HILMAR ✓ I said maybe

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Le temps passait tellement lentement que je commençais peu à peu à m'endormir lors de mon cours d'éthique médicale. D'habitude ce genre de cours me passionnait mais face à un professeur aussi soporifique que le mien mes paupières se faisaient de plus en plus lourdes. De toute façon je connaissais déjà le contenu de tout ce cours que j'avais lu mot pour mot dans un des livres de la BU. Soupirant je relevais mon coude de la table dont l'espoir de me réveiller étant donné qu'à présent ma tête était obligée de tenir toute seule sur mes épaules. J'hochais la tête sur le côté tout en serrant mes lèvres alors que mon regard se posait sur les lunettes de mon professeur que j'avais du mal à discerner vu la distance qui nous séparait. L'amphi était assez grand pour pouvoir cacher ma petite sieste pourtant malgré tout mes efforts pour me laisser aller je ne le pouvais. A croire que mon éducation était encore palpable dans mon être malgré toutes mes tentatives pour me défaire d'elle. Certes l'envie de mettre mes écouteurs me traversa l'espace de quelques secondes avant que je ne viennes à lâcher mon stylos tout en baissant les épaule alors que toute mon attention était portée sur l'horloge de mon portable. Un message ? Bien sur que non même si j'attendais avec un impatience qu'un ami vienne à me sauver tout en me faisant la conversation par message. Bien sur que je m'attendais à un message de sa part à lui à croire que je croyais vraiment au père Noël. Pourtant mon portable se mit à vibrer avec le nom de mon cher colocataire qui m'annonçait que je devais le rejoindre au restaurant du jardin botanique. Qu'est ce qu'il mijotait encore celui là ! Par réflexe, je jetais un coup d'œil sur ma tenue qui n'avait rien de bien séduisant avec mon pull en laine qui ne me mettait guère en valeur ainsi qu'un jean tout ce qu'il avait de plus banal. Et si pour ce soir j'optais pour une robe même si c'était synonyme que je viennes à mourir de froid le temps que je vienne à entrer dans le restaurant. Mais au moins j'étais sur de lui faire de l'effet quoique … Après il était un homme et j'étais pas si hideuse que ça avec ma poitrine légère … J'étais loin d'être le genre de femme qu'il appréciait, ça j'en étais persuadée pourtant je ne pouvais m'empêcher de rêver d'un avenir avec lui. Quelle idiote étais je !

Sortant de cours, je me précipitais dans ma voiture que mon frère avait fait l'effort de m'offrir pour mes 22 ans. Quand je pense qu'au départ le chauffeur était compris de dans ! Mais bon pour une fois je m'étais montrée plus que persuasive sur ce coup là. En même temps il suffisait simplement que je fasses les yeux doux à mon père pour qu'il fasse tout pour me satisfaire si seulement Hilmar était comme ça ! Quoique non, je l'aimais comme il était avec sa répartie qui avait me faisait autant fondre que m'exaspérer. Sa façon d'être si détestable qui me mettait sans le moindre problème sur les nerfs mais qui cachait une personne généreuse. Dans un sens je jalousais sa meilleure amie même si elle était une personne en tout point adorable mais le voir aussi proche d'elle me rendait malade. Arrivée à mon appartement je sortais en trombe tout en garant ma voiture en double file. J'étais tellement pressée qu'il n'était pas question que je viennes à perdre cinq minutes pour un créneau. Une bonne demi heure plus tard je me retrouvais dans une robe sombre qui m'allais à merveille sans pour autant faire tenue de soirée. J'étais comme d'habitude avec une pointe de glamour. Quand au maquillage et ma coiffure je ne changeais rien pour ne pas qu'il vienne à voir que je m'étais préparé pour lui, jamais ! La demi heure plus tard j'entrais dans le restaurant avec un léger sourire. Car oui, il n'était pas question que je rayonne, ah non ! Le voyant à une table en pleine discussion avec une jolie blonde à la poitrine aussi fausse que me rembourrage, je m'exclamais en arrivant dans sa direction tout en lui déposant un léger baiser sur la joue. « Mon chéri, je suis désolé du retard mais tu connais les embouteillages à cette heure-ci ! » La blonde releva la tête pour croiser mon regard qui était un peu voir même beaucoup glacial. Elle se releva tout en déposant son numéro de téléphone dans la poche de mon colocataire. Prenant place en face de lui, je lui lançais un sourire des plus faux tout en voyant ma rivale roulait des hanches tout en quittant le restaurant. « Je paris que tu as oublié de faire les courses. »

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Aujourd'hui était la parfaite définition d'une journée pas passionnante du tout. Je m'étais ennuyé en cours pendant plusieurs heures. Les profs ne parlaient que de choses que nous connaissions déjà et je n'avais qu'une hâte : finir cette année et passer mon concours. Au bout de cinq ans d'études, je commençais à saturer. La seule chose qui m'empêchait de m'arrêter était le fait que je pourrais enfin exercer le métier de mes rêves. Je savais depuis mon adolescence que je voulais être avocat spécialisé pour les enfants et j'avais tout fait pour que mon rêve devienne réalité. Et là, j'arrivais bientôt au terme de mes études et avec ce stage que j'avais fait dans un grand cabinet anglais, je savais que je serais accepté partout. Je n'avais aucun doute quant à ma future carrière. Mes résultats avaient toujours été plus que satisfaisant, j'avais une mémoire incroyable en ce qui concernait les lois et j'étais très motivé. Mais aujourd'hui, je m'ennuyais. Profitant du fait que j'étais éloigné du prof, je sortis mon téléphone et j'envoyais un message à Isibeàl, ma jolie colocataire. Je lui donnais rendez-vous au restaurant du jardin botanique sans lui donner d'heure. De toute façon, elle serait en retard alors ce n'était pas la peine. Je ne savais pas encore ce que j'allais lui faire pour m'amuser mais je trouverais bien. De toute façon, ce dîner sera toujours mieux que cette journée.

Une fois le cours terminé, je me dirigeais directement vers le restaurant, traînant les pieds dans la neige. Je n'étais pas très couvert mais mon corps était habitué au froid. J'aimais regarder les gens se presser et glisser sur le sol gelé. Ils n'étaient vraiment pas habiles. Entrant dans le restaurant, je ne fus pas surpris de ne pas trouver Isi à l'intérieur. Je demandais une table pour deux et je m'installais. Je commandais un petit cocktail pour patienter et je m'occupais en faisant un cygne avec ma serviette de table. « On t'a posé un lapin beau brun ? » Je relevais la tête pour me retrouver face à deux énormes seins qui n'étaient sûrement pas naturels. Je ne pus m'empêcher de faire la comparaison entre les siens et ceux d'Isi. La comparaison était vite faite mais je préférais quand même ceux d'Isi. Peut-être que les sentiments que j'ai pour elle altèrent mon jugement ? « Non, j'attends juste une fille pas très rapide. » Elle s'apprêtait à repartir quand j'eus une idée. Pourquoi ne pas rendre Isi un peu jalouse ? « Mais tu peux rester un peu si tu veux. » Je lui souris et je me retrouvais à écouter la vie de serveuse passionnante de cette blonde refaite de partout. Lorsqu'Isibeàl arriva, j'avais eu le temps de compter le nombre d'opérations qu'elle avait dû subir. Et croyez-moi, vous ne voulez pas vraiment entendre la réponse. Je fus surpris de l'arrivée d'Isi qui m'embrassa sur la joue. « Mon chéri, je suis désolé du retard mais tu connais les embouteillages à cette heure-ci ! » Je ne compris pas ce qu'elle racontait avant de voir le regard haineux qu'elle lançait à la blonde. Je souris en la voyant partir en me laissant son numéro de téléphone. Je pensais à le jeter directement mais je me dis que ça pourrait faire réagir Isibeàl. Tant pis, je le jetterais plus tard. Je souris à Isi qui s'asseyait en face de moi. Elle ne portait qu'une robe sombre et une veste et je me demandais comment elle faisait pour sortir comme ça. Je fis signe au serveur de donner à Isi la même chose qu'à moi et je me retournais vers elle. « Je parie que tu as oublié de faire les courses. » « Tatatata ! On ne parle pas de ça ce soir. Ce soir, nous ne sommes pas des colocataires, juste un homme et une femme au restaurant. Mais oui, j'ai oublié. » Je souris et le serveur déposa un verre devant Isi. Je levais mon verre à moitié vide vers elle. « A cette soirée qui, je l'espère, va être mieux que cette journée. » Je bus une gorgée et je déposais mon verre sur la table. Je pris le petit cygne que j'avais abandonné pour parler à la blonde et je finis sa tête en vitesse.« Cadeau chérie. Ce que je peux être attentionné. » Je lui tendis le cygne et je me penchais vers elle. « Je mérite une récompense non ? Parce que te voir si bien habillée pour moi n'est pas suffisant. Tu n'as pas trop froid d'ailleurs ? » Je lançais un regard plein de sous-entendus et je lui souris.

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« Tatatata ! On ne parle pas de ça ce soir. Ce soir, nous ne sommes pas des colocataires, juste un homme et une femme au restaurant. Mais oui, j'ai oublié. » Aahahah j'en étais sur ! Comme toujours monsieur oubliait toujours de faire les courses quand son tour était devenu et comme toujours je fermais les yeux quitte à manger au restaurant pendant une semaine s'il le fallait. Non vraiment il était hors de question que je vienne à faire les courses à sa place sous prétexte que monsieur n'avait pas le temps à cause de ses études. Sauf qu'il avait tendance à oublier que moi aussi j'avais les miennes de mon côté et que je ne vivais pas que pour le satisfaire. Vu comme ça nous avions plus des allures de vieux couple que de coloc … Je rêvais comme toujours. « Bizarrement j'en suis même pas étonnée ! Tu ne changeras donc jamais ... ». De toute façon lui faire la morale ne servait absolument à rien si ce n'était à l'exaspérer un peu plus. Je secouais la tête négativement tout en soupirant bruyamment les lèvres serrées. J'avais pour l'habitude de me battre sans cesse avec lui mais avec le temps la fatigue commençait à se faire sentir et dès que je venais à baisser ma garde, il m'attaquait avec encore plus de violence. Pourtant j'appréciais grandement l'homme qui me faisait face pour ne pas dire plus. Il avait fallu que vienne à croiser sa meilleure amie dans notre salle de bain par un beau matin pour comprendre que je ressentais bien plus que de l'amitié pour lui. La jalousie avait rongée chaque parcelle de mon âme pour que je vienne à lui faire une scène. Et encore maintenant le voir avec une autre me tuait à petit feu. Malgré mon apparence j'étais le genre de femme romantique qui ne cessait jamais de rêver de son prince charmant. Pour ma part je pensais l'avoir rencontrer malheureusement il était encore au stade de crapaud. « A cette soirée qui, je l'espère, va être mieux que cette journée. » Je le laissais me commander un verre étant donné qu'à présent il connaissait assez mes gouts pour savoir que j'avais une préférence pour les cosmo. Certes ce ne fut pas un cosmo qu'on me rapporta mais peu m'importait. Je levais mon verre dans sa direction tout en gardant le silence car pour une fois il avait bel et bien raison. La journée avait été aussi éprouvante pour lui que pour moi. En tant que futur avocat je me doutais bien que sa dose de travail devait être éprouvante mais cela ne suffisait pas à tout lui pardonner loin de la même.

« Cadeau chérie. Ce que je peux être attentionné. » Le chérie sonnait tellement faux à mes oreilles qu'une grimace se dessina sur mon visage alors que j'attrapais le cygne en papier qu'il avait fait de ses mains. Bien sur que ce simple geste me touchait même si celui n'avait aucune valeur. « Tes cours doivent être vraiment passionnants ! » Lui dire merci m'aurait tellement écorché la bouche que je continuais à paraître insensible face à ses attentions certes rares mais tellement délectables pour ma petite personne. Je ne pouvais me conduire comme toutes les autres femmes qui s'extasiaient devant lui dès qu'il ouvrait la bouche même si j'en avais cruellement envie. « Je mérite une récompense non ? Parce que te voir si bien habillée pour moi n'est pas suffisant. Tu n'as pas trop froid d'ailleurs ? » Au moins il avait jeté un coup d'œil à ma tenue à mon plus plaisir. Je n'étais pas passé inaperçue à ses yeux alors qu'un léger sourire se dessinait sur mes lèvres. Une récompense ? Le pauvre il croyait décidément au père Noël. Il voulait une récompense pour m'avoir offert un bout de papier la bonne blague ! « Il faut au moins 5 carras pour avoir une récompense et désolé de te décevoir mais ma tenue n'est en rien faite pour te convenir. J'avais un oral aujourd'hui, je présume que ce petit détail t'est aussi sortit de la tête. » Et paf ! Certes je n'avais passé aucun oral mais ça il n'était pas obligé de le savoir. Malheureusement pour moi je savais très que le jeune homme qui me faisait face était loin d'être dénudé d'une mémoire. Et quand aux carras, je me moquais totalement de cela mais après tout il était hors de question que je vienne à perdre la face devant lui. M'impatientant je levais la main pour héler un serveur dans l'espoir d'être servi tout en faisant un grand effort pour fuir le regard de mon compagnon. Non vraiment la situation était comique pour ne pas dire plus. On se retrouvait autours d'une table comme deux amoureux alors qu'à l'appartement la guerre était déclarée. Je le haïssais tant de jouer avec mes sentiments.

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« Bizarrement j'en suis même pas étonnée ! Tu ne changeras donc jamais ... » Et oui, j'étais un cas désespéré. Elle le savait très bien au bout de deux ans de colocation mais elle devait faire avec. Et si elle restait avec moi, ce n'était pas par obligation. Elle aurait pu se trouver facilement un autre appartement en colocation mais elle restait pourtant dans ce petit appartement avec un coloc qui l'énervait. Je savais très bien que j'aurais dû aller faire les courses et ce depuis quelques jours mais quand j'y pensais, je n'avais pas le temps. Du coup, j'oubliais à chaque fois de passer à la supérette et ça énervait Isi. J'irais demain en sortant de cours si j'y pense. Mais pour le moment, je ne voulais pas penser à ça. Je portais donc un toast à notre soirée et elle but avec plaisir le verre que je lui avais commandé. Je savais très bien que ce n'était pas ce qu'elle préférait mais je ne voulais pas lui donner l'impression de la connaître parfaitement et de le vouloir lui faire plaisir. Après lui avoir donné le petit cygne sculpté dans une serviette, tout ce qu'elle trouva à me dire fut : « Tes cours doivent être vraiment passionnants ! » Je fus déçu. Bon ça aurait été trop facile si elle m'avait juste remercié et c'était notre façon de fonctionner. Nous nous lancions des piques sans arrêt mais je voulais que cette soirée soit différente de toutes celles que nous passions ensemble à l'appartement. Car, même si j'adorais plus que tout la faire crier, trouver le moindre truc qui pourrait l'embêter, j'étais fatigué de cette petite guerre installée entre nous. Mais jamais je ne céderais le premier. Je continuerais à l'embêter jusqu'à ce qu'elle craque. Car elle ne sait sûrement pas que je suis fou d'elle alors que je connais ses sentiments pour elle. Je ne lui ai jamais donné aucune preuve alors que ses nombreuses crises de jalousie envers les femmes que je côtoie me font savoir qu'elle m'aime. Et j'aime cette petite situation de pouvoir. Certes, je suis jaloux quand je la vois avec un homme mais je n'ai jamais extériorisé ce genre de choses alors comment le saurait-elle ? « A vrai dire, j'ai fait ça en t'attendant vu comme tu es rapide. » Je souris puis je lui demandais une récompense. « Il faut au moins 5 carrats pour avoir une récompense et désolé de te décevoir mais ma tenue n'est en rien faite pour te convenir. J'avais un oral aujourd'hui, je présume que ce petit détail t'est aussi sortit de la tête. » « Si tu n'en veux pas de mon cadeau, je peux le reprendre. Je suis sûr que la blonde de tout à l'heure sera ravie de l'avoir. » Je souris, fier de mon cou. Ce qu'elle pensait de la blonde était évident et je savais que ça la rendrait jalouse. J'aimais m'amuser surtout quand je savais comment elle allait réagir. Je réagis avec un peu de retard à ce qu'elle avait dit. Un oral ? Elle ne m'avait jamais parlé de ça. Je me souvenais d'à peu près et j'étais sûr qu'elle n'avait pas d'oral à cette période de l'année. « Tu n'avais pas d'oral menteuse ! Je m'en souviendrais quand même ! Et pourquoi t'habillerais-tu comme ça pour un oral ? Tu as donc si peu confiance en toi que tu as besoin de montrer ton corps pour réussir ? » Elle appela le serveur et commanda. Je demandais la même chose qu'elle et une bouteille de vin. « De toute façon, je suis sûr que montrer ton corps ne changerait rien vu tes formes abondantes. » Je lui lançais un sourire narquois. Je savais qu'elle n'aimait pas que je critique son corps. Bien sûr, j'aimais beaucoup son corps comme il était mais jamais je ne lui avouerais, préférant jouer de ce qu'elle croit être une faiblesse. Mais une femme sans formes peut être plus belle que les autres et c'était le cas d'Isi à mes yeux. « Bon alors, qu'est-ce que tu penses de ce restaurant ? Parfait pour une soirée en tête-à-tête n'est-ce pas ? » Je souris. J'avais fait le bon choix en l'invitant ici car au moins, nous serions au calme et la nourriture y était bonne.

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La soirée était merveilleuse mon air exaspérait qui se dessinait sur les traits de mon visage finement maquillé pour le jeune homme qui me faisait face. Savait il que j'étais folle de lui, surement vu son comportement qui me faisait sans cesse comprendre que de toute façon rien n'était possible entre nous. Pourtant je ne pouvais m'empêcher de fantasmer sur son corps. La vie était tellement injuste. Je pris une nouvelle gorgée tout en sentant le peu d'alcool présent dans le cocktail descendre le long de ma gorge. Je devais tout oublier, tout! Et l'alcool était le meilleur moyen pour cela. « A vrai dire, j'ai fait ça en t'attendant vu comme tu es rapide. » J'hochais tout en lui faisant un sourire forcé pour de ne pas dire plus. Chacun avait ses défauts pour ma part je ne connaissais pas le sens du mot ponctualité mais quand à Hilmar il se croyait être la septième merveille du monde ce qui était totalement faux, il n'était que la dixième … Bref ! Comme toujours nos discussions tournaient autours de mes retards et de ses oublis à croire que ni lui ni moi étions capable de tenir une discussion d'adulte. Certes nous arrivions à trouver d'autre sujet de dispute comme le temps dans la salle de bain le matin les corvées, le loyer et bien sur le frigo. Pourtant malgré tout j'aimais rentrer dans notre appartement après une journée épuisante pour me caler au chaud dans notre canapé. Le film du soir était à coup sur un nouvel sujet de dispute mais je m'en moquais tant que j'avais le privilège de m'allonger de tout mon long sur le canapé tout en laissant mes pieds prendre place sur ses cuisines. Certes ce petit moment ne durait que peu de temps avant qu'il ne vienne à me faire une crase mais bon. Je l'aimais comme il était et je serais bel et bien obligé d'inventé tout ça si jamais il n'était pas entré dans ma vie. « Si tu n'en veux pas de mon cadeau, je peux le reprendre. Je suis sûr que la blonde de tout à l'heure sera ravie de l'avoir. » Mes poings se serrèrent sur mes genoux alors que l'envie de lui envoyer mon pied dans son entre jambe me traversa l'esprit. S'il pouvait arrêter de penser à elles ! Il devait jubiler de l'effet qu'il me faisait en cet instant. Aimait il donc autant me faire souffrir ! Je le détestais ! « Qu'est ce que tu attends pour la rejoindre. » J'avais craché mon venin une nouvelle tout en me mettant sur la défensive. Il venait en quelques secondes de me couper l'appétit. Je n'avais plus qu'une envie : retourner à mon appartement pour déprimer sous la couette. J'aurais tout donné pour lui plaire vraiment cependant à chaque fois que je venais y penser, la triste réalité revenait me hanter. Nous n'étions pas fait pour être ensemble et Hilmar était le premier qui avait tout compris. « Tu n'avais pas d'oral menteuse ! Je m'en souviendrais quand même ! Et pourquoi t'habillerais-tu comme ça pour un oral ? Tu as donc si peu confiance en toi que tu as besoin de montrer ton corps pour réussir ? » Niahahah ! En même temps mon cher coloc était connu pour sa mémoire légendaire. Mais un oubli de ma part était plus que plausible étant donné que si monsieur oubliait de faire les courses je pouvais avoir oublié de lui parler de mon oral fictif. Posant un coude sur la table je laissais ma tête reposait sur ma main tout en prenant mon air innocente. « Un simple oubli de ma part. ». « De toute façon, je suis sûr que montrer ton corps ne changerait rien vu tes formes abondantes. » Et paf ! Dans un sens il n'avait pas tord cependant tout homme respectable se devait de garder le silence face à cette réalité qu'était mon corps. Oui je n'avais pas de formes généreuses même si mon corps était harmonieux en toute simplicité. « C'est très fin de ta part de me le rappeler ! ». En même temps je me demandais bien à quoi je m'attendais avec Hilmar. Adieu le romantisme ! Je soupirais tout en voyant le charmant serveur s'approchait de nous. Je lui lançais un charmant sourire tout en me commandant des spaghetti à la carbonara. Rien de bien plus compliqué mais en cette soirée je n'avais pas envie de viande ni même de plat au nom imprononçable. « Bon alors, qu'est-ce que tu penses de ce restaurant ? Parfait pour une soirée en tête-à-tête n'est-ce pas ? ». J'avais avec peine ma salive face aux paroles du jeune homme qui me faisait face et qui ne lui ressemblaient guère pour ne pas dire plus. Souriant, mon pied quitta ma chaussure pour langoureusement effleurer la jambe de mon cher coloc pour remonter sensuellement vers sa cuise. « En tout point parfait ! Et si au fond tu avais raison et que ma tenue n'est faite que pour toi, imagine la dentelle noire que je porte en dessous. » Je laissais mon pied remontait un peu plus vers l'entre jambe de mon compagnon. « Dommage quand on pense que tu ne pourras jamais me l'arracher ! » Brusquement mon pied heurta ses bijoux de famille avant de retrouver sa place dans ma chaussure alors que je voyais avec grand plaisir nos assiettes arrivaient devant nous. « Bon appétit ! ».

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Alors que je parlais de cette blonde, il ne fut pas difficile de voir qu'elle était jalouse. Son sourire partit et je crus un temps qu'elle allait me frapper. Comme la première fois où elle avait été jalouse. Jalouse sans raison d'ailleurs puisque la fille qu'elle avait croisée n'était que Gasan, ma meilleure amie. Mais elle ne me frappa pas et je fus soulagé. Non pas qu'elle m'aurait fait mal mais ça aurait fait mauvaise impression dans le restaurant. A la place des coups, j'eus droit à une réplique pleine de colère. « Qu'est-ce que tu attends pour la rejoindre. » Je souris. Elle était tellement prévisible mais ça m'amusait toujours autant. Pourtant, une partie de moi en avait marre de la faire souffrir. Mais je suppose que cette partie n'était pas assez importante pour l'emporte sur celle qui adorait l'embêter et la voir s'énerver. Je ne répondais rien. Elle savait bien que je n'avais aucune intention de le faire puisque c'était elle que j'avais invitée au restaurant ce soir. De plus, c'était elle que j'aimais mais ça elle l'ignorait aux dernières nouvelles.

Je savais très bien qu'elle me mentait, qu'elle n'avait pas d'oral mais elle persistait à me mentir histoire de ne pas se discréditer : « Un simple oubli de ma part. » Je souris, n'en croyant pas un mot. Et après mon commentaire sur ses formes - assez bas je l'avoue -, elle sembla vexée. Bien sûr, je ne le pensais pas. C'est vrai que des formes faibles comme les siennes ne plaisent pas forcément à tous les hommes mais à mes yeux, elle est parfaite. Seulement, vu les méchants commentaires que je lui faisais, elle ne pouvait pas le savoir. Et d'ailleurs, c'était mieux ainsi. Je ne suis pas un homme fait pour l'amour alors il vaut mieux qu'elle ne se fasse pas d'idées. Même si elle est la première femme avec laquelle je m'imagine vivre quelque chose de sérieux depuis longtemps. « C'est très fin de ta part de me le rappeler ! » Je ne répondis rien vu que le serveur arrivait. Elle prit des spaghettis carbonara et je pris pareil n'ayant pas envie d'y réfléchir des heures. Le serveur repartit et je changeais de sujet, préférant éviter de mentir à nouveau sur ses formes. Après que je lui ais demandé son avis sur le restaurant, elle sourit sans que je comprenne pourquoi. Je sentis alors son pied effleurer ma jambe. Croyant à un faux mouvement, je n'y prêtais guère attention. Mais son pied continuait de remonter vers mon genou puis vers mon entre-jambe. A quoi jouait-elle ? En tout cas, quelque soit son petit jeu, il marchait à merveille. « En tout point parfait ! Et si au fond tu avais raison et que ma tenue n'est faite que pour toi, imagine la dentelle noire que je porte en dessous. » J'étais incapable de bouger ou même de dire quelque chose. Savait-elle donc qu'elle me plaisait ? Elle me faisait douter mais je n'arrivais pas à me concentrer sur mes réflexions tellement son pied nu se rapprochait de son objectif. Je ne pouvais m'empêcher de me remémorer les nombreuses fois où je l'avais vue peu habillée. De la dentelle noire ? Ca ne me disait rien mais ça devait très bien lui aller. « Dommage quand on pense que tu ne pourras jamais me l'arracher ! » Ca c'était ce qu'elle croyait. Si je le faisais, elle ne ferait sûrement rien pour m'en empêcher, au contraire. Je n'arrivais pas à ôter cette image de ma tête. J'avais envie de rentrer directement et de lui faire l'amour dans chaque pièce de notre appartement. Mais alors que j'allais le lui proposer, son pied toucha mon entre-jambe mais ne s'y attarda pas à ma grande déception. Son pied repartit à sa place normale et je remarquais que le serveur arrivait avec nos assiettes. Je ne dis rien alors que le serveur déposait nos assiettes et repartit. Elle commença à manger comme si de rien était alors que j'étais toujours aussi gêné. Elle n'était pas censé savoir ce que j'éprouvais pour elle et pourtant, elle agissait presque comme si nous étions ensemble. Ce n'était pas pour me déplaire mais je ne savais plus quoi dire maintenant. Je pris ma fourchette et commençais à enrouler des pâtes autour. « Même ta jambe est folle de moi maintenant ? Tu pourrais un peu contrôler tes ardeurs, on est en public blondie. » Je souris et je fourrais ma fourchette dans ma bouche. Bon, je n'avais qu'une envie et c'était de l'embrasser mais ça viendrait plus tard, si l'occasion se présente. « On finira ce soir en privé ma belle. » Je souris et lui fis un clin d'oeil. Je savais bien qu'elle n'accepterait pas aussi facilement mais je ne devais pas montrer ma gêne. Je devais redevenir comme quelques minutes avant. Je repris mes couverts et je m'affairais à enrouler mes pâtes quand un morceau de lardon décolla pour atterir sur la robe d'Isibeàl. « Oh merde ! Désolé. » J'attrapais ma serviette et je me levais au-dessus de la table. Je commençais à essuyer le tissu avant de m'apercevoir que la tâche était sur sa poitrine. Je retirais ma main mais je ne reculais pas. « Désolé Isi, je... je voulais pas... »

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« Même ta jambe est folle de moi maintenant ? Tu pourrais un peu contrôler tes ardeurs, on est en public blondie. » J'avalais avec peine ma salive alors que l'odeur de mon plat fumant arrivait jusqu'à mes narines tout en me donnant l'eau à la bouche. Malgré tous mes efforts pour le faire craquer tout en essayant de voir le moindre sentiment de désir dans ses yeux. J'aurais tant aimé voir le moindre signe que j'étais plus pour lui que toutes les filles qu'il croisait dans la rue. Je voulais être qui vienne à hanter ses rêves et ses pensées mais encore une fois je me voilais la face à croire que j'étais vraiment douer pour cela. « Je vois pas de quoi tu parles ! Quand on prend ses désirs pour ses réalités en compagnie du pied de la table, faut clairement comprendre qu'on a un problème. » Un large sourire se dessinait sur mes lèvres pour sauver le peu de dignité qu'il me restait face à ce jeune homme qui semblait lire en moi comme dans un livre ouvert. A croire que j'étais aussi prévisible que ma mère ! Pauvre de moi vraiment. Je devais le genre de femme que j'avais toujours détesté au plus au point à cause de quoi ? Du jeune homme qui me faisait face. Pourtant à croire que j'aimais la souffrance je ne pouvais me résoudre à fuir Hilmar. Sa présence m'était devenue presque vitale à croire que mon quotidien allait être fade sans sa présence aussi dérangeante soit elle. « On finira ce soir en privé ma belle. » J'enroulais sans la moindre délicatesse mes pâtes autours de ma fourchette tout en la laissant grincer au fond de mon assiette. « Dans tes rêves ! » Tout en détournant le regard je laissais ma fourchette pénétrer dans ma bouche. Je fuyais son regard qui me faisait fondre à chaque instant. La première fois que j'avais mis un pied dans son appartement je m'attendais à tout sauf à trouver un homme dans son genre. Avais je commis la plus grande erreur de ma vie en acceptant de devenir sa colocataire tout en tombant au fur et à mesure amoureuse de son personnage. Ce personnage dont il semblait fier de jouer au quotidien mais qui était loin d'être l'image de l'homme que je n'avais que peu la chance de voir le soir lors de ses moments de grande faiblesse. Je l'avais si doux et protecteur avec sa meilleure amie. Si seulement je n'avais de lui que l'image de cet égoïste arrogant tout serait tellement plus simple !

Je retournais dans la tête dans sa direction alors qu'il enroulait à son tour ses pâtes autours de sa fourchette. Tout était en tout point normal avant qu'il ne vienne à faire exprès d'envoyer un morceau de lardons sur la magnifique robe qui m'avait couter les yeux de la tête. Non vraiment savait il combien cette robe avait coûté ! Certes ce n'était qu'un bout de viande en espérant que la tâche de crème allait partir sous les doigts précieux du dressing, mais le geste était là. Il l'avait fait exprès ! Comme si me faire souffrir avec ses paroles ne lui suffisait pas maintenant il me ridiculisait en public. « Oh merde ! Désolé. » Avais la force de faire une nouvelle fois ma fille chiante tout en lui faisant un scandale pour attirer le regard encore plus sur nous. Je connaissais très la réponse à ce sujet qui se mua dans mon silence alors que mon colocataire arrivait à mon secours sa serviette à la main. Tout aurait été des plus normal si la tâche et le lardon n'avaient pas pris place sur ma poitrine. Poitrine que mon cher coloc frotter sans même y faire attention. Certes elle était plate mais pas à ce point tout de même. Je baissais la tête dans sa direction alors que son visage se tenait à quelques mètres de moi. « Désolé Isi, je... je voulais pas... » Il releva légèrement la sienne pour me fixer dans les yeux alors que ses lèvres étaient si proche des miennes. Et pour la première fois de ma vie, je pris un risque le cœur battant. Mon penchant sur le côté, mes lèvres effleurèrent les siennes dans un baiser léger avant que je ne vienne à me détourner gêné. « Je crois que tu en as assez fait pour ce soir. » Ma tête tourner à l'opposé de mon compagnon qui devait jubiler je lui montrais sa chaise du doigts alors que les larmes me montaient aux yeux. Je serrais les lèvres pour ne pas les laisser échapper alors que le souvenir de ce baiser aussi chaste soit il me revenait en tête.