Messages : 29 Date d'inscription : 06/02/2011 Age : 30 Pseudo : Bloodstream Credits : Scattered Thorns (avatar) ∝ Tumblr (gif) ∝ Boys Like Girls (lyrics)
Sujet: Just remember who I am ∝ (r) Mer 9 Fév - 23:44
❝ J'entrais dans l'immense maison qui allait désormais être mon chez-moi, pendant quelques temps. C'était toujours temporaire, je m'y étais habituée. Un homme assez mince, à la calvitie précoce et avec un sourire sympathique avait ouvert la porte. Je montais les escaliers et je découvrais ma nouvelle chambre. En me retournant, un homme petit, rond et moustachu me sourit de façon encourageante. Je fronçais les sourcils. J'étais sûr qu'il ne s'agissait pas de la même personne, et pourtant, sa femme l'appelait comme s'il s'agissait du même homme. Je sortis de la chambre, et un homme dans les escaliers me fit signe de passer devant lui. Il était chauve, avec aucune forme de sympathie sur le visage. Ni grand ni petit, il était très musclé. Je commençais sérieusement à flipper. Soit ils me faisaient une blague, soit mon imagination me jouait des tours. Je descendis les escaliers et me retrouvais dans la salle à manger. A table, mes parents biologiques et mes grands-parents. ❞
Je me réveillais en sursaut. Mon pouls s'était accéléré, je tremblais de tout mon corps, mon front était perlé de sueur, et j'avais du mal à respirer. Je fermais les yeux, essayant de me calmer du mieux que je pouvais. Au bout de quelques minutes, je fus plus sereine. "Ce n'est qu'un cauchemar", essayais-je de me dire. Mais ce cauchemar revenait toutes les nuits et était à l'origine de mes nombreuses crises d'angoisse. J'étais allée voir des tonnes de psy, il n'y avait rien à faire. Ca faisait partie de moi, jamais je ne réussirais à me débarrasser de mes mauvais rêves. Je soupirais et passais une main sur mon front. Je posais les pieds sur le sol de ma chambre et me dirigeais vers la salle de bain. Une bonne douche ne pourrait être que bénéfique. Et je n'avais pas menti. Après un quart d'heure passé sous l'eau brûlante, je me sentais déjà mieux. Je me sentais déjà plus légère. C'est avec une bonne humeur qui augmentait de plus en plus que je me dirigeais, en sous-vêtements, dans ma chambre, afin de choisir mes affaires pour la journée. Un coup d'oeil dehors me suffit pour dire que malgré le froid, une belle journée ensoleillée m'attendait. J'enfilais des collants noirs en laine, un short en jean, ainsi qu'un t-shirt blanc. Après m'être lissé les cheveux et maquillée légèrement, je quittais la salle de bain après l'avoir remise en ordre et me dirigeais vers l'entrée, pour enfiler mes bottes en cuir noir, sans talons. J'allais ensuite dans la cuisine pour me préparer une tasse de café, que je bus devant l'édition matinale du journal télévisé. Un quart d'heure après, j'avais enfilé ma veste en cuir, et je me retrouvais dehors.
Les rues étaient désertes, pratiquement. Cela ne m'étonnait pas. Il était six heures du matin. Je m'étais réveillée extrêmement tôt à cause de ce mauvais rêve. Et comme à chaque fois que j'étais mal, je venais ici, au port. C'était un de mes lieux privilégiés pour trouver la paix. Quelques minutes à respirer l'air marin, et je me sentais comme vidée. Ca faisait un bien fou. Cependant, je ne pouvais pas rester toute la journée. Le travail m'appelait. C'est deux heures plus tard que je me levais du banc sur lequel j'étais assise pour rejoindre mon lieu de travail. Je n'étais pas dans une bonne condition pour travailler. Mais l'avais-je été un jour, complètement ? J'avais ces démons qui me hantaient, et jamais ils ne partiraient complètement. Toute la bonne volonté du monde n'y changerait rien. La journée se passa assez tranquillement au café. Quelques clients réguliers, divers touristes... Une journée assez banale. C'est aux environs de dix-huit heures que je sortis du café. Enfilant ma veste, j'enroulais mon écharpe autour de mon cou et sortais dans le froid hivernal. Comme je l'avais prévu en quittant le port, j'y revenais une seconde fois. Je devais apaiser mon esprit après une journée de travail, et c'était un acte presque quotidien que de venir ici.
Assise sur le bord du port, les pieds dans le vide, je regardais au loin l'horizon. Un coup de vent vint secouer mes cheveux. Je respirais un grand coup. Je ramenais ensuite mes cheveux pour former une queue de cheval et les attachais à l'aide d'un élastique noir que j'avais toujours autour de mon poignet. Je soupirais et tournais la tête pour regarder les passants. C'est là qu'une petite tête brune bien familière attira mon attention. Nos regards se croisèrent, et je la vis courir vers moi. Un immense sourire s'afficha sur mon visage, et je la serrais contre moi. « Salut petit monstre. » Je rigolais en lui ébouriffant les cheveux, puis je relevais les yeux pour voir son paternel arriver tranquillement, un sourire aux lèvres. Il était irrésistible. Je me levais alors pour être à sa hauteur. Je lui adressais un sourire. « Salut. » C'était bizarre. D'un côté, nous étions proches. Je gardais sa fille de six ans assez souvent. Depuis qu'il m'avait sauvé de ma crise d'angoisse, nous passions beaucoup de temps ensemble. Il me comprenait, et je le comprenais. J'étais solitaire, et pourtant, j'arrivais à me confier sans problème à Daniel. De l'autre côté, nous étions éloignés. Jamais il ne m'avait dit quoi que ce soir de personnel sur lui. Je ne connaissais pas l'histoire de sa vie, ni de celle de sa fille. Il suffisait d'une phrase malencontreuse pour que nous soyons tous les deux gênés. Les rapports humains n'étaient pas notre point fort. Et les contacts physiques étaient rares. C'est pour cela que je me contentais d'un simple "salut".
Daniel Bergsson
Messages : 19 Date d'inscription : 14/12/2010 Pseudo : blue bird. Credits : soon. Quote : « if we're doing wrong, we've all done wrong. if we do no wrong i'm sure we would be gone. »
CHINESE PORTRAIT Good job: architecte. Adress number: Daily diary:
Sujet: Re: Just remember who I am ∝ (r) Ven 11 Fév - 23:29
Les rêves n’étaient plus ce qui formait son sommeil et ce depuis fort longtemps. Il appréciait pouvoir dormir sans penser, sans songer au lendemain, juste dormir en fermant les yeux, juste se reposer l’espace d’un instant, même un court instant. Les nuits demeuraient des plus impossibles ces derniers temps, il croulait un peu plus sur les demandes d’associations avec lui, propositions qu’il mettait en attente afin de réfléchir. Ce matin là, il était encore assis à son bureau, les yeux rivaient sur les plans de construction qu’il avait dessiné un peu plus tôt dans la soirée d’hier à aujourd’hui, l’islandais aux origines britanniques soupira un peu plus. Il semblait être dans une impasse avec ce projet qui forcément dépasserait les millions dollars de la demande de son client américain. Pour le moment il bloquait sur cette idée, mais comme toujours - ou presque - il finirait pour trouver une solution. La porte de son bureau s’ouvrit sur son associé de toujours, un ami d’enfance qui avait voulut également faire des affaires avec le Bergsson. Le concerné tenait deux tasses de café à la main dont une était destiné à son camarade. « Tu as réussit à trouver la faille sur le projet de l’américain ? ». Lui lança sérieusement son associé qui de son coté s’occupait des aménagements pour les sites et du matériel. Daniel se contenta d’hausser les épaules tout en le remerciant pour la boisson chaude, la caféine devenant désormais un moyen de le garder éveillé. « Pour le moment je bloque pas mal, mais je vais bien trouver la solution pour que toutes ses demandes concordent avec son budget. ». Il la regarda rapidement avant d’avaler quelques gorgées du breuvage chaud et de reposer la tasse sur le bord de son bureau. « En même temps on ne pas dire qu’il soit très flexible le client. ». « Et encore Aron, tu n’as rien vu. ». Se moqua le père de famille en souriant de manière visible mais bon enfant. Daniel avait travaillé toute la soirée afin d’en finir une bonne fois pour toute avec les attentes de son client, mais apparemment ses plans ne seraient pas aboutis comme prévu. Il enleva ses lunettes de vue et se massa furtivement les tempes tandis que le dénommé Aron poursuivit d’une intonation calme et coutumière. « Comment va Ella ? ». A l’entente de son prénom, le brun esquissa un petit sourire et hocha la tête positivement pour appuyer ses dires. « Bien, elle passe la journée avec son grand père alors je te laisse imaginer. ». Aron connaissait assez bien le parcours de son meilleur ami d’enfance, c’est en autre pour cela qu’ils s’entendaient bien tout les deux. Pour autant, il n’était pas dupe du comportement de son meilleur ami. Il savait avec pertinence absolue que quelques choses semblaient l’empêcher de bosser correctement, surtout qu’il arrivait toujours à boucler ses projets en un rien de temps pour le dire. « Daniel, je sais que tu n’apprécie pas d’en parler … mais la mère d’Ella te pose un soucis ? Non ? ». Derechef, et sans un mot l’architecte se leva pour chercher un dossier sur l’étagère derrière lui. Un léger silence s’imposa puis finalement il répondit avec un calme impassible. « Elle est revenue et à demandé à obtenir quelques droits de visites. Je sais qu’elle prendra soin d’elle, mais jouer avec les sentiments des gens … Elle est plutôt douée la dedans. ». Il finit par recouvrir le dossier et le jeta avec adresse sur bureau en chêne. « C’est le dossier sur lequel j’ai travaillé avec l’américain la première fois, je te laisse y jeter un œil. Je dois filer pour le reste de la journée. ». « Je m’en occupe mon gars. ». Ils échangèrent une poignet de main masculine et quotidienne alors que le brun partait en direction de sa voiture pour rentrer chez lui. Le trajet fur expéditif entre le temps de prendre une douce en quelques minutes chronos, se changer, prendre les affaires de sa gamine pour le week end et faire le chemin de route vers la maison de son enfance. Une heure plus tard, il récupérait la personne la plus importante à ses yeux, et de nouveau ils montèrent dans le véhicule d’une couleur grise intense, Ella montant à l’arrière comme elle en avait l’habitude. « C’était une bonne journée aujourd’hui papa. Grand-père m’a montrer plus chien dans son cabinet. ». Son vétérinaire de père avait une passion commune avec sa petite fille à savoir les animaux. Il se souvient encore du jour où le petit chien d’Alaska prénommé Moka était entré dans leur vie. Les prunelles de la brunette pétillaient d’émerveillement. Un souvenir parmi tant d’autres que Daniel tenait a conserver le plus précieusement possible dans sa mémoire. « Cela ne m’étonne pas de lui. ». Avait-il répliqué en mêlant son rire à celui de sa fille. Cette dernière soupira dès lors les yeux fixant le paysage qui défilait sous ses yeux. « C’est la soirée avec Antonia qui te chagrines ? ». La gosse secoua la tête d’un mouvement lent qui se voulait clair et angoissant. « Ne t’en fais pas ma grande, c’est qu’une petite soirée et ensuite tu rentres à la maison ma belle. ». Derechef, Ella esquissa un véritable sourire sur ses petites lèvres et opina plus positivement à la question posée un peu plus tôt. Une fois arrivés sur le parking du port, les deux membres de la famille Bergsson descendirent de la voiture et marchèrent d’un pas tranquille en direction de l’intérieur du port où les attendait la mère biologique de la fillette. Sur le chemin, Ella reconnu tout de suite la présence de la jeune blonde celle qui parfois hantait les pensées de l’architecte. La petite islandaise courut vers elle, la mine réjouit par ce petit détour. « Salut petit monstre ! ». De vue lointaine, Daniel pouvait voir toute la joie naturelle et aimante qui émanait de leur lien, ce qui discrètement le fit sourire. Il s’approcha un peu plus de la jeune femme qui le salua d’une brève marque de politesse. « Salut. ». Il la toisa d’une œillade furtivement son interlocutrice avant de lui répondre à son tour dans une voix sympathique. « On se croise souvent ces derniers temps. Tu vas bien ? ». C’était banal, c’était tout bonnement minable. Daniel avait toujours eut du mal à exprimer ses sentiments même ne serait-ce qu’a communiquer sa joie en profondeur et la difficulté était toujours double lorsqu’il s’agissait de la gent féminine. Conséquence d’un passé douloureux habités par les déceptions. Reportant son regard écorce sur la plus jeune du regroupe, il lui fit signe en voyant sa mère l’attendre à l’autre bout de la rue. « Ella, on t’attend. ». La gamine bouda quelques secondes, embrassa Bergdis sur la joue et fit un câlin à son père avant de rejoindre prudemment celle qui demeurait étrangère à sa vie. Le Bergsson ne le quitta pas des yeux, puis baissa le regard sur le sol où il croisa de nouveau les prunelles de la blonde, celle qui le rendait encore plus hostile d’une manière tout à fait implicite. Doucement, il s’installa à son coté et observa avec douceur et précision le paysage qui se présentait à eux. « Comme déjà dit, on se croise très souvent. Tu es venue ici pour oublier des mauvais moments ? ». L’islando-britannique à contrario d’être un handicapé des sentiments à démontrer demeurait un individu totalement pertinent. Un léger silence s’installa entre eux, mais il comprenait très bien que son interrogation laisse la jolie blonde pantoise ou encore sans réponse.
Bergdis Sigdórdóttir
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Sujet: Re: Just remember who I am ∝ (r) Dim 13 Fév - 19:10
J'avais toujours eu du mal avec les autres. J'étais une personne solitaire, dû à mon passé. J'avais du mal à faire confiance aux gens, à m'attacher à eux. J'avais assez souffert. Je ne voulais plus perdre les gens que j'aimais, ni connaître un nouvel abandon. Et le seul moyen pour y arriver était de ne pas m'attacher aux autres. De véritables amis, je n'en avais pas. Je n'avais pas de famille non plus. J'étais seule. C'était mon choix de vie, je ne m'en plaignais pas. Je n'avais pas peur de souffrir. Mais parfois, c'était dur de n'avoir personne sur qui compter. De n'avoir personne à qui parler, à qui exprimer mes souffrances, mes peurs et mes angoisses. Personne avec qui rigoler. Puis il était arrivé dans ma vie. Lui. Daniel. Ca n'était pas prévu. J'aurais préféré qu'il ne me sauve pas, cette fameuse nuit. Car depuis, il hantait mes pensées. Je n'avais jamais ressenti cela auparavant. Je me sentais presque dépendante de lui. Au début, j'étais réticente. Je voulais lui rendre la pareille. Il m'avait sauvé la vie, je devais lui rendre un service, bien que ce ne serait jamais à la hauteur. J'avais insisté. Si j'avais su où cela me mènerait, je ne l'aurais pas fait. Non pas que je n'aimais pas cette relation. C'est juste que j'étais désormais attaché à lui, et l'angoisse qu'il me fasse souffrir était grande. Je pourrais prendre mes distances. Mais dès que j'étais près de lui, dès que je croisais son regard, j'oubliais toutes mes craintes, parce que je me sentais bien et en sécurité avec lui. J'étais même allée jusqu'à lui raconter toute ma vie. Pourquoi j'étais comme j'étais, pourquoi les crises d'angoisse était fréquente. Aujourd'hui, personne ne me connaissait mieux que lui. Pourtant, cela n'empêchait pas que je sois toujours aussi gênée en sa présence. J'étais une incapable. Chaque phrase que je prononçais était maladroite, je ne savais pas comment agir avec lui. Surtout que je ne le connaissais pas plus que ça. Il avait beau me connaître, il ne m'avait jamais rien confié sur lui. La seule chose que je sache de lui, c'est qu'il avait une fille. Une fille de six ans, que j'adorais. Lorsque ses cheveux bruns se collèrent à mon visage, un énorme sourire se dessina sur mon visage. La complicité entre nous deux était évidente. Je la gardais souvent, et j'aimais ça. Elle m'apportait de l'amour. Et voir le lien qui l'unissait avec son père me faisait plaisir. Ces deux-là s'aimaient réellement, et ils étaient tout l'un pour l'autre. Elle avait une chance inouïe d'avoir un père aussi formidable. « On se croise souvent ces derniers temps. Tu vas bien ? » Je lui souris. « Ce n'est pas pour me déplaire. » Je fronçais si légèrement les sourcils qu'il ne pouvait s'en apercevoir. Je me sentais nulle d'avoir sortie une telle phrase. Mais je n'étais pas moi-même avec lui. Ou plutôt, je l'étais totalement. Je disais ce qui me passait par la tête, sans réfléchir. Et la plupart du temps, j'en étais embarrassée. Je ne savais pas y faire avec lui. « Ca peut aller. Et vous ? » ajoutais-je en mettant Daniel et sa fille dans le même sac. « Ella, on t’attend. » Je déposais un baiser sur la joue de la petite, qui se dirigea en boudant légèrement vers la jeune femme un peu plus loin. J'examinais cette dernière. La ressemblance entre elle et Ella était frappante. Etait-ce sa mère ? C'était probable, mais je n'en avais jamais entendu parler. Daniel restait très mystérieux quant à sa vie privée, et je ne savais presque rien. Je regardais Daniel, essayant d'analyser son sentiment par rapport à ce qui venait de se passer, mais il restait fermé. Je ne voulais pas insister, alors je le laissais s'installer à mes côtés sans rien ajouter. « Comme déjà dit, on se croise très souvent. Tu es venue ici pour oublier des mauvais moments ? » Je haussais les épaules et soupirais avant de reporter mon regard sur l'horizon. Je restais quelques secondes dans le silence. Je ne savais pas vraiment pourquoi je venais ici. Je savais juste que ça me faisait un bien fou. « Je suppose. » murmurais-je au bout de quelques minutes. « Cet endroit me fait du bien. J'y viens presque tous les jours. C'est apaisant. » Je restais silencieuse encore un moment avant de regarder Daniel avec douceur. « Tu veux en parler ? » Il n'aurait aucun mal à comprendre que je faisais allusion à cette femme qui avait maintenant la responsabilité de surveiller Ella.