BERGDIS ∝ The river has run wild (ENDED)

I - MIRACULOUS BREATH
NOM, PRENOMS : Sigdórdóttir, Bergdis Andrea
DATE DE NAISSANCE, ÂGE : Née le vingt-quatre mai, âgée de vingt-deux ans
ORIGINES : Irlandaises
TRAITS DE CARACTERE : Solitaire - Douce - Affectueuse - Jalouse - Angoissée - Compliquée - Brisée - Généreuse

III - LOADED WITH COURAGE
Depuis quand habitez-vous Reykjavik ? J'ai toujours habité à Reykjavik, et pourtant, je ne m'y sens pas à ma place. Ce n'est pas comme si j'avais grandi "normalement", entourée d'une famille aimante. Non. Je ne suis la fille de personne, alors comment voulez-vous que je me sente chez moi, à Reykjavik ? Mes parents m'ont abandonnés à la naissance. Je suis passée de familles d'accueil en familles d'accueil. J'ai l'impression que je ne suis pas à ma place, mais je ne sais pas où je le serais. Voyager ne serait pas la solution. J'ai des problèmes liés à mon passé, j'angoisse régulièrement, alors que je suis dans mon pays natal. Que se passerait-il si j'allais vers l'inconnu ? Que vous évoque cette ville et sa période hivernale ? La ville en elle-même ne m'évoque pas grand-chose. Je sais que c'est là que je suis née, mais aussi là que mes parents m'ont abandonné, et que c'est un peu mon enfer personnel. Quant à la période hivernale... Premièrement, il faut extrêmement froid. Je suis habituée, mais j'aimerais bien connaître la chaleur à cette période de l'année. Et ensuite, je n'aime pas cette période. Ou plutôt, plus. Jusqu'à mes dix ans, j'ai aimé fêter Noël et compagnie. J'habitais avec mes grands-parents. Puis ma grand-mère est morte, mon grand-père n'était plus en état de s'occuper de moi, et c'est là que ma vie a basculé. Cette période est familiale, et je n'ai plus de famille. Alors je n'aime plus. Comptez-vous fêter la Saint-Valentin ou pensez-vous que cette fête est à unique but commercial et qu'il n'y a aucune raison de fêter quoi que ce soit ? Je ne fêterais pas la Saint-Valentin, tout simplement parce que je n'ai pas quelqu'un avec qui la fêter. Mais je ne pense pas que c'est une fête commerciale qui ne vaut pas la peine d'être fêter. J'ai du mal avec les autres, et le peu d'histoire d'amour que j'ai eu étaient vouées à l'échec. Mais je ne désespère pas de trouver l'amour. Je sais qu'il m'attend quelque part. Cette soirée est à passer avec celui que l'on aime, et même si ça ne dure qu'une soirée, le bonheur et l'amour sont là, et c'est tout simplement génial d'oublier tout le reste, juste un jour.

IV - WHO WOULD HAVE KNOWN
PSEUDO : Bloodstream
OU AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? J'étais sur la première version, via Bazzart
AVATAR : Candice Accola
COMMENTAIRE, QUESTION : Aussi magnifique que la première version, bravo à vous

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« Bienvenue chez toi, Bergdis. » Je relevais les yeux pour regarder l'homme qui venait de prendre la parole. J'esquissais un léger sourire avec toute la bonne volonté dont j'étais capable avant d'entrer dans l'immense maison accueillante. Je suivais le couple pendant la visite, puis je montais les escaliers pour accéder à l'étage où ma chambre se situait. J'y entrais et regardais autour de moi. « C'est ta chambre. On va te laisser te familiariser avec. » Il m'adressa un sourire encourageant avant de partir et de fermer la porte derrière lui. J'aurais pu prévoir cette réplique. Je la connaissais par coeur. J'avais seize ans, et c'était la troisième famille d'accueil dans laquelle j'étais placée en six ans. J'avais toujours l'impression d'être une pauvre fille. Les gens vous regardaient comme la petite fille qui avait perdu ses grands-parents et qui avaient été abandonnée par ses parents. On peut croire le contraire tant qu'on ne l'a pas vécu, mais on ne s'y habitue jamais. Chaque fois que je vois cela dans leurs yeux, je revois les années écoulées, et j'ai mal. Très mal. Ca me poursuivra toute ma vie, et j'en ai conscience. J'essaye de vivre avec, mais je n'y arrive pas. Je n'y arriverais jamais. Je regardais autour de moi et m'approchait des cartons déposés par les déménageurs. Je m'assied sur le sol et l'ouvrit pour y sortir les différentes choses déposées à l'intérieur. Des photos de famille, des souvenirs de classe, un collier offert par ma meilleure amie. Tous ces objets me ramenaient au passé, et c'était douloureux. Pourquoi les garder ? Parce qu'ils étaient importants à mes yeux, et ils me permettaient de ne jamais oublier qui j'étais. Je soupirais et me levais pour les déposer un peu partout dans la chambre, que j'allais occupée pendant une période plus ou moins longue.

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Je regardais derrière moi pour vérifier qu'il n'y avait plus personne et que tout était en ordre, puis j'éteignis la lumière et fermais la porte derrière moi. Mettant correctement mon sac sur mon épaule, je m'engageais dans la rue déserte qui me raccompagnait chez moi. La nuit était tombée depuis quelques heures maintenant, et je n'aimais pas trop ça. J'avais beau être solitaire, j'aimais quand les rues étaient bondées. Contradictoire, non ? Je n'aimais pas marcher dans une rue déserte, premièrement parce qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver, et deuxièmement, parce que cela me rappelait mon abandon passé. Ca peut peut-être paraître ridicule, mais je me sens seule dans une la rue, et je me sens comme abandonnée. C'est comme si je revivais l'abandon de mes parents. J'essayais de ne pas penser à ça, et secouais la tête comme pour chasser ces pensées. Je serrais mon manteau contre moi pour me protéger du froid. Je poussais un long soupir avant d'accélérer ma marche. Je sentis mon pouls s'accélérer, et mon souffle se faisait de moins en moins régulier. Je m'arrêtais et pris appui sur un banc. Je commençais sérieusement à paniquer. Les larmes commençaient à couler sur mes joues, et j'avais de plus en plus de mal à respirer. Je savais ce qui se passait, et je détestais ça. « Mademoiselle, ça va ? » J'étais sourde à l'inquiétude du jeune homme, et ne m'aperçut même pas qu'il venait vers moi. Les mains tremblantes, je sortis de mon sac un sachet pour respirer dedans. Ces crises d'angoisse m'arrivaient très souvent, et je prenais désormais mes précautions pour m'aider à mieux respirer. Au même moment, je vis une main me tendre une ventoline. Je relevais les yeux pour voir le mystérieux inconnu. Il me regarda et posa ses mains sur mes épaules. « Calmez-vous, respirez. Regardez-moi. Tout va bien, vous voyez ? » Tout cela d'une voix extrêmement calme. Je ne quittais pas son regard, et j'essaye de retrouver une respiration plus calme. Je me concentrais pour pouvoir respirer à nouveau. Cela prit une bonne dizaine de minutes. Peu après, j'étais de nouveau calme. Nous étions tous les deux au sol - il s'était baissé pour atteindre ma hauteur. J'esquissais un léger sourire. « Merci... » dis-je dans un souffle. Au bout de quelques secondes, je m'aperçut que nous étions toujours très proches, lui les mains sur mes épaules, et moi le dévisageant, essayant de trouver du réconfort dans ses yeux. Je toussotais légèrement et me relevais, bientôt imitée par le jeune homme. Je me mis à rire légèrement en lui montrant mon sachet, tandis que je montrais du doigt sa ventoline. Il se mit à rire avec moi. « Ca va mieux ? » Je hochais la tête positivement. Qui sait ce qui aurait pu m'arriver s'il n'était pas venu à tant ? Je lui devais beaucoup. « Je vous ramène. » Ce n'était pas une question. Vu l'état dans lequel je me trouvais, je ne trouvais pas le courage de protester. « Au fait, je m'appelle Daniel. » me dit-il alors que nous commencions à marcher côte à côte. « Bergdis. »

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« Attention, le monstre du mensonge connaît toute la vérité. Tu vas voir, ça va barder sur tu mens. » dis-je d'une voix légèrement plus grave que ma voix naturelle. Cachée derrière le mur qui séparait le couloir de la chambre, je passais ma tête dans l'entrebâillement de la porte en criant et en me précipitant sur le lit d'Ella, qui était assise dessus. « Allez, ouvre la bouche. » J'inspectais sa bouche et fit la moue. « Bon, on va dire que tu as fais un effort, mais c'est pas un brossage de dents intensif à mon avis. Allez, on passe pour ce soir. Mais chut, tu diras rien à ton père hein. » Je souris et attaquais Ella avec une série de chatouilles. « Bon allez, au lit mademoiselle. » J'ouvrais ses draps, et elle s'installa dedans. Elle prit sa revanche au moment où je me penchais pour l'embrasser. Une bataille de chatouille commença, et quelques minutes après, une voix masculine résonna derrière nous. « Ca va, on s'amuse bien ? » Je me retournais et vis Daniel. Je me sentis virer au rouge, et je repris mon calme. J'embrassais Ella et me levais pour rejoindre Daniel. « Elle t'a réclamé toute la soirée. Je te laisse la coucher. » Je souris et allais dans le salon. Quelques minutes plus tard, Daniel arriva. Il vint prendre place à mes côtés sur le canapé. « Elle a été cool ce soir ? » Je souriais. « Oui, comme toujours. » Un silence s'installa. Je ne savais jamais comment agir avec lui. J'étais solitaire, asociale. J'étais incapable de m'attacher aux gens. Mais lui, c'était une exception. Je sentais que je pouvais lui faire confiance, et qu'il ne m'abandonnerait pas. Mais il ne se confiait jamais, contrairement à moi. Je ne savais pas si on pourrait continuer comme ça bien longtemps. Je me levais et soupirais. « Bon, je vais y aller. » Tandis que j'allais vers la porte, il se leva. « Non, reste. » Je me retournais et sentis mon coeur battre anormalement vite. Il semblait gêné d'avoir dit cela. « Euh, je veux dire... C'est la tempête dehors, il pleut énormément. C'est pas un temps à conduire. » Je souriais et baissais la tête. J'étais heureuse qu'il s'inquiète pour moi, mais visiblement, ce n'était pas pour moi qu'il voulait que je reste. Je relevais la tête et me dirigeais vers lui. Je n'allais tout de même pas refuser une telle invitation.