ANNELIE ❉ Not all those who wander are lost. (TERMINEE♥)

Messages : 7 Date d'inscription : 10/02/2011 Pseudo : EQUINOXE Credits : Piwii*

I - MIRACULOUS BREATH
NOM, PRENOMS : Annelíe Njáladottir. Un prénom et un nom typiquement islandais.
DATE DE NAISSANCE, ÂGE : Je suis née le 6 mai 1990, j'ai donc 20 ans.
ORIGINES : Islandaises pour la plupart, je n'ai jamais eu la curiosité d'en chercher d'autre dans l'arbre généalogique de ma famille.
TRAITS DE CARACTERE : Je suis constamment à la recherche d'équilibre, d'harmonie, de paix. Étant très sensible à quelconque perturbations ou ambiance conflictuelles, je cherche avant tout ces conditions, plus que de simples souhaits mais des valeurs indispensables à mon équilibre vital. Très à l'écoute des gens qui m'entourent, je tâche autant que je le peux de ne pas me laisser déborder par les revendications ou les exigences provenant de ceux qui pourraient être un peu trop impulsifs. Mais à trop vouloir chercher cette harmonie entre les gens, j'en viens à de l'affectation, d'où mon désir de vivre et de laisser chacun vivre comme il l'entend, ce qui peut heurter parfois les consciences les plus réactives. Malheureusement, cette recherche d'équilibre résulte d'un défaut majeur chez moi, qui est à savoir l'hésitation. Sans cesse à peser le pour ou le contre de la chose, je passe à côté de celle-ci sans pouvoir me décider. Je suis aussi une jeune femme très soucieuse de ne pas déplaire, plutôt que de me faire plaisir à moi-même. Je cherche sans arrêt le choix qui recevra l'approbation de mon entourage, mais malgré les efforts que je déploie pour pacifier les esprits, je me risque souvent à être confrontée à des désaccord douloureux, mêlés de conflits. Je peux aussi dire que je dépend des autres plutôt que de moi-même, pour ma bonne ou mauvaise fortune. Étant quelqu'un d'assez fantaisie et de dépensière, je m'attache souvent aux choses superflues et ma routine se fait de haut et de bas financiers.

III - LOADED WITH COURAGE
Depuis quand habitez-vous Reykjavik ? Je suis née à Hafnarfjördur, une des grandes villes flanquant Reykjavik. J'y ai vécu jusqu'à mes 6 ans, après quoi mes parents ont voulu déménager, à cause de leur boulot. J'ai donc vécu dans la maison familiale dans la capitale jusqu'à mes 19 ans avec mon frère, après quoi j'ai trouvé un petit studio que je loue actuellement. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, je ne déteste en rien l'aspect urbain et peuplé de notre capitale, et paradoxalement, je viens même à lui en trouver un petit charme paisible. Que vous évoque cette ville et sa période hivernale ? La ville le porte qu'encore mieux son nom en cette période. En effet, les fumées qui se dégagent des foyers chauds projettent un écran moite de vapeur sur toute la ville, puis s'élèvent dans le ciel en immense nuage cotonneux. J'adore l'hiver, c'est de loin ma saison favorite. J'aime Noël, j'aime son ambiance, j'aime les flocons qui commencent à tomber dès la nuit pour recouvrir le sol d'une nouvelle couche de neige poudreuse. C'est la saison la plus magique, celle qui apaise les esprits et nous fait vivre un éphémère moment de joie, presque enfantine dans ce monde de plus en plus urbain. Comptez-vous fêter la Saint-Valentin ou pensez-vous que cette fête est à unique but commercial et qu'il n'y a aucune raison de fêter quoi que ce soit ? Là, c'est un terrain miné. J'ai de douloureux souvenirs amoureux, et me les ressasser me fait plus mal encore. Mais si il faut soigner le mal par le mal... Actuellement, je suis célibataire. Mais je ne renonce pas au secret espoir de trouver d'ici là le garçon qui fera chavirer mon cœur, en qui je pourrais avoir une confiance presque aveugle, en gros : le petit-ami parfait. Mais je me nourris de ces illusions, et je sais que ce n'est pas bien. Je laisse donc mon sort entre les mains de mon destin, et je verrais si il m'apportera de bonnes choses ou non. Mais, pour ce qui est de passer cette fête, j'ai de sérieux doute, car... comment dire... j'ai quelques problèmes actuels avec la gente masculine de mon âge...

IV - WHO WOULD HAVE KNOWN
PSEUDO : ÉQUINOXE
OU AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? De bazzart.
AVATAR : Nora Arnezeder
COMMENTAIRE, QUESTION : Ce forum est une tuerie. I love you

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II - TO INHALE A BEARD

She's got eyes of the bluest skies
As if they thought of rain
I hate to look into those eyes
And see an ounce of pain

Ses foulées sont graciles, il semble danser sur le sable. A chacune des envolées de ses sabots, il époussette le sol et semble prendre son envol. Ses muscles roulent sous sa peau luisante au soleil, il en transpire toute sa grâce. Un hennissement rauque, une œillade furtive, un mouvement d'oreille, et voilà qu'il reprend contrôle de son impétuosité et met fin à son ballet furtif.
Je n'avais pas quitté des yeux le cheval bai qui trottait nerveusement devant moi. Je scrutais chacun de ses mouvements, chacun des signaux corporels qu'il envoyait. Il communiquait avec son corps, et ce langage était infaillible. Du moins restait-il à savoir le décoder parfaitement.
Je tournai la tête vers le propriétaire de ce cheval, accoudé à la barrière de l'enclos. « Monsieur Stefán ? » le hélai-je pour attirer son attention. Quand il tourna la tête vers moi, je repris : « Je crois savoir ce qui rend aussi nerveux votre cheval. » lui affirmai-je, tentant de rassurer l'once d'inquiétude lisible dans ses yeux. « Il doit s'agir d'un blocage au niveau des vertèbres, qui devient chez lui vite douloureux au cours d'un effort long durant lequel il porte un poids sur son dos. » continuai-je, tout en passant à travers les poteaux de bois du manège. Je me dirigeai vers le cheval, immobile dans son rond de longe. Je lui tendis ma main, qu'il renifla, avant de flatter son poitrail luisant. « Il faudra donc veiller à ralentir le rythme de son travail, du moins se contenter de le travailler à pied pour commencer, tout en lui prodiguant quelques séances d'ostéopathie. » éludai-je à Monsieur Stefán, qui était entré lui aussi dans l'enclos. « Mais son problème est remédiable, n'est-ce pas ? » me demanda-t-il, tout en caressant le chanfrein de son cheval. « Oui, ne vous inquiétez pas. Vous pourrez le remonter normalement d'ici là. » lui répondis-je, alléguant mes paroles d'un petit sourire sincère.

Je suis ostéopathe équin. Depuis toute petite, je suis attirée par les chevaux, bien que le fait d'habiter dans une grande ville ne réduise beaucoup la possibilité d'en côtoyer. Mais à Reykjavik, j'ai trouvé mon bonheur. L'équitation a été une sorte d'exutoire à mes douloureuses histoires d'amour, qui de surcroit se sont mal terminées. Passant d'abord mon temps à me morfondre sur moi-même, j'ai libéré cette peine qui enserrait mon cœur à travers un travail acharné à cheval, sur moi-même. Oui, se sport, individuel mais qui pourtant se pratique à deux m'a été d'une telle aide, d'un tel soutien que je n'en ai pas les mots pour décrire cela. Les chevaux font partie de mon équilibre, et c'est comme ça.

Après avoir congédié Monsieur Stefán, je remontai à pied l'allée enneigée qui sortait des écuries. J'étais bouffie d'un sentiment de plénitude totale, qui narguait presque la grisaille des rues et des bâtiments, de l'autre côté de ce petit coin de tranquillité, et dont on distinguait au loin les pointes des gratte-ciel. Jamais dans cette ville je n'aurais pu croire possible l'existence d'une telle séparation, entre le bruit et l'agitation du monde urbain, et le calme et la verdure de ce lieu, coupé de tout. C'en était presque euphorique, et en prenant du recul, je ris de me trouver aussi nunuche et prise de sentiments pour de telles futilités. Je suis trop sentimentale, se doit être cela.
Seule, je n'entendais que le bruit de mes pas dans la neige fraichement tombée, et le bruit des oiseaux qui volaient d'arbre en arbre. Mon esprit se mit à vagabonder, et un nuage vint assombrir le petit sourire qui dessinait mes lèvres. Sans arrêt, je pensais à ma condition de jeune fille célibataire. Je pensais à presque toutes mes amies qui étaient casées, et qui profitaient pleinement de leur jeunesse avec leur petit copain, elles semblaient être aux anges. Et moi, à côté d'elles, j'étais seule, affreusement seule. Depuis ma dernière, et deuxième rupture, je ne supporte plus le contact avec les hommes de mon âge. C'est épidermique. Au début, j'avais envie de me jeter au cou du premier venu, tellement j'étais désespérée, mais maintenant remise, j'ai envie de leur donner des baffes à la volée, même si les hommes en question que je croise me sont de purs inconnus. Misère, je délire... Mais qu'est ce que cela m'attriste... Je finirai dans un couvent si ça cont...
Interrompue dans mes pensées, je stoppai et focalisai mon regard sur la chose mouvante qui semblait foncer droit sur moi. À première vue, un amas de neige. Mais plus la chose se rapprochait et plus je reconnaissais les traits d'un cheval, lancé au triple galop sur le même chemin enneigé que moi. J'eus le temps de bondir sur le bas côté pour ne pas me faire percuter par la bête en furie, avant de reprendre mon sang-froid et d'aller à la rencontre de l'animal qui s'était brusquement arrêté. Attrapant les rênes pour ne pas qu'il s'échappe, je flattai son encolure, encore toute tremblante par la peur d'un choc imminent humain/cheval. Dieu sait combien il y en a, des blessures... En parlant de blessures, c'est en baissant les yeux que je remarquai le cavalier de ce cheval. Un homme, à priori. Il traînait mollement sur le sol, un pied coincé dans l'étrier. Il était allongé sur le ventre et semblait immobile. Prise de panique, je jetais mon sac par terre et me mis à genoux, tout en gardant les rênes du cheval dans une main. « Eh oh ! Monsieur, monsieur ! Vous êtes conscient ? Relevez-vous ! » lâchai-je rapidement, ne pouvant cacher les trémolos d'inquiétude dans ma voix. Était-il mort ? Non, quand même pas ? N'empêche, si il s'était fait bringuebalé par son cheval sur tout le chemin... « Oh my god ! » grommela-t-il en relevant difficilement la tête. Je sursautai en sentant un de ces mains empoigner mon poignet, et ne pipai mot. Il relâcha immédiatement sa main pour prendre appui sur le sol et tenta de se relever. Voyant qu'il peinait à retirer son étrier, je me relevai et l'aidai à décoincer sa botte. Retrouvant sa jambe, il se releva péniblement et épousseta son pantalon. Il était dans un piteux état. Il se tourna vers moi, baissant la tête et fronçant les sourcils et m'arracha les rênes des doigts. Il marmonna un petit "merci" en islandais, et je remarquai son curieux accent. Il n'était pas d'ici, a priori. « Ahem, ça va aller ? Vous n'avez mal nulle part ? » hasardai-je, encore surprise par cette rencontre inattendue. « Oui oui. Merci ! » répondit-il furtivement, se retournant pour me faire face à présent. Son minois était maculé de boue, et je ne pus y déceler qu'un air renfrogné. Je le vis me toiser, de haut en bas, et son air se détendit. Il esquissa un petit sourire en coin, et ses prunelles bleues rencontrèrent les miennes. En une fraction de seconde, une bouffée de rage s'empara de mon corps, et ma main vola sur sa joue dans un bruit sonore, avant même que je ne puisse m'en empêcher.
Il était mignon, il avait mon âge, et il faisait du cheval. Ça m'avait suffit à faire ressortir mes vieilles pulsions...