ce moment là, son sourire également, elle reprit un air sérieux qui semblait dire "vire moi ce gros lourd ailleurs par pitié", accompagné d'un sourire charmeur qui aurait, peut être, son effet. Finalement, elle se saisit de son sac et de sa veste pour dégager les places assises et permettre un entretien entre eux. Non mais, quelle histoire.
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Aron Daníelsson

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeDim 13 Fév - 15:29

Il éclata de nouveau de rire et il lui demanda, intrigué : « Comment tu fais pour garder un tel sérieux et dire de telles choses de cette manière ? Moi j’arrive pas à me retenir de rire et pourtant je sais être sérieux. » Oui mais la différence était là, entre un architecte et une comédienne. L’un étalait peut-être sa classe et ses connaissances, mais l’autre pouvait se déjouer de chaque situation aisément. Mais là n’était pas la question, ils plaisantaient tous deux et c’était plutôt agréable de passer une matinée à le faire, au moins il n’était pas enfermé dans son bureau pour travailler comme à chaque fois. Oui c’était ça, Isveig était l’élément perturbateur de sa vie monotone et ça lui plaisait. « Et c’est possible de jouer la femme déprimée ? Non pas que je veuille que tu la joues mais je me demandais si tu en étais capable ailleurs que sur scène dans une tragédie du genre Antigone ! » On aurait dit qu’il connaissait toutes les pièces par cœur alors qu’avant l’arrivée de la charmante comédienne il s’endormait sur son siège et n’applaudissait à la fin que par respect, mais également parce qu’on l’avait réveillé en faisant de même. Il l’observa faire, elle s’était empressée de changer une de ses bagues de place pour faire comme si elle était mariée. Ce geste l’attendrit, mais il ne dit rien. C’était dans un souci de paraitre plus crédible certes, mais ça laissait aussi une impression qu’elle le faisait pour lui, et même si ce n’était pas le cas il préférait le croire. Elle n’était pas non plus obligée de venir les mains pleines, alors non ce n’était pas la moindre des choses, mais oui il lui rendrait la pareille en l’invitant au restaurant. « Je me demande comment une fille comme toi peut être célibataire…Je sais que tous mes amis en diraient autant. » Et il le pensait, mais il aurait dû faire attention aux mots employés, car officieusement elle n’était plus célibataire ?

« Ah ? Donc c’était peut-être toi au bar ? T’étais trop éméchée pour t’en souvenir ? Dommage, t’avais bien apprécié la soirée il me semble… » Il pouffa de rire ensuite. Partir à la pêche au papier, quelle drôle d’idée. « Ah ouais donc tu crois que je fais partie de ces hommes frustrés qui se jettent sur la moindre paire de seins ? Tu peux le laisser où il est ton papier il ne me gêne pas. Mais ça fait cloche, je dis ça comme ça ! » Et il sourit malicieusement en levant les yeux au ciel. Deux grands enfants. Ils s’étaient bien trouvés tous les deux. Et elle se retira le bout de papier, non la facture impayée de mademoiselle Danieldóttir. Il règlerait ça avec l’intéressée un peu plus tard. Isveig était d’une spontanéité incroyable. Elle balançait de ces choses hilarantes, et il se demandait si elle s’en rendait compte. « Le beau rôle, le beau rôle… » dit-il sceptique. « Vous les femmes vous êtes chiantes quand vous êtes enceintes quand même ! J’ai dû supporter ma mère et ma sœur ainée et vraiment vous êtes chiantes ! » Il éclata de rire, il se moquait un peu, il en profitait. Il n’avait rien d’un machiste, il était plus du genre à protéger la femme dans tous les cas que de la dénigrer.

Aron avait toujours eu cette créativité qui dépassait tout le monde. Dans la famille ils avaient toujours eu du mal à comprendre d’où le petit garçon venait. Surement d’une autre planète à la vue de son attitude et ainsi de suite. Evidemment ce n’était pas la première fois qu’il agissait ainsi. Une fois, après avoir été méchant avec sa mère alors qu’il n’avait que dix ans, ayant réussi à la faire pleurer, il avait écrit une chanson vite fait, et il lui avait chantée pour se faire pardonner. Sa mère avait de nouveau fondu en larmes. Mais il savait qu’elle lui avait pardonné un tel affront. Ses frères ainés s’étaient longuement moqués de lui, disant qu’il finirait gay car trop sensible, mais non, il était juste différent. Et ici avec Isveig, ça transparaissait nettement. Un mec normal n’aurait même pas pris la peine de s’excuser. Au final elle lui fit sentir qu’ils pouvaient passer à autre chose et oublier la dispute, ce qu’il fit évidemment après avoir éparpillé tous ses dossiers. Et il fut conscient de l’impact que ses baisers eurent sur la jeune femme, mais une nouvelle fois elle réprima ses envies, ils étaient dans son bureau, elle ne craquerait pas. Pourtant elle était tout d’un coup aussi molle qu’une guimauve, un peu comme lui. On finirait par les appeler le couple ‘Guizmo’. Toujours en proie à ses envies il se rapprocha de nouveau d’elle avant de prononcer ces quelques mots : « Et maintenant c’est possible ? » Question pleine de sous-entendus qui n’avait rien à voir avec le job d’assistante, et puis il connaissait la réponse, il avait un rendez-vous à présent.

Elle lui sauva la mise en face de Mr Isaaksson qui finalement n’était plus là pour parler de maison mais de théâtre. Puisqu’il allait souvent voir Isveig au théâtre, cela fit réfléchir Aron. Il ne devait surtout pas la faire passer pour sa femme, car s’il venait à le reconnaitre une fois au théâtre accompagné de sa véritable épouse, il était dans de beaux draps. Il sentait le stress l’envahir légèrement d’ailleurs, même si Isveig se débrouillait parfaitement, et qu’elle fit même rire le client. Du coup il en profita pour manger une bouchée de son muffin discrètement. Mais elle se tourna vite vers lui, et il rangea tout ça, rejoignant ses mains et se concentrant sur Mr Isaaksson. Il se racla la gorge et attrapa le dossier. « Bon si ça vous dérange pas Monsieur Isaaksson, j’aimerais qu’on se concentre un peu plus sur ça, car j’ai déjà du retard… » Oui évidemment.

(…) Les rendez-vous avec Mr Isaaksson puis Madame Marasdóttir se passèrent quasiment sans encombre. Juste que de mentir un peu avait mis Aron dans l’embarras. En plus il devrait des explications à sa sœur, puisque celle-ci avait bel et bien compris qu’Isveig se trouvait toujours là. Mais elle était partie déjeuner, et ils étaient donc enfin tous les deux. Il se jeta d’ailleurs sur le canapé qui se trouvait dans la salle d’attente. « Matinée agitée. Merci en tout cas, tu as maintenu le bateau à flot… » Puis il se releva se dirigea vers elle et l’enlaça posant sa tête sur son épaule. « Tu as faim ? » qui aurait du ressembler à : ‘on va au resto ?’
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Ísveig Geirdóttir

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeDim 13 Fév - 17:01

« Je sais jouer, monsieur Danielsson. » répliqua-t-elle, maligne, prenant légèrement son rôle trop à coeur, jouant de son regard. On aurait presque pu la comparer à l'une de ses vilaines assistantes, celle bien présentes, qui pouvait largement être qualifié de tentation. D'ailleurs, une moue aguicheuse c'était installé sur son visage mais elle la fit rapidement partir, reprenant un peu de sérieux. « Je t'avoue que c'est pas simple.. Je préfère la dominatrice. » lâcha-t-elle tout à fait sérieusement, laissant un gros blanc pendre place entre eux. Mais non, elle blaguait. Encore dans son rôle de mauvaise assistante, profiteuse. « Non, je plaisante, j'arrête, tu vas t'imaginer des choses après ! » Si ce n'était déjà fait, mais à prendre au second degrés bien évidemment. Il enchaîna sur le fait qu'il était difficile de croire qu'elle était célibataire. Normal, il avait la chance d'être tombé sur elle au bon moment. Généralement, elle ne sortait que peu et ne prenait pas le temps de faire des rencontres, trop occupée et surtout, pas intéressée par ce qui se présentait à elle. Difficile ? A peine. La preuve, elle n'avait pas choisi la simplicité avec Aron. Mais en étant comédienne, beaucoup restait persuadé qu'elle jouait un rôle constamment, qu'elle n'était jamais présente et surtout, qu'elle profitait de sa petite notoriété pour sortir avec tout et n'importe quoi. Faux. Et pourtant, le terme l'étonna sur le coup. « Célibataire hein ? » commença-t-elle, souriante. « Eh bien présente moi tes amis alors si je suis célibataire. » Car elle ne l'était pas vraiment, difficile de trouver le bon terme cependant.

« Oh non je m'en souviens très bien, de ce type qui s'est jeté sur moi comme si j'étais une glace à la fraise, parsemé de chantilly.. » Bon, heureusement, il ne s'était pas mis à la lécher, hum. Homme frustré ? Elle rit. Effectivement, c'est ce qu'elle pensait, avec tout ce qu'il avait pu lui raconter depuis le début de la matinée. Alors, comme pour vérifier ça, elle pencha sa tête dans son décolleté, tirant sur son tee-shirt, laissant donc apparaître un peu plus de chair. « Ah non, pas du tout, je ne pense pas. » répondit-elle, droite comme un piquet, digne d'un statut grecque. Peut être dépassait-elle les bornes à s'exhiber - presque, mais ça l'amusait de voir comment il pouvait réagir et surtout, si ses paroles étaient vraies, ou non. La deuxième solution semblait la meilleure. A moins que lui aussi soit un bon acteur ? Oui, le beau rôle car là, il en pointait uniquement les désavantages. « Oui eh ben quand une autre femme, pas celles de ta famille, sera enceinte de toi, tu constateras que c'est plus amusant que ça en l'air pour vous. Elles veulent juste manger des fraises et faire l'amour trois fois plus, alors hein. » Enfin, c'est ce qu'on lui en avait dit. Elle irait vérifier ces informations en temps voulu.

Il la titillait. Trop même. Sa résistance serait bientôt proche de zéro et il aurait la possibilité de faire ce qu'il voulait d'elle. Une perspective forcément intéressante. Aron était un homme différent. Proche d'Isveig, il l'embrassait quand il le pouvait, la touchait, lui murmurait des choses. Il n'y avait aucune distance dans cette relation, tant il était difficile pour elle d'en mettre. Car oui, elle voulait bien lui sauter dessus, passer ses mains un peu partout sur lui et profiter du moment présent. Mais dur, lorsqu'une conscience vous rappelez toujours à l'ordre. Foutu esprit, qu'il se la ferme. Alors oui, tout était possible. Mais pas maintenant.

Finalement monsieur Isaaksson était un type plutôt sympa. Comme la dame suivante, l'autre rendez-vous. Isveig avait été bien sage, écoutant attentivement ce qu'ils se racontaient, prenant même des notes à certain moment pour appuyer sa théorie d'un nouveau rôle. Il n'empêche que le temps fut long pour elle, entre tout le blabla auquel elle ne comprenait rien et les minutes qui ne voulaient pas avancer. Fichtre. Mais, tout à une fin, surtout les pires moment et lorsqu'enfin la porte se referma sur la dernière cliente, Isveig souffla de soulagement. Aron lui, s'était jeté dans le canapé. « J'ai pas fais grand chose tu sais.. » Il l'enlaçait déjà, tête sur son épaule. Monsieur Danielsson avait faim. « Faim de ? » lui répondit-elle, déposant ses mains sur sa taille et plantant son regard dans le sien, sourire en coin. Oh oui, elle faisait trop la maligne depuis le début. Sous entendu de : faim de restaurant ou faim de vous, monsieur mon pseudo patron ? Au point ou était la situation et au vue de l'attitude d'Aron, elle avait faim de tout. D'ailleurs, elle se rapprocha de lui, doucement, laissant planer le doute sur ses intentions et finit, en l'imitant, par poser ses lèvres dans son cou. Oui, il n'y avait pas que lui qui pouvait jouer avec le feu. Heureusement, ils étaient seuls, pas de soeur présente qui aurait surement pris peur.. ou aurait balancé un pot de fleur à la tête d'Isi. Elle y laissa ses lèvres un instant avant de totalement se détacher de lui, s'amusant encore. « Allez, on va manger, je meurs de faim. » Eh oui, elle choisit cette faim là. « D'ailleurs, on va manger ou ? Je suis pas difficile.. sauf pour le restaurant chinois.. et les trucs asiatiques en général. » Avec leurs algues et leurs poissons crus, ewh.
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Aron Daníelsson

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeDim 13 Fév - 18:18

« Hahaha sale prétentieuse ! » Evidemment qu’elle savait jouer, et il était le premier à lui dire qu’elle avait du talent. Cependant, il avait peur d’une chose avec elle, c’est qu’elle se serve de son talent pour lui faire un sale coup, et il ne s’en apercevrait pas avant longtemps puisqu’il était comme envouté par la belle. Lui qui n’était pas du genre naïf, devenait presque parano. C’était inquiétant. Pour l’heure elle s’amusait, et il était pour lui des plus compliqués de la regarder sans rien dire ou ne rien faire. Il n’avait jamais voulu agir de la sorte avec une femme, mais là il en deviendrait presque violent tant une passion virulente l’envahissait dès qu’il était non loin d’elle. Dominatrice disait-elle ? Il demandait à voir. « Toi dominatrice ? Laisse-moi rire ! » En effet il pouvait puisqu’elle ne voulait pas qu’il ne s’imagine des trucs. « C’est trop tard Mademoiselle Geirdóttir ! » Eh oui, il se l’imaginait maintenant aussi féroce que Catwoman. Ca serait presque un beau fantasme, mais il n’eut même pas besoin de se sortir de ça de la tête qu’elle enchaina sur le mot célibataire. Il avait bel et bien prononcé ce mot, et elle avait tiqué dessus. Pauvre Aron. Il se reprit alors un peu confus, balbutiant : « Oui, enfin…plus maintenant…je parlais d’avant… » Et il se mit à rougir. Drôle de réaction tout de même. Et plutôt crever que de lui présenter ses amis, alors il renchérit tout de suite : « Si tu y tiens…mais je suis pas sûr que tu y trouves ton compte, ils sont…banals. » En d’autres termes il était mieux qu’eux ? Non, il était juste bien plus bizarres qu’eux qui étaient des hommes comme on en voyait partout, et apparemment ce n’était pas ce qu’elle cherchait si elle y trouvait son compte avec Aron.

Glace à la fraise parsemée de chantilly ? Elle connaissait bien ses gouts décidément. Mais bon, qui n’aimait pas ? « Oh donc tu étais le péché-mignon de ce type ? Intéressant…Il embrasse bien au moins ? » Parler de soi à la troisième personne, c’était…spécial. Puis comme pour tester son degré de perversité elle fit en sorte d’exhiber au mieux ses seins devant lui. Mais allez savoir pourquoi Aron ne broncha pas. Lui connaissait la raison. Il avait déjà expérimenté ça avec sa femme, elle lui faisait le coup à chaque fois. Et si on lui demandait ce qu’il préférait chez une femme c’était loin d’être les seins, mais plutôt le visage, les yeux, la bouche, les choses auxquelles on ne pense même plus vraiment quand on est une femme. « Tu ferais mieux de te rhabiller cela dit, si tu veux pas que mon client passe son temps à te reluquer. » Jaloux lui ? Non, c’était pour elle qu’il disait ça voyons. Une autre femme ? Est-ce que ça sous-entendait que ça ne serait pas sa femme actuelle ? C’était bien possible vu la situation, mais il grimaça à sa réplique : « Des fraises ? Ma sœur voulait des asperges au Nutella ! Quant à la libido augmentée…je peux pas dire, mais de toute façon je sais m’en passer. » Evidemment sa femme voulait lui faire un enfant dans le dos et c’était le cas de le dire, alors il se privait, mais de là à dire qu’il pouvait s’en passer c’était un peu exagéré puisqu’il mourrait d’envie de sauter le pas avec Isveig.

Tous deux se cherchaient. Il n’y avait pas de doute à avoir ils en passeraient forcément par-là, mais il fallait qu’elle sache qu’Aron ne voulait pas baser sa relation avec elle sur du sexe. Lui faire sentir qu’elle n’était que la maitresse, non il le refusait. Il voulait qu’elle sache à quel point elle avait d’impact sur lui. C’était trop tôt pour émettre de quelconques sentiments mêmes s’ils étaient présents, ils se connaissaient que peu et il fallait voir comment tout cela évoluait avec le temps. Mais parfois les gestes étaient plus évocateurs que les mots, alors il se contentait de lui prouver par ce moyen.

Aron passa le plus clair de son temps à revoir ses plans et à demander si modifications étaient nécessaires, mais comme souvent les gens lui disaient qu’il avait imaginé tout ça comme ils le voyaient. Il avait du talent dans son métier, en même temps il s’était acharné au travail pour ça, mais à présent, il voulait faire une pause, oublier un peu son travail, ses clients et s’occuper de lui et surtout d’elle qui avait passé la matinée à s’ennuyer juste pour rester avec lui .Surtout qu’ils n’avaient pas beaucoup de temps puisqu’elle avait des répétitions l’après-midi. Et rien qu’à l’idée de la voir s’en aller, il regrettait de ne pas avoir fermé le cabinet. Isveig lui assurait qu’elle n’avait rien fait, mais en fait elle était tout simplement modeste. « Si ! J’ai pas perdu la face grâce à toi, et puis t’es restée… » Autrement dit il était ravi qu’elle ne soit pas partie. Ils s’étaient de nouveau rapprochés, et ce fut son tour de lui montrer qu’elle savait aussi bien l’aguicher que lui. Ses lèvres touchèrent la peau fine de son cou et il ferma les yeux. Ses mains se posèrent alors à la chute de reins de la jeune femme, avant qu’une ne vienne dans ses cheveux, laissant glisser ses doigts entre ses mèches. Puis elle cessa tout rapprochement d’un coup. Il eut un raclement de gorge, remettant machinalement le col de sa chemise et il lui répondit d’un sourire: « Tu verras. » En dehors de la ville elle le savait déjà. Prenant sa veste, il ferma la porte de son bureau, et il laissa ensuite glisser sa main le long du bras d’Isveig avant d’attraper sa main et de sortir avec elle rejoindre la voiture de Monsieur.
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Ísveig Geirdóttir

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeDim 13 Fév - 19:34

Prétentieuse ? Pas du tout. A peine. Il l'avait dis lui même : elle était pleine de talent, même son client lui le avait dit, alors hein. A cette parole, elle leva la tête en l'air, prenant un air presque hautain, faussement offusquée et ne dit rien. Il est vrai qu'elle se servait souvent de sa formation de comédienne pour se sortir de nombreuses situations : un pauvre mec tentant de la draguer, un PV qu'on venait de lui déposer (elle hurlait au scandale, prétextant être une grande dame et connaître du monde). Une panoplie de personnages haut en couleur qu'elle changeait au gré de ses envies. Mais pas avec ses proches, ça jamais, ou alors en accentuant trop, pour montrer que tout était faux : une plaisanterie tout simplement. Car elle s'amusait énormément en jouant un rôle. Bien que ce soit son travail, c'était avant tout très divertissant de pouvoir se mettre dans la peau de quelqu'un d'autre, de tester ses limites et de voir de quoi nous étions capable. Isveig, elle, faisait tout pour réussir et chacun de ses rôles étaient extrêmement travaillés, quitte à faire de nombreuses recherches, voir observations dans la vie réelle. « Arrêtes, je suis sage comme une image ! » lança-t-elle pour tenter de le convaincre, bien que ce soit difficile du coup. Et pourtant, c'était bien vrai. Isi était une fille sage. Bon, évidemment, en privé ça méritait une grosse réflexion.. Célibataire, ah, le mot fit mouche, il en bégayait. Il rougit même, une réaction aussi mignonne que troublante. « Ne t'inquiète pas. » le rassura-t-elle. « Pas besoin de les rencontrer. Je préfère un certain architecte un peu compliqué mais charmant comme tout. » Et puis, ça ne se faisait pas de piocher dans les amis ainsi, du moins selon elle, jamais ça ne lui était arrivé et elle ne commencerait pas aujourd'hui. Difficile de surpasser Aron.

Il continuait le jeu du "je parle à la troisième personne". C'était amusant. « Je n'en sais trop rien, pas assez testé. » Quoi ? Elle sous entendait qu'elle en voulait encore ? Oui, et alors ? Elle en avait bien le droit et nul doute qu'il ne serait pas contre cette idée. Son décolleté n'eut pas l'effet escompté, pire encore il évoqua son client. Isveig fit une moue triste, elle qui croyait avoir le pouvoir de le faire flancher, c'était ballot. Tant pis. Elle remonta un peu son tee shirt pour paraître plus présentable. Elle haussa les épaules, reprenant : « Plus rien à voir. » Si lui n'était pas convaincu, alors inutile d'en faire profiter les autres, surtout qu'à ce niveau là, elle n'était pas certaine d'être bien pourvue.. Une autre question à laquelle elle ne ferait pas allusion, trop gênant. Mais voilà qu'il lui fit une révélation tordante : des asperges au nutella ? Charmant ! « Ta soeur est excellente. » lâcha-t-elle, amusée à l'idée que ça lui arrive aussi un jour. Car mélanger ces deux ingrédients ne faisait pas envie, mais les grossesses avaient cette capacité de vous faire avaler n'importe quoi. « Vraiment ? Tu sais t'en passer ? Eh bien.. ça m'étonne. » Non pas de lui mais des hommes en général, plus connus pour avoir une libido indisciplinée que pas de libido du tout. D'ailleurs, elle se demandait si lui et sa femme.. Hum, non, sujet à éviter.

L'optique de partir déjeuner avec lui la réjouissait, surtout que son ventre criait famine. Aron était ravie qu'elle soit restée avec lui. Et elle était ravie de poursuivre la journée en sa compagnie. Mais il n'était pas décidé à lui dire ou il l'emmenait. Alors elle n'insista pas, prête à patienter. Comme lui, elle enfila sa veste et se saisit de son sac avant de sortir, marchant dans ses pas pour suivre sa direction - ne sachant pas vers ou aller. Il tenta un autre rapprochement, saisissant son bras, puis sa main. Un véritable petit couple en train de marcher tranquillement. D'ailleurs Isi tourna son visage vers lui, resserrant sa main. Ça semblait tout à fait naturel. Ça l'était. Finalement ils arrivèrent à hauteur de sa voiture. Et quelle jolie voiture. « Eh ben, ta voiture est sympa. » Sous entendu : tu roules pas dans de la merde, confère la marque : Audi. Mais avec son métier tout était normal, il gagnait de l'argent autant s'en servir du mieux possible. Investir dans une voiture était une idée comme une autre. Isveig en fit le tour. comme pour la reluquer avant de s'installer dedans, observant l'intérieur tout autant que l'extérieur. « Ça me fait vraiment plaisir que tu ais le temps de déjeuner avec moi. » Vrai. En arrivant ce matin elle n'avait pas imaginé cette optique, le pensant bien plus occupé avec tous ces chantiers, rendez-vous et autres clients énervants. D'ailleurs elle le trouvait courageux de jongler entre tout ça car elle ne s'imaginait pas du tout enfermée dans un bureau et encore moins se balader sur un chantier avec des plans dans tous les sens. Avec sa chance, il y aurait un coup de vent et vlan, plus de plans. « Au fait, t'as beaucoup de travail cette après-midi ? » La route jusqu'au restaurant durerait un léger moment, autant lui faire la conversation, même si le sujet était assez mal choisi, car il devait en avoir marre du travail. Alors, pour changer, elle s'orienta vers autre chose, une idée qui lui vint tout à coup à l'esprit : « D'ailleurs, tu as écris d'autres chansons ? Parce que tu m'avais promis que je pourrais en voir d'autre, ça j'ai pas oublié ! » Il l'avait tellement marqué avec sa voix, sa guitare et sa chanson enivrante. Les musiciens doivent vraiment avoir un truc en plus, un effet différent sur les filles. En tout cas, sur elle, ça marchait plutôt bien.
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Aron Daníelsson

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeLun 14 Fév - 1:18

Ils ne passaient jamais par l’explicite dès qu’il s’agissait de se faire des déclarations, ils usaient de manières détournées en tous genres pour éviter de se prendre un revers dans la gueule ou peut être de crainte que ce soit mal interprété ? Non, tout simplement que la situation était compliquée et qu’ils ne savaient comment dire les choses sans paraitre profiteurs ou encore irrespectueux de la femme de Monsieur Danielsson. Il maudissait cette situation, mais il était sur qu’il ne l’aurait jamais rencontrée s’il n’avait pas épousé Kristin. Elle était le lien entre eux malgré tout, même s’il refusait de l’admettre. Isveig continuait d’ailleurs de renforcer leur lien. Elle disait entre autres qu’elle ne voulait que lui, et ça le fit sourire. Il n’était peut-être pas le seul accro dans l’histoire. Mais alors qu’il était flatté, il ne put s’empêcher de plaisanter une nouvelle fois : « Comment ça je suis un peu compliqué ? » Remarque, il voulait vraiment savoir. Il savait bien qu’il se prenait vite la tête, mais le jeune Danielsson était toujours friand des critiques, il préférait cela aux compliments pour être honnête. Mais ça serait débile de dire qu’il préférait qu’Isveig soit critique avec lui, bien au contraire il préférait largement ses compliments. Comme quoi un homme change selon les personnes.

« Ah ouais tu sais pas s’il embrasse bien ? Je croyais qu’il t’avait sauté dessus ?! » Si elle comptait qu’il l’embrasse elle se mettait le doigt dans l’œil. Elle sous-entendait que ce n’était pas suffisant, elle avait qu’à venir les chercher. Et comme pour accentuer le refus, il lui fit un sourire hypocrite. Il arrivait à lui faire croire un tas de choses décidément. C’était comme s’il se voyait dans un miroir en fait. Tous deux dépendait de l’autre. Ca en devenait touchant, et à l’eau de rose. Mais la petite moue triste d’Isveig eut l’effet qu’elle recherchait probablement. « Fais pas la tête j’aurais l’occasion de les voir mieux un jour ! » Et là il ne lui manquait plus que l’auréole. Il fit une sorte de grimace amusante et ils partirent sur un autre sujet. L’anecdote sur sa sœur la fit rire, et il lui asserta : « Oh non je te jure elle est pas excellente car la pauvre elle a fait que vomir ensuite ! » C’était le problème des femmes enceintes : les nausées. Comme pour contredire ce qu’il avait dit précédemment il s’aventura sur le sujet du sexe, mais il se ravisa plutôt que de se faire passer pour un saint. « Disons qu’en ce moment je n’ai pas trop le choix. » Oui c’était surtout ça en fait. Il n’avait pas le choix, sinon il profiterait probablement des joies du batifolage, même avec sa femme ? Pas si sur. Ca restait à voir. Il reconnaissait tout de même avoir certains côtés d’un homme normal, il ne pouvait le nier.

Vilberg avait intérêt à ce que son restaurant soit bon, ou il lui ferait bouffer ses couverts. Il voulait que le repas soit parfait, qu’ils passent un bon moment ; il était donc hors de question qu’ils se prennent la tête. Surtout pas maintenant. Aron n’avait pas pensé aux conséquences qu’aurait pu avoir son geste, le fait de lui donner la main en public. Mais à vrai dire s’il n’y avait même pas songé c’était parce que pour lui c’était tout à fait normal de donner la main à la fille dont on était dingue si c’était réciproque. Heureusement personne à l’horizon ne l’avait vu faire, ou il ne le savait pas encore. Il lui sourit et lui lâcha la main pour se rendre à sa voiture, et c’est là qu’elle lui fit un compliment. « Oui c’est à peu près la seule chose que je me suis offerte… » Et c’était vrai, la maison n’était pas immense, et il était d’une grande simplicité pour le reste, il n’y avait que la voiture qui sortait du lot. La jeune femme ne cessa d’explorer la voiture, apparemment c’était tout aussi beau qu’une œuvre d’art. Il plaisanta d’ailleurs : « Si tu veux je te prendrais en photo à côté si elle te plait tant que ça, t’auras un souvenir comme ça ! » Alors qu’ils s’installaient dans la voiture, elle lui redit que c’était un plaisir de déjeuner avec lui, et il se pencha vers elle pour déposer un baiser sur ses lèvres : « J’ai toujours le temps pour toi. » Puis ils parlèrent boulot alors qu’il faisait sa manœuvre pour sortir de la place étroite où il s’était mis. Il ne s’en souvenait même plus en fait. Il se gratta l’arrière du crâne avant de dire sans trop être sur : « Euh…Je crois que j’ai deux chantiers à aller voir dont un assez loin…Je pense rester un peu au bureau après ça, et puis je rentrerais chez moi sur les coups de dix heures. » Du soir bien entendu. Manœuvre effectuée, en route vers le restaurant. Sur le trajet elle finit par lui parler de musique, de sa musique. « Moi j’ai promis ?! C’est bien rare que je le fasse ! » déclara-t-il sans quitter la route des yeux, ou si juste un instant histoire de lui tirer la langue avant de reprendre : « J’en ai écrit une autre. Pas vraiment eu le temps de faire plus. » Et il était sérieux. Mais il continua : « Et toi t’es toujours sur la même pièce ou vous avez bientôt fini les représentations ? Car je viendrais voir la prochaine…Enfin…si j’arrive à convaincre Kristin ! » Il n’aurait peut-être pas du mentionner son nom. « Mais de toute manière c’est elle qui aime le théâtre surtout donc je ferais semblant d’être contraint de venir, comme d’habitude ! » Et il lui sourit, avant de poser sa main droite sur la main gauche d’Isveig.
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Ísveig Geirdóttir

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeLun 14 Fév - 2:16

« Je dois te rappeler qu'au début, tu m'as largement traité comme.. comme de la merde oui, c'est ça, avant de me sauter dessus ? » Alors oui, forcément, il était un peu compliqué. Un coup noir, un coup blanc et puis oh, du gris. Il avait tourné certaines situations dans tous les sens, au point de la rendre folle au début. Peut être que compliqué n'était pas le bon mot, peut être que finalement il était juste un peu torturé. Non, ça sonnait encore pire. Bon, certes, elle exagérait aussi un peur sur le "comme une merde" il l'avait juste un peu secoué.. voir beaucoup. Mais Isveig prenait les choses trop à coeur. Une autre l'aurait envoyé boulet à coup de baffes ou de pieds dans le derrière, selon. Comme quoi, si elle n'avait pas réagi ainsi, ils n'en seraient surement pas là. « Mais peu importe. » Ce qui signifiait qu'elle ne lui en tenait pas rigueur, loin de là.

Ouh, il marquait un point, même plusieurs depuis le début. « Oui, bon, ça va hein ! » siffla-t-elle, ne sachant plus quoi lui dire. Ou plutôt, ne sachant plus quoi faire pour avoir l'ascendant sur lui, histoire de s'amuser. Finalement, elle n'obtiendrait pas ce qu'elle voulait ainsi. Il semblait attendre qu'elle vienne tout chercher elle même. Parfait. Eh bien, elle ne ferait rien, persuadée d'être assez forte. « Ça j'en doute. » répondit-elle lorsqu'il lui avoua qu'il verrait mieux sa poitrine un de ces jours. « Va falloir plus qu'un déjeuner et des baisers pour ça. » Ouh, elle le provoquait juste un peu, le titillant avec un sourire amusé collé au visage. Non elle n'était pas le genre de demoiselle à qui il fallait sortir le grand jeu et tout le bordel, pas du tout. Une pizza en regardant la télé, ça lui convenait bien. Ça signifiait juste que, pour le moment, malgré de possibles envies, il patienterait sagement. A moins de la faire boire ou de continuer sur cette route merveilleuse qu'était sa gentillesse et son charme. Là oui, difficile de lui dire non. Visiblement, il entretenait des liens conflictuels avec ses soeurs - car Isveig doutait que celle qui était postée devant son bureau, la secrétaire, ce soit déjà retrouvé enceinte vu son jeune âge, elle en déduit qu'il en avait deux. Mais elle se contenta de sourire timidement, ne souhaitant rien demander de plus sur elle. Finalement le sujet presque encore tabou revint sur le tapis. « Dure la vie de marié. » Le mot marié dans sa bouche eut un effet.. étrange. D'ailleurs elle en grimaça doucement. Première et dernière fois qu'elle tentait une plaisanterie sur le sujet. Trop infâme à son goût. Alors elle reprit : « Désolée, je voulais voir ce que ça donnait dit à voix haute. » Nul.

Si la voiture était aussi bien carrossée, la maison ne devait pas être mal non plus. Mais ça, c'est une information qu'elle n'irait surement pas vérifier de si tôt, même jamais. A moins de vouloir finir en graine pour canaris. Et son esprit n'était pas aussi fou pour penser à débarquer chez lui avec une excuse toute prête du genre "bonjour, je suis l'assistante de vote mari".. la bonne blague. Elle finirait à la morgue, oui. Pire encore, sa femme copinerait avec elle entre deux feuilletons à l'eau de rose et accompagné d'une tasse de thé. A la bergamote, bien sûr. Femme parfaite oblige. Car oui, Isveig voyait sa femme comme quelqu'un de parfait. Une idée assez drôle vu la description peu flatteuse qu'il avait fait d'elle plus tôt. Il proposa de prendre une photo à coté de la voiture, ce à quoi elle rit aussitôt. « Oui, je crois que je suis déjà folle d'elle ! » Quelle chance avait la voiture. D'ailleurs, installés dedans, il déposa un baiser sur ces lèvres, prétextant qu'il avait toujours le temps pour elle. M'ouais. « Vraiment ? Tu serais prêt à rater le boulot pour moi ? Sinon, j'appelle pas ça toujours disponible moi. » En y réfléchissant, il s'agissait mot pour mot de la phrase qu'il lui avait sorti il y a peu. Malicieuse et fière d'elle, elle lui offrit un grand sourire. Le taquiner était amusant, d'ailleurs lui non plus ne se gênait pas pour le faire avec elle. C'est ce qui était plaisant dans leur relation. Pas trop de prises de tête, enfin presque, et beaucoup de plaisanteries. « Ah je vois, journées bien remplies. » Étant architecte, avait-il seulement le choix. Sa vie se faisait presque au bureau, ne manquait plus qu'un lit et une salle d'eau. Car il rentrait vraiment tard chez lui. De quoi rendre la personne l'attendant, complètement folle. Tant pis pour elle, ah. Mais elle fut ravie d'apprendre qu'il avait tout de même pris le temps d'écrire une autre chanson. « J'aimerai l'entendre le plus tôt possible, si tu veux bien sûr. » Ou comment ne pas lui forcer la main, si jamais il avait changé d'avis. « On a fini. Juste avant que je m'explose la tête sur le sol. Une chance ! On en a commencé une autre.. tu devineras jamais laquelle.. Roméo & Juliette ! » A la mine boudeuse qu'elle prit, il était certain que ça ne l'enchantait pas mais elle avait accepté le rôle avec plaisir, pour la simple et unique raison que ça lui permettait d'acquérir de l'expérience et, malgré ses réticences, d'ouvrir son horizon. Qui sait, peut être sortirait-elle de là en appréciant un minimum la dite oeuvre. « Mais je verrais tout ça lundi après-midi, comme je suis en arrêt pour le moment. Peut être que je m'amuserai avec le texte ce week end. » En effet, pas de répétition possible tant que mademoiselle Geirdottir n'était pas revenue. Le sujet tant redouté revint sur le tapis : sa femme, son prénom. Elle ne voulait pas le savoir, difficile de l'oublier maintenant. D'ailleurs sa gêne se sentait, elle se fourra un peu plus dans son siège. « Elle a bon goût. » ELLE, pas Kristin, juste elle. Elle comme n'importe quelle femme qu'on croisait dans la rue. Un petit mot gentil à son attention qui là encore, la rendait étrange. « Je suis désolée.. ça fait juste un peu bizarre d'entendre des anecdotes sur elle et toi. » Isi se sentit obligé de se justifier vis à vis de son attitude qui, une fois le mot femme prononçait, n'avait plus rien de naturel. Mais ça lui passait rapidement. Là encore, car il posa une main sur la sienne. Alors, le seul moyen qu'elle trouva pour d'étendre l'atmosphère ce fut une idée toute bête : « Dis, oui je change de sujet.. je pourrais conduire ta voiture un jour ? Promis, j'ai mon permis et pas un accident à mon actif. » Ne manquait plus qu'il considère sa voiture comme son bébé, son amour et adieu l'idée d'être au volant un de ces jours. Femme au volant, mort au tournant ? Qu'il ose seulement lui sortir ça, qu'il se prenne une petite tape bien placée.
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Aron Daníelsson

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeLun 14 Fév - 3:22

« Non au début je t’ai demandé un autographe pour mon chat. Après j'ai été désagréable mais c’était pas contre toi, c’était plus pour pas que je flanche. Finalement j’ai flanché et j’en suis très heureux. » Si c’était pour ça qu’elle le trouvait compliqué, il était déçu. « Je m’attendais à autre chose en fait. Ravi de savoir que ce n’est rien de grave ! » Pour lui ça ne l’était pas c’est sur, vu la situation dans laquelle ils étaient maintenant mais ça aurait pu l’être. Elle ne lui en voulait pas comme d’habitude. Alors il lui dit : « A force je vais croire que quoique je fasse tu m’en voudras jamais ! » Et il lui sourit, pas pour se foutre de sa gueule, mais parce qu’il se rendait compte à quel point ça pouvait être simple entre eux, il n’y avait qu’à se débarrasser des obstacles qui existaient entre eux. Pour ça il fallait juste faire un effort de son côté. Mais c’était beaucoup trop tôt. Comment prévoir la suite. Peut-être qu’une fois célibataire, il ne l’intéresserait plus. C’était peut-être ça qui faisait son charme aussi. Qui pouvait lui dire s’il serait différent ou pas une fois célibataire ? Personne en fin de compte, il était voué à attendre, et puis l’avis de sa mère ferait pencher la balance pour accélérer le processus ou non.

« Oui ça va super bien et toi ? » Il éclata de rire. Il adorait se jouer d’elle. Mais ce n’était qu’une apparence, car au final c’était plutôt l’inverse. Elle pouvait obtenir ce qu’elle voulait de lui, elle n’avait qu’à le demander. Ce qu’elle ne savait pas c’était qu’il était vraiment prêt à tout pour elle. Elle avait toutes les cartes en main, elle pouvait même lui dire de quitter son boulot et de se consacrer à la musique qu’il le ferait même s’il devait ensuite errer les rues comme un clochard pour vivre. Son regard se posa sur elle. Il la regardait en coin. On ne pouvait pas dire que c’était dans un mauvais sens, mais il se posait des questions. Comment pouvait-elle le posséder à ce point ? Il ne savait même pas si leur relation serait saine au final, car elle avait un large pouvoir destructeur, et il était hors de question pour lui de revivre quelque chose d’identique au collège et aux sales coups. Elle n’avait pas l’air méchante mais on n’était jamais à l’abri d’un quiproquo transformé en vengeance qui n’avait pas lieu d’être. Elle en doutait ? Vraiment ? « Bien, si c’est ce que tu veux. » Une relation platonique, alors qu’il existait une alchimie si forte et intense entre eux ? Peu lui importait en fait, c’était elle qui décidait. Puis elle lui fit savoir qu’il en fallait beaucoup plus. Il sourit en coin et il lui précisa : « Une soirée au bar, une chanson, des baisers, un déjeuner, une autre chanson…Ca fait déjà plus que prévu ! » Le but d’Aron n’était pas de la foutre dans son lit et d’avoir une nuit ensemble. Ce qu’il voulait c’était du long terme, mais évidemment dans une relation normale on démontrait son amour par des attentions, des mots doux, des baisers et plus encore, ça en faisait partie. C’était la première fois qu’il avait l’impression de se confier à quelqu’un sur sa vie sans qu’on lui demande quoique ce soit. C’était déroutant pour sur. Elle lui envoya une petite pique, et il n’y répondit pas, parce qu’il n’avait rien à ajouter là-dessus, elle avait raison. Il haussa les épaules quand elle s’excusa et il lui dit : « T’excuses pas c’est plutôt vrai. »

Il ne s’imaginait pas ramener Isveig chez lui. D’autant plus que sa femme savait très bien qui elle était, et ça attirerait les soupçons sur lui, et elle ne lâcherait plus d’une semelle. A moins que Kristin décide de reprendre le boulot, là il pourrait se le permettre en journée. Sauf que c’était à se demander si Kristin n’était pas capable de mettre des caméras dans la maison. Il devenait complètement parano. Il devait se rappeler de prendre une photo d’elle une fois de retour du restaurant avec sa voiture. Elle doutait de ses paroles et elle le poussait à faire des sacrifices. Il acquiesça simplement. « Oui je suis prêt à rater le boulot. » Et c’était une réponse sans conditions, elle était sincère en plus. Si elle souriait et le taquinait, il avait l’air plus que sérieux. Tous deux savaient jouer, mais il semblait à Aron qu’il était le seul à lui prouver que pour lui c’était sérieux ce qu’il se passait entre eux. Surement parce qu’il allait trop vite et qu’elle préférait prendre son temps. C’était vrai, il passait son temps au bureau, d’ailleurs, la chanson qu’il avait composée, il l’avait composée dans son bureau lors d’une pause déjeuner, et il jouait chez lui une fois que celles-ci étaient bien avancées, car il ne voulait pas montrer à quel point il y tenait à Kristin car elle était toujours en train de lui rappeler qu’il était un architecte grandiose. Quant à Isveig elle se réjouissait déjà à l’idée de l’entendre. « Si on a le temps après le déjeuner… Je te ferais écouter. » Il avait une grande fan à présent. Puis ils parlèrent de la nouvelle pièce de théâtre de la jeune femme. Roméo & Juliette. Pas vraiment sa tasse de thé. Mais il ferait un effort pour elle. « Est-ce que c’est une version revisitée, ou il faut s’attendre à un truc chiant ? » Il disait toujours les choses avec cette franchise étonnante, même s’il ne voulait pas la vexer. « Ca a rien contre toi hein ! » Et encore une fois il réussit à la mettre mal à l’aise à cause de sa femme. Il grimaça faisant la moue. Il ne voulait pas l’emmerder réellement. « J’en parlerais plus, je suis désolé. » Malheureusement elle faisait partie de sa vie. Elle proposa quelque chose pour détendre l’atmosphère, il sourit tout d’un coup à en révéler un sourire Signal blancheur. Il s’arrêta alors sur le bas-côté de la route, et il sortit de la voiture. Puis, il lui ouvrit la porte côté passager et il lui dit : « Eh bien qu’est ce que t’attends ? Vas-y prends le volant ! » Généreux. Il ne voyait pas pourquoi il dirait non.
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Ísveig Geirdóttir

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeLun 14 Fév - 15:00

Elle aurait pu voir en lui un homme compliqué vis à vis de sa situation. Mais, lui qui l'avait si bien précisé : elle ne devait pas penser à ça, il s'en chargerait en temps voulu. Et même si sa réponse avait été celle-ci, ça n'avait pas lui d'être. A l'heure actuelle il était toujours marié, ça ne l'empêchait pas de passer du temps avec elle, de prévoir des sorties dans le futur, de l'embrasser, la toucher.. Comme si, en fait, le couple c'était eux et elle la complication. « Je ne vois pas l'intérêt de t'en vouloir pour le moment. » Elle ne se voyait tout simplement pas capable d'être ce genre de fille à piquer une crise à chaque fois pour un sujet qui pouvait si facilement se régler. Car selon Isveig, chaque problème avait sa solution. Bien sûr, elle se devait de parler des sujets fâcheux, les mettre sur le tapis pour éclaircir une situation et ça lui suffisait. Elle ne voulait pas passer son temps à râler et devenir l'une de ses femmes frustrées, hurlant pour un tube de dentifrice ouvert, voir une paire de chaussette non jetée dans le bac de linge. Et dans son cas, même si sa femme était un obstacle, elle le prenait, persuadé que tout irait mieux un jour. Trop optimiste, surement, trop réaliste, peut être. « Je préfère discuter et simplifier la situation. » lança-t-elle sincèrement, avant de reprendre : « Et puis si je commence à hurler et t'en vouloir, tu vas surement fuir et ce n'est pas vraiment ce que je veux. Mais je te rassure, je ne me retiens pas non plus pour te faire plaisir. C'est juste ma vision des choses. » Elle devait être pacifiste comme fille.

Il se foutait d'elle, comme elle avait pu se foutre de lui. Elle adorait ce genre de relations ou il n'y avait pas de gênes, de prises de tête, ou ils pouvaient se dire les choses, se taquiner sans qu'un des deux ne prennent la mouche directement. Bien sûr avec Aron, elle n'avait pas choisi la simplicité, pourtant elle se sentait l'envie de poursuivre quelque chose. Un couple ? Célibataire ? Difficile encore de les qualifier. Elle le voyait comme un ami et comme un peu plus, bien sûr. Pourtant, il prit sa petite blague presque au sérieux : « Tu sais, malgré ce que je peux en dire, je me vois mal partager si peu avec toi, alors que je pourrais avoir plus. » Bien sûr qu'elle passerait alors pour la maîtresse d'un homme marié et tout ce bordel infiniment emmerdant. Et qu'il n'y avait pas que le sexe, aussi. Mais, en y réfléchissant, elle se devait d'être un minimum réaliste : un homme, une femme, ça arriverait forcément à un moment et généralement plus tôt que prévu. Si déjà dans un simple bureau les choses étaient aussi intenses, nul doute qu'ailleurs ce serait pire. Mais Isi avait aussi peur qu'après ça, il se rende compte que sa femme était tout pour lui et finalement, la laisse. Aron n'avait pas l'air méchant mais après tout, elle ne le connaissait pas si bien que ça. Mais c'est une idée qu'elle balaya de son esprit rapidement. « Tu as raison, c'est déjà énorme ! » Du moins, de ce point de vue, car il semblait concilier à merveille sa vie avec sa femme, ses futurs moments avec elle et son boulot. Fascinant n'est-ce pas ?

Oui je suis prêt à rater le boulot pour toi. Il avait dit ça si simplement et si sérieusement. Ca la troubla légèrement. Elle n'en doutait pas, loin de là. Il semblait être prêt à tout pour elle. Un paradoxe avec ce qu'il lui avait dit plus tôt : je veux prendre mon temps, faire le bon choix. Difficile donc de le suivre. De ce fait, Isveig sourit, tout de même contente de sa réponse. D'ailleurs, la suivante fut tout aussi intéressante que la première. « Oh j'espère qu'on pourra alors. Je me souviens encore très bien de l'autre, alors j'ai hâte. » Et c'était vrai, il lui arrivait d'ailleurs de fredonner la mélodie chez elle, une petite habitude. La pièce de théâtre lui plaisait autant qu'à elle. « T'inquiète pas et oui, c'est la version originale bien chiante. » soupira-t-elle en levant les yeux au ciel. De toute manière, il était prévu que ses prochaines pièces soient plus modernes, ne voulant pas s'enfermer dans le même thème pendant des années. Une décision murement réfléchie.
Ah sa femme, sa merveilleuse et délicieuse femme, ou pas. Il s'excusa d'avoir parlé d'elle et intérieurement, Isveig s'en voulait de réagir ainsi à chaque fois. Mais elle n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que déjà il venait de se garer sur le bas côté, ouvrant sa portière. « T'es génial ! » lança-t-elle en sautant de là, balançant ses affaires à l'arrière. Elle prit aussi le temps de prendre son visage dans ses mains, l'embrassant furtivement avant de courir de l'autre côté, trop heureuse. Une fois qu'il fut installé, elle démarra tranquillement, précisant un détail. « J'ai cependant un petit problème de vitesse. » Oui, pas d'accident à son actif mais de nombreux PV pour excès de vitesse.
Désormais concentrée sur le route, la comédienne souhaita remettre les choses au clair avec lui, vis à vis de son excuse sur le sujet de sa femme. C'était Isveig le problème, pas elle. « Aron.. » commença-t-elle sérieusement. « C'est vrai que le sujet de ta femme me trouble un peu mais n'arrête pas d'en parler.. parce qu'elle fait partie de ta vie et je peux pas l'effacer d'un coup de gomme. » pause. « Même si ça simplifierait beaucoup de chose. » avoua-t-elle gentiment, souriant timidement. « C'est juste que.. c'est bizarre. On est là dans une voiture, on passe du temps ensemble, on plaisante, on parle.. J'ai l'impression qu'on forme un vrai couple, presque. » Elle allait surement un peu trop vite dans ses paroles. Ce n'était pas franchement possible de former un couple avec un type déjà marié, pourtant c'est ce qu'elle ressentait. Comme s'il était au début d'une relation, donc bel et bien ensemble, se découvrant encore petit à petit, avançant tranquillement dans leur petit monde.. et perturbés finalement par une autre. « J'ai souvent repensé à notre soirée au bar. D'ailleurs je me suis dit : "hey, c'est un bar, un type inconnu qui te supportait pas au début, ça donnera rien du tout".. C'est surement pour ça aussi que j'ai mis du temps à te rappeler. J'osais pas. Je savais pas. » Oui, elle ressentait le besoin de se vider. Il le savait d'ailleurs : elle avait besoin de parler et de mettre les choses au clair pour que tout ailles au mieux. « Et puis j'ai compris que non.. et que ça serait pas facile aussi, moi qui ait tendance à fuir les problèmes, c'est mauvais je sais. Mais aujourd'hui j'ai pas envie de partir en courant. » continua-t-elle sur sa lancée, plus prête de s'arrêter apparemment. « Alors, excuse moi si mes réactions sont étranges ou si mes paroles sont blessantes. Je suis juste un peu maladroite.. voir beaucoup. » Voilà, elle avait fini. Elle aurait bien déposé un baiser sur ses lèvres pour ponctuer son mini discours mais elle ne pouvait pas trop occupée à observer la route. D'ailleurs, elle ralentit légèrement, ce n'était pas sa voiture,et elle se devait de faire preuve d'un peu plus de respect des limitations. « Au fait, il faudrait peut être m'indiquer le chemin à suivre.. » Ou s'attendre à finir partout sauf au bon endroit. D'ailleurs son ventre criait famine, la pauvre.
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Aron Daníelsson

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeMar 15 Fév - 3:19

Isveig avait une manière très moderne de voir les choses. Elle semblait très ouverte surtout puisque la situation l’exigeait, et elle laissait la liberté d’agir à Aron. Certes pour l’instant il n’était pas trop difficile de trouver du temps pour la voir et de se cacher de sa femme, mais avec le temps tout serait bien plus compliqué puisqu’en fin de compte le vrai couple c’était eux et pas le mari et la femme. Et il ne comptait pas se cacher éternellement, ça lui prendrait vite la tête. Ce qu’il voulait lui c’était être heureux, et avec Kristin il ne l’était pas, alors il devait faire en sorte que ça change. Et pour ça, il devait surement adopter une attitude similaire à celle d’Isveig. En clair ils devaient prendre leur temps et mettre à plat à chaque fois que quelque chose les gênaient. D’ailleurs elle lui fit comprendre qu’elle ne voulait pas qu’il s’éloigne d’elle, ce qui démontrait un tas de choses, et puisqu’elle faisait des révélations de ce genre, il les écoutait sans rien ajouter. Il se contenta de sourire, ne sachant pas quoi dire de plus. Il finit par dire après une longue pause : « Je serais pas capable de fuir je crois ! » Il sourit une fois de plus, il ne savait pas vraiment quoi dire sans paraitre niais.

Il était certain qu’avec Aron, Isveig ne récolterait que de la franchise. Aucune messe basse, pas de coup foireux, il lui dirait toujours les choses, mais parfois la vérité n’était pas toujours bonne à savoir. Pour l’instant, ça allait, elle n’avait rien à craindre. Si eux ne parvenaient pas à se définir, il y avait là une relation d’amitié et plus si affinités, ils n’étaient pas allez bien loin mais ça ne saurait tarder, l’un et l’autre même s’ils le niaient ne pourraient résister longtemps à l’attraction qui s’exerçait entre eux. Isveig lui fit savoir qu’elle voulait plus, donc sa stratégie consistait juste à le tenir à distance pour uen durée déterminée pour être sure ? Un peu comme ce qu’il avait fait lui en fin de compte. Ca avait du bon comme un gros désavantage aussi, c’est qu’ils finiraient peut-être par se lasser. Mais le jeune architecte était plutôt sûr d’une chose. Il allait se séparer de Kristin peu importe ce qu’il se passerait. Isveig lui faisait prendre conscient de ce qu’était vraiment l’attachement à une personne et même plus encore. Alors qu’elle était sérieuse, il se mit à plaisanter encore : « Il faut attendre le bon moment hein ? » Dans un certain sens oui. Il ne fallait pas sauter le pas pour le faire littéralement, mais parce qu’ils jugeaient que c’était un bon moyen d’expliciter les choses. Aron avait le cœur sur la main, et il se rendait toujours disponible pour tout le monde. Là, c’était différent, il devait concilier les choses pour garder un lourd secret, celui d’une relation extra-conjugale qui risquait de le faire passer pour un connard qu’il n’était pas. Il pourrait faire tellement plus, mais chaque chose en son temps, car qui veut aller trop vite finit par s’en mordre les doigts, et il ne ressentait pas le besoin d’être dans l’urgence.

Le paradoxe Danielsson n’était pas sensé l’étonner, après tout s’il émettait des réserves ce n’était qu’une question de respect pour sa femme, sinon ça faisait longtemps qu’il aurait pris le taureau par les cornes et qu’il aurait saisi n’importe quel moment pour le passer avec Isveig. Voilà pourquoi il lui avait proposé indirectement de louper le boulot pour passer plus de temps avec elle. A voir ce qu’elle en ferait dans les jours à venir. La chanson qu’il avait écrite n’était pas liée à elle, il voulait éviter tout soupçon au cas où sa femme prête attention à ce qu’il chantait dans la chambre. « Alors on aura le temps. Vraiment ? Elle te plaisait tant que ça ? Je l’avais pas vraiment bien chantée pourtant… » Et la modestie refaisait surface. Sacré Aron. Quant à Roméo et Juliette ils pourraient eux même jouer un remake, mais il ne se voyait pas comme un Roméo des temps modernes, il était trop différent de ce type mélancolique. « Je te promets pas de rester éveillé alors ! A moins que tu ne te mettes à improviser quelque chose d’original ! » Il rit, évidemment qu’il resterait tout ouïe, il ne manquerait un de ses faits et gestes pour rien au monde. Il était plutôt sur qu’elle finirait tout de même par faire carrière à l’étranger, même si elle refusait. Une fille de son talent ne pouvait se contenter de rester ici à pourrir en Islande.

Aron prêtait sa voiture, Aron n’en avait que faire, elle n’était pas importante à ses yeux, il ne s’en servait que pour paraitre plus professionnel aux yeux de ses clients. Bon ok c’était aussi un petit plaisir personnel. Il ne pensait pas que ça ferait tant plaisir à Isveig de lui faire cette concession qui n’en était pas une. Il haussa les épaules, un peu timide : « Oh tu sais c’est rien… » Mais elle l’embrassa comme pour lui démontrer le contraire et elle se mit du côté conducteur, le mettant en garde contre ses excès de vitesse. Ce n’était pas ça qui allait le perturber. Il ne craignait pas la vitesse, et les amendes, il les payait. S’en suivit un mea-culpa de la part de la comédienne qui s’en voulait de tout garder pour elle. Il l’écouta avec attention, et il se rendit compte que ça ressemblait à un début de déclaration. Il laissa un blanc entre eux, ne sachant pas vraiment quoi dire à tout ça, alors il prit le temps de réfléchir, et il finit par s’expliquer à son tour : « J’ai beaucoup de mal à gérer tout ça, je peux pas le cacher, d’où ma réticence à te reparler et mes vilaines paroles, mais je veux que tu sache que je suis pas là pour te faire du mal, et je ferais quand même un effort de ne pas parler d’elle car je sais que ça t’ennuie. J’aimerais bien ne pas être marié et je suis sincère parce qu’avec toi je découvre quelque chose de nouveau… » Pause, le temps de reprendre son inspiration. « C’est certes déroutant et parfois même effrayant, mais je suis convaincu que si je ressens tout ça c’est que c’est une chance, que je dois pas passer à côté de toi. C’est peut-être pour ça que t’as l’impression qu’on est comme un couple, c’est l’impression que je veux donner. Je veux pas que tu croies que je suis en train de me foutre de toi… » Nouvelle pause. « En fait j’aimerais prendre part à ton bonheur je crois. » Et il s’arrêta là, car elle lui fit savoir qu’il devait lui indiquer la route, alors il appuya sur un bouton et le GPS se mit en route. Il tapa l’adresse et il lui dit : « Voilà t’as plus qu’à suivre. Je préfère, plutôt que de t’indiquer, car parfois j’ai du mal à expliquer. » Ce n’était pas loin de toute manière, ils y seraient dans moins de 15 minutes.
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Ísveig Geirdóttir

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MessageSujet: Re: Lost & Found ➤ aron.   Lost & Found ➤ aron. Icon_minitimeMar 15 Fév - 15:40

Pas capable de fuir ? S'en était mignon. Mais ça, seul le temps le dirait. Ils n'en étaient qu'au début d'une possible relation. Peut être, plus tard, changerait-il d'avis. Une fois le quotidien installé, une fois les habitudes prisent. Bien qu'en attendant, leur relation soit plus instable et donc pleines de surprises. Des surprises du genre mariage, oui. D'ailleurs, c'est ainsi qu'elle voyait la dite mariée, comme un imprévu. Une sorte de route qu'elle devait contourner, quitte à mettre plus de temps. Mieux valait-il ne pas se prendre la tête là-dessus.

Le bon moment. La vie était pleine de bon moment. Le bar avait lui, était l'un d'eux. Le bon moment pour se tomber dessus, le bon moment pour arrêter de mettre une barrière entre eux. Un peu plus d'alcool, voir beaucoup, et ils seraient passé à l'acte, comme ce qu'on peut en voir dans les films, séries. Mais ça n'était pas arrivé. Peut être était-ce un signe ? Que, justement, ils étaient destinés à plus. Car, si ce soir là, il était venu chez elle peut-être n'aurait-elle jamais pris la peine de le rappeler, de passer à son boulot, pensant qu'il s'agissait juste d'une nuit, rien de plus. Mais ça, personne ne le saurait réellement car ce soir là, chacun, avait reprit sa vie de son côté. Et aujourd'hui, ils étaient là, à deux, dans une voiture, prêt à aller déjeuner comme un couple normal le ferait. A y réfléchir, la situation avait bien tournée. S'en était déroutant de voir comme tout pouvait changer du jour au lendemain, comme il est facile pour quelqu'un de cacher ses réels sentiments et d'en jouer. Car oui, lui aussi savait joué, et il l'avait fait à merveille en mettant cette distance, maintenant révolue. « Il te fera coucou de la main quand il passera. » lança-t-elle sur un ton plaisantin à son tour. Suffisait alors de l'attraper au vol, non ?

Trop modeste, une qualité rare dont il usait sans s'arrêter. A l'écouter, il devait surement être médiocre dans tout. Mais peu importe car Isveig ne partageait pas sa vision des choses et ce point n'évoluerait pas. C'était toujours avec beaucoup d'incompréhension qu'elle se disait qu'il était architecte. Difficile à croire. Non pas qu'ils ne soit pas doué dans on travail, vu les clients et le bureau et le temps qu'il y passait, ce devait être simple pour lui. Mais il n'exploitait pas assez son réel talent : la musique. Peut-être exagérait-elle à penser ça, étant donné qu'elle ne connaissait qu'une de ses chansons. Mais s'il avait été capable d'en faire une aussi sympathique, les autres devaient forcément être de même qualité. « Oui, tu as tellement mal chanté ! » Faux, mais elle se lançait avec amusement sur la même pente que lui. « Tu peux pas me faire ça ! » lança-t-elle à l'idée de regarder le public pour voir Aron endormie. Nul doute qu'elle aurait dû mal à se retenir de rire, voir de lui balancer un objet à la tête. Une blague, bien sûr. « Je pourrais toujours improviser le meurtre de Roméo.. L'étrangler avec la robe de Juliette. Me mettre à chanter un bon vieux rock et entraîner le public à danser avec moi. Ça devrait être amusant quand même de vous faire participer.. » Elle bouillonnait d'idées, toutes aussi étranges et folles les unes que les autres. « Un jour je ferais de la mise en scène. » lâcha-t-elle, peut être un peu rêveuse, mais emballé par cette théorie d'un jour se retrouver derrière le feu des projecteurs. Enfin, il lui serait possible de revisiter une oeuvre de A à Z : celle de Shakespeare en ferait parti.

Elle écouta attentivement ses paroles. Il lui semblait clair qu'Aron était quelqu'un de sincère, que ce soit dans ses bonnes ou ses mauvaises réactions. Il n'y avait pas de jeu avec lui. Il faisait les choses parce qu'il le voulait, il réfléchissant à ses actes mais en même temps, profitait de la vie. C'est surement ce côté qui était attirant chez lui. Au final c'était quelqu'un d'un peu complexe par sa vie, mais plutôt simple aux premiers abords. Il avait tout pour lui, sauf peut être l'amour, car sa femme ne le comblait pas. Intérieurement, ce malheur, problème, la réjouissait. Ça signifiait qu'elle avait le champs libre. Elle n'espérait même pas que les choses s'arrangent pour lui, malgré tout, malgré sa gentillesse et sa bonté incarnée, aujourd'hui elle voulait être égoïste et en profiter. « Je sais que tu es pas là pour ça. » Lui faire du mal, difficile. Enfin, c'est ce qu'elle pensait à l'heure actuelle. Demain, tout pouvait changer. Pourtant, il était adorable avec elle, elle ne pouvait le nier. Une attitude qu'elle adorait. « Et je sais aussi que tu te fous pas de moi, tu ne serais pas comme ça sinon. » continua-t-elle après l'avoir écouté, toujours avec la plus grande attention. « Je veux dire, je sais que c'est sincère. » Autant lui qu'elle et elle tint d'ailleurs à le préciser de suite. « T'as dû te le demander, si je joue avec toi.. comme je suis comédienne. Beaucoup se posent la question j'en ai l'habitude maintenant. Mais ce n'est pas le cas. » finit-elle par avouer, en haussant les épaules. Les moments de doute étaient souvent présents, même avec sa propre famille, même s'ils demandaient ça sur un ton qui se voulait amusant. Au bout d'un moment, ça en devenait lassant, au point de se poser la question : me connaissent-ils vraiment ? Mais, peu importe, ce n'était pas le genre de personne à prendre la mouche pour si peu. Inutile de créer des tensions pour rien, elle se contentait de sourire. A chaque fois. Ça y est, le GPS était en route depuis un moment déjà. Elle suivit donc le chemin indiqué et finit par arriver à destination. En effet, le restaurant était bien en arrière du centre ville mais le cadre lui, était plutôt agréable. Une fois la voiture garée, elle détacha sa ceinture. « Nous sommes arrivés à destination monsieur Danielsson. » Et elle se saisit de sa veste et de son sac, salement jeté à l'arrière de la voiture lorsqu'elle avait pris la place du conducteur. Heureusement, elle n'avait pas eu la mauvaise surprise d'en voir le contenue étalé partout, une habitude dans la sienne. « Je suis ta femme alors ? Pas l'assistante ? » demanda-t-elle, histoire d'être au point. Elle faisait ça pour lui, pour qu'il n'ait pas à donner d'explications sur le pourquoi de sa présence ici, si jamais quelqu'un de familier venait à arriver.
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