↨ THE PURSUIT TALES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 it's killing me |Isveig

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Aron Daníelsson

Aron Daníelsson


Messages : 56
Date d'inscription : 08/02/2011
Age : 33
Pseudo : Killerpouffy. ou pas.
Credits : Pomy-linie (haha) & creator@TUMBLR

CHINESE PORTRAIT
Good job: Architecte
Adress number:
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 1:51

« Bon c’est la dernière de la soirée, après je vous laisse apprécier les joies de l’alcool, promis ! » Eclat de rire général. Aron avait le don de faire rire les gens, mais ce n’était pas pour ça qu’il était là. Une guitare à la main, assis sur un tabouret sur une petite scène étroite, il chantait, tel un musicien, mais pas comme gagne-pain. Il était déjà architecte et il gagnait bien sa vie. Surtout qu’il était très pointilleux. Mais place à la musique. C’était un passe-temps comme un autre, mais en ce moment, il lui permettait d’échapper un peu à sa femme qui n’en démordait pas, qui voulait toujours avoir un enfant. Du coup, il avait supprimé toute relation charnelle entre eux. Il avait peur qu’elle le roule, il avait déjà vu que les préservatifs avaient tous pris la poubelle. Et la musique l’apaisait. Il écrivait beaucoup, parfois au lieu de faire son boulot au bureau, il écoutait de la musique et composait à l’abri des regards.

Là devant un petit public, il se laissait aller au rythme de sa guitare et les berçaient au son de sa voix. Au son de la dernière note, il s’arrêta, les yeux fermés, et il releva la tête sous l’éclat des applaudissements, un sourire aux lèvres. Il remercia d’un signe de tête la foule – ce qui était un bien grand mot – et il descendit de son perchoir, rangeant sa guitare soigneusement dans son étui, et une fois rangée, il s’accouda au bar, et le patron lui ébouriffa les cheveux en lui disant : « Tu devrais songer à tenter une carrière gamin, t’es doué. » Gamin, gamin…Il était plutôt adulte. Il le corrigea tout en lui répondant lassé. « Hey je suis plus vieux que j’en ai l’air. Un peu de respect ! Et puis ça sert à rien, ce n’est pas un truc qui t’assure une vie normale et de quoi manger tous les jours… Bon sers moi un whisky. » Il enchainait toujours beaucoup, comme s’il avait peur de ne pas pouvoir finir sa phrase, c’était assez comique. Alors qu’il s’était maintenant installé sur un tabouret comptant passer la soirée assis là, il détourna la tête vers la salle, observant le monde qui se trouvait là, et son regard se porta sur une personne en particulier, et ne s’en détacha plus. Elle était là. Depuis combien de temps ? L’avait-elle entendu ? Il espérait que non, car elle allait commencer à lui poser des questions personnelles, et ces derniers temps il avait du mal à se contenir. Cette fille lui faisait un effet de tous les diables, il ne comprenait pas pourquoi bien que son immense beauté explique bien des choses, mais elle avait un truc, une sorte d’aura qui l’attirait.

Se levant en trombe, il se dirigea directement d’elle sans faire de fioritures. Si elle était là c’est qu’elle comptait le harceler sur le pourquoi du comment il la détestait. Bon sang, elle ne comprendrait pas même s’il lui expliquait, il voulait juste se la sortir de la tête, ce n’était pas bon pour la sécurité et la durée de son mariage, de son couple. S’il la laissait s’intéresser à lui, il était un homme mort. Ou un homme qui renait de ses cendres tel un phénix, au choix. S’installant de façon brusque en face d’elle, il fut plutôt virulent : « Qu’est-ce que vous faites là ? » Elle lui dirait bien qu’elle avait le droit d’être dans ce bar, mais il ne la croirait évidemment pas. Alors il reprit : « Je vous paye un verre, et après s’il vous plait, partez. » Partir, mais pourquoi ? Ils n’étaient pas seuls ici, sa femme le croyait en train de bosser, puis de prendre un verre avec des amis, mais non il était là avec une fille dont il ne connaissait quasiment rien, mais dont il était attiré comme un aimant. Que dire de plus ? Pas grand-chose. Il se mit à regarder furtivement de tous les côtés plutôt que d’avoir à la regarder dans le blanc des yeux.
Revenir en haut Aller en bas
Ísveig Geirdóttir

Ísveig Geirdóttir


Messages : 73
Date d'inscription : 07/02/2011
Pseudo : Pomeline.
Credits : © castiells (avatar) ♦ cherylcolefans & stock_icons LJ.
Quote : « If you could only see the way she loves me then maybe you would understand why I feel this way about our love. »

CHINESE PORTRAIT
Good job: Comédienne au théâtre de Reykjavik.
Adress number: 1624, chalet.
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 2:32

« Isi ? Qu'est-ce que tu fiches ici, gamine ? » Une voix rauque émana du bar, celle du propriétaire des lieux. Un type adorable qu'Isveig avait connu il y a des années, lors de sa triste période de remise en question qui se finissait chaque soir au même endroit avec la même bouteille de whisky. Un moment de solitude intense qu'elle avait oublié, depuis le temps, depuis l'épisode Sveinn passé en réalité. Elle se contenta donc de sourire, prenant place sur l'une des nombreuses chaises hautes à disposition. « Tu me manquais horriblement ! » répondit-elle sur un ton taquin. Il lui répondit d'un simple clin d'oeil, visiblement ravi de la réplique enjouée de la jeune femme. « Qu'est-ce que j'offre à ma désormais cliente préférée ? » Il lui fallu un instant avant de répondre, réfléchissant à une boisson alcoolisée qu'elle saurait tolérer. Car même une petite consommation avait des effets néfastes sur elle. Autant dire qu'il valait mieux ne pas lui tenir compagnie dans ses moments là. Le pauvre propriétaire avant dû en faire des allers jusqu'à chez elle, pour la ramener intact et lui éviter un stupide accident de la route. Elle secoua donc la tête en direction de la bouteille de bourbon et il se contenta de lui servir un fond de verre. Un bon point pour lui. « Ça sera tout pour toi. Va profiter du spectacle. » Isveig le remercia avant de tourner la tête en direction de la scène ou un musicien était prêt à se lancer. C'est donc discrètement qu'elle se dirigea vers une table vide un peu plus loin, face à la scène. Elle écoutait sans regarder, observant la salle, se concentrant sur son verre, réfléchissant à son emploi du temps du lendemain qui déjà lui prenait la tête. Entre répétitions et spectacles, sa vie était déjà bien remplie et une pause lui aurait fait un bien fou. Finalement elle se concentra sur la musique, bercée par la mélodie, enivrée par les paroles et applaudit comme tout le monde à la fin.

Verre vide je te plains, verre plein je te vide. Le sien était désespérément vide depuis quelque minute déjà. Peu importe, c'était mieux ainsi. Finalement, revenir dans ce bar n'était peut être pas une si bonne idée, même après une dure journée de travail. Ou peut être que si.. Le jeune homme du théâtre venait de faire irruption devant elle, déboulant de nul part. Une situation bizarre qui la mis de suite mal à l'aise. Elle se redressa donc sur sa chaise, étonnée par les propos qu'il tenait. « Je ne pense pas vraiment avoir de compte à vous rendre sur ma présence ici. » commença-t-elle de manière tout à fait posée, au contraire de son interlocuteur. « Et puis je préfère me payer un verre moi même et rester. » Et toc. Ce n'était pas lui qui décidait. Ce type était un véritable point d'interrogation. Le simple fait qu'il vienne à lui adresser la parole était déjà incompréhensible. Lui qui ne savait pas se comportait ou du moins, avec elle. Une attitude invraisemblable. « Dites.. maintenant que vous êtes là, vous pourriez me parler avec sincérité, non ? » Tout était bon pour avoir des réponses, quitte à passer pour une grande emmerdeuse. « Qu'est-ce que je vous ai fait ? » La grande question. Voir même la question fâcheuse. Mais bien décidée, elle ne le lâcherait pas d'une semelle ce soir, même si elle devait y passer la nuit, quitte à le poursuivre en voiture.. non, peut être pas finalement. Trop psychopathe comme attitude. Elle fit ensuite un signe au barman qui rapporta un verre de bourbon à sa table. Verre qu'elle s'empressa, sous son regard interrogateur, de pousser en direction du presque inconnu. « Voilà. » reprit-elle. « Je vous l'offre, mais cessez de regarder partout.. Personne ne va surgir de nul part.. Oh, à moins que vous attendiez quelqu'un ? » Tant bien même que ce soit le cas, la salle était bien assez grande pour accueillir encore du beau monde. C'était décidé, elle ne bougerait pas d'un poil. « .. c'était vous sur la scène ? Vous êtes doué. » En effet, elle venait de faire le lien entre ses vêtements et lui, une illumination de dernière minute qui l'avait gênée. « Navrée, je n'avais pas fais attention.. »
Revenir en haut Aller en bas
Aron Daníelsson

Aron Daníelsson


Messages : 56
Date d'inscription : 08/02/2011
Age : 33
Pseudo : Killerpouffy. ou pas.
Credits : Pomy-linie (haha) & creator@TUMBLR

CHINESE PORTRAIT
Good job: Architecte
Adress number:
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 3:06

Ce qu’il y avait de drôle c’est qu’il faisait dans les convenances alors qu’il paniquait intérieurement. Son rythme cardiaque s’était accéléré nettement, et il avait du mal à garder son calme. En fait, il aurait plutôt du l’ignorer plutôt que d’aller à sa rencontre, il aurait été plus intelligent, et passerait moins pour un con. Il s’était enfermé dans un piège. Mais il ne pouvait s’empêcher de la voir en fait. C’était ce qui clochait. S’il s’écoutait, il lui aurait déjà littéralement sauté dessus, et l’aurait embrassée à pleine bouche pour calmer ses ardeurs qui le travaillaient depuis un moment déjà. Ca ne servait à rien de s’emporter, il ne gagnait pas au change vu qu’elle ne semblait pas en démordre. C’était peut-être le destin dans ce cas ? Son verre de whisky gisait sur le bar, il l’avait complètement oublié celui-là. Tant pis, il servirait bien à quelqu’un sinon il irait le récupérer un peu plus tard. Il était toujours installé, planté devant elle, et elle venait de se justifier. Ou plutôt de ne pas le faire. Ce qui lui fit comprendre qu’elle ne le suivait pas, c’était déjà ça, mais on ne savait jamais. C’était plutôt lui le stalker dans l’histoire, mais ça elle ne le savait pas. Comme d’habitude, elle demandait des explications, et il resta de marbre pendant un instant, les bras croisés sur son torse, fixant un point derrière elle, ce qui donnait l’illusion de la regarder, et qui lui permettait de se contrôler un minimum. Alors il reprit ses mots : « Je ne pense pas avoir de comptes à rendre sur mon attitude avec qui que ce soit. » Utiliser les arguments des autres avait tendance à agacer les interlocuteurs, il en usait avec audace. Quant à elle, elle ne comprenait toujours pas ce qu’il se passait, et c’était tout à fait normal, d’ailleurs il n’y avait qu’une givrée comme Kris qui était parvenue à résoudre une partie de l’énigme Aron. Il fallait lui poser des restrictions, lui montrer qu’on avait de l’autorité, ou il façonnait tout à sa façon. « Jouons donc la carte de la sincérité. Pourquoi vous vous acharnez à vouloir savoir ? » Elle n’aurait pas de réponse, mais lui en voulait, pour meubler. Il était censé rentrer à deux heures du matin, il y avait encore du temps pour ça. Si elle savait ce qui l’animait, peut-être qu’elle ne voudrait plus savoir. Mais il pensait qu’à être désagréable, elle baisserait les bras, mais non, ça ne faisait qu’accentuer le phénomène, alors il prit l’initiative de cesser d’être désagréable. Elle venait de lui servir un verre. Ce qui le fit se lever et aller chercher son whisky, pour revenir et le boire d’une traite. Regardant ensuite le bourbon, elle lui demandait de cesser de regarder dans tous les sens, ce à quoi il répondit très vite : « C’est en se focalisant sur une chose qu’on perd toute la merveille du monde. J’aime observer. Faudra vous y faire. » Non il n’attendait personne, et il ne prit même pas la peine de se justifier. Elle lui fit ensuite un compliment. Ca n’arrangeait définitivement pas les choses. Il acquiesça. « C’était peut-être moi, en effet. » Et il s’empara du bourbon et vida le verre de nouveau. Il ne la regardait toujours pas, maintenant il restait figé sur la table, le regard vide. Si elle s’attendait à avoir des réponses elle n’en aurait probablement pas, par contre pour ce qui était des démonstrations de tout ce qu’il ressentait en ce moment-même, elle aurait vite un aperçu de la chose, puisqu’elle semblait déterminée à le faire craquer. Aron ne savait plus s’il espérait que sa femme l’appelle ou pas. Rentrer chez lui serait la solution, il fuirait Isveig, mais il se retrouverait confronté à l’envie de conception de sa femme. La situation était critique. La solution dans ce cas ? Faire la conversation pour détourner l’attention de l’interlocuteur. « Un nouveau rôle en préparation ? » demanda-t-il en montrant les papiers présents sur la table.
Revenir en haut Aller en bas
Ísveig Geirdóttir

Ísveig Geirdóttir


Messages : 73
Date d'inscription : 07/02/2011
Pseudo : Pomeline.
Credits : © castiells (avatar) ♦ cherylcolefans & stock_icons LJ.
Quote : « If you could only see the way she loves me then maybe you would understand why I feel this way about our love. »

CHINESE PORTRAIT
Good job: Comédienne au théâtre de Reykjavik.
Adress number: 1624, chalet.
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 3:59

A la bonne heure, il fut encore une fois retissant à toute réponse. Parfait. Puisqu'il s'entêtait ainsi, il devait certes avoir ses raisons. Des raisons plus qu'obscures. Qu'à cela ne tienne, qu'il ne s'imagine pas une seule seconde qu'elle lâcherait aussi facilement l'affaire, loin de là. Isveig était coriace, trop peut être. Aussi entêtée que lui pouvait l'être. En soit, ils n'étaient pas si différents, seul leur point de vue divergeait, ce qui était déjà énorme. Elle ne releva même pas qu'il ré-utilisa sa propre phrase, ne souhaitant pas entrer dans son jeu mais plutôt mettre le sien en place. Elle haussa donc les épaules, désinvolte. « Je le veux, c'est tout. » se contenta-t-elle d'argumenter, lorsqu'il lui demanda pourquoi elle souhaitait savoir. « Je ne pense pas demander la lune. » Et elle se tut, écoutant le reste de ses paroles sans y porter une grande conviction. Attendant patiemment une quelconque réponse qui ne venait toujours pas. La patience, une vertus qui lui était gravement inconnue et la jeune Isveig finirait par perdre pied incessamment sous peu. Mais pour le moment, son self contrôle l'emportait. Et heureusement. Elle l'observa descendre les verres, espérant secrètement le voir complètement déchiré au whisky, qu'il ouvre un peu plus la bouche. Mauvaise idée, n'est-ce pas ? Certes, car après elle se sentirait trop obligé de s'occuper de lui et il ne semblait pas que cela lui soit une bonne idée mais là n'était, pour l'instant, pas la question. Son regard était fuyant, jamais il ne l'observait, même un peu. Le bar entier avait eu droit à son regard, elle non. Que fuyait-il donc ? Elle n'allait surement pas le manger. Mais elle ne dit toujours rien et l'écouta reprendre la parole, changeant simplement de sujet. Elle déposa alors son regard sur la table et se contenta de répondre brièvement : « C'est fort possible. » Elle saisit alors les papiers, les retournant sur la table, qu'ils deviennent désormais de simple feuilles blanches. « Mais je ne compte pas faire la conversation avec vous. » Bornée, le mot semblait si faible. « Ou du moins, pas tant que je n'aurai pas obtenu ce que je souhaitais. » Elle en arrivait au point stratégique ou elle se voyait presque faire du chantage à un inconnu. Une situation plus que ridicule.

Son rire envahit la pièce, signe de son sentiment de gêne. Elle se moquait à la fois ouvertement de la scène qui se produisait actuellement - d'elle, de lui, de leur comportement - et de la façon dont les choses avaient tournées. Ridicule, encore une fois, seul ce mot prenait place dans son esprit. Même arrivée chez elle, elle en revenait toujours à la même chose : mais pourquoi. Oui, elle avait fini par se torturer l'esprit pour comprendre. Elle se pensait gentille, même trop, et provoquer ainsi la colère de quelqu'un la déstabilisait au plus haut point, l'ennuyait, l'attristait presque. Au final, elle souhaitait juste mettre les choses au clair, s'excuser peut être d'une erreur qu'elle avait pu commettre, d'un geste, d'un acte, d'une parole mal placée. Mais rien de tout cela n'était possible. Son rire s'arrêta soudainement. Elle baissa le regard avant de reprendre : « Pardon.. » Encore, elle passait son temps à être navrée, désolée. « Mais c'est n'importe quoi. » Le sens de cette phrase pouvait tout à fait être mal interprété, chose qu'elle ne voulait pas, elle reprit donc immédiatement : « Enfin.. je veux dire, vous allez camper sur vos positions et moi sur les miennes. Vous ne voulez pas parler, bien. Je finirai tout de même par savoir. » et elle fit un geste qui n'eut pas lui d'être. Elle lui tapota la main, celle posée non loin du verre vide, comme pour se rassurer elle même et se prouver qu'elle avait raison. « Et puis, vous revenez souvent au théâtre.. je sais ou vous harceler, qu'à cela ne tienne ! » Elle sourit cette fois-ci, sincèrement, ravie à l'idée d'arriver à ses fins. Peut être avait-elle raté sa vocation ? Avocate lui allait comme un gant ou tout métier ou il était nécessaire de fouiner, quitte à aller un peu trop loin. Quoi que.. comédienne était parfait : comment jouer la carte de la confiance en soi alors que ce n'était absolument pas le cas.
Revenir en haut Aller en bas
Aron Daníelsson

Aron Daníelsson


Messages : 56
Date d'inscription : 08/02/2011
Age : 33
Pseudo : Killerpouffy. ou pas.
Credits : Pomy-linie (haha) & creator@TUMBLR

CHINESE PORTRAIT
Good job: Architecte
Adress number:
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 4:29

Elle ne savait plus vraiment quoi faire pour obtenir ne serait-ce qu’une réponse du jeune architecte qui semblait aller à l’encontre de ce que lui dictait ses sens, juste parce qu’il avait un engagement envers une femme chiante, qui le gonflait au plus haut point, mais à qui il était marié, et cela le rendait dingue. Il avait été bien éduqué, alors l’adultère il ne connaissait pas, et il souhaitait ne jamais avoir affaire à ça, mais il se trompait visiblement puisqu’il luttait contre lui-même à ce stade de la soirée, qui n’était même pas bien entamée, il était encore tôt. Aron semblait déterminé à repousser aussi bien la jeune fille que ses pulsions masculines qui l’horripilaient en ce moment-même. Il n’avait rien demandé, pourquoi se sentait-il aussi bizarre en sa compagnie ? C’était de sa faute, il lui avait adressé la parole en premier, et maintenant il battait en retraite. Il comprenait ce qu’elle ressentait mais il n’était pas en mesure de l’aider, car il passerait pour un débile et pour un enfoiré de première car tout ce qu’il avait en tête c’était de tromper sa femme. Charmant. Ca serait peut-être plus acceptable, si c’était uniquement parce qu’il était en manque de sexe, sans avoir d’enfant, mais non c’était pire que ça, il était en proie à des sensations qu’il ne connaissait pas et qu’il maitrisait encore moins. « Ecoutez euh…Isveig…c’est bien ça ? Je vous assure que je ne vous déteste pas, je n’ai rien contre vous, mais ce n’est pas demander la lune non plus que de vous demander de me laisser tranquille ! Je traverse une mauvaise période, et ça ne vous regarde en rien, c’est pour ça que je suis désagréable, okay ? » Une explication qui tenait la route, mais pour combien de temps ? Il était incapable de lui asserter dans les yeux. Elle venait de retourner ses feuilles, et elle semblait ne pas vouloir discuter. Bien. « Je n’ai pas dit que je souhaitais m’entretenir avec vous non plus. » il jouait à présent avec le repose-verre qu’il faisait tourner dans tous les sens.

Sans aucune raison apparente, elle se mit à rire soudainement. Les gens se retournèrent et lui s’enterra un peu plus sur la table, elle était quand même louche…Peut-être qu’elle jouait de nouveau la comédie ? Difficile de savoir avec les comédiens. Elle parlait telle une adolescente. C’est du n’importe quoi. De quoi ? Avait-elle compris quelque chose ? Il ne l’espérait pas, où alors il prendrait ses jambes à son cou et déguerpirait d’ici très vite, honteux. Elle lui expliqua que c’était leur comportement qui était débile, et il sentit tout à coup ses poils se hérisser, ses membres se raidir quand elle lui tapota la main. Pire il fut pris d’une chair de poule énorme qui lui donna la tremblote. Terriblement gêné, il releva les yeux machinalement le temps de croiser son regard. Il se leva d’une traite, exprimant un léger : « Excusez-moi. » Il partit dans les toilettes, et se mit à respirer, et marmonner : « Bon sang Aron…c’est quoi ton problème ! » Le problème il se trouvait à son doigt. D’ailleurs, allez savoir pourquoi, il retira son alliance qu’il fourra dans sa poche, et revint vers elle. Alors qu’il revint, il voulut affronter la situation. Il s’assit de nouveau en face d’elle, et la fixait étrangement à présent. Voilà, il n’observait plus qu’elle. A ce rythme, il ne tiendrait pas longtemps, il finirait par faire ce qu’il ne devrait pas faire, mais le meilleur moyen de résister à la tentation c’est d’y céder non ? Aron se posait un tas de questions, elle voulait le harceler ? Un rictus vint se nicher sur ses lèvres. « Revenir souvent au théâtre… vous avez l’air de connaitre vos spectateurs à ce que je vois…Mais vous savez, je ne suis pas une machine, si je n’ai pas envie de revenir, je ne reviens pas, et là tout votre plan tombe à l’eau, et moi dans l’oubli. » Lui aussi savait jouer la comédie ?
Revenir en haut Aller en bas
Ísveig Geirdóttir

Ísveig Geirdóttir


Messages : 73
Date d'inscription : 07/02/2011
Pseudo : Pomeline.
Credits : © castiells (avatar) ♦ cherylcolefans & stock_icons LJ.
Quote : « If you could only see the way she loves me then maybe you would understand why I feel this way about our love. »

CHINESE PORTRAIT
Good job: Comédienne au théâtre de Reykjavik.
Adress number: 1624, chalet.
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 13:13

Il traversait une mauvaise période. Une excuse qu'elle ne semblait pas croire mais dont elle se contenterait. Jamais elle ne se permettrait d'en douter, pas avec lui du moins. Si tant bien est que que ce soit le cas, il avait effectivement raison : nul besoin de le pousser un peu plus. Elle hocha la tête, se pinçant les lèvres, désolée, du coup, d'avoir été trop insistante, voir exécrable. Il avait cependant eu la gentillesse de ne pas trop s'énerver et de rester soft, malgré qu'il l'ait salement envoyé bouler, certes. « Je ferais l'effort de vous laisser tranquille dans ce cas. » Au moins l'un d'entre eux le ferait.
Mais sa réaction, ensuite, fut troublante. Il devint bizarre, se levant d'un coup, marmommant quelque chose avant de diriger d'un pas vif vers les toilettes, la planta ainsi sans explications. Désolé de ? A ne plus rien y comprendre. Définitivement, cette soirée avait pris un penchant insolite, laissant Isveig dans un profond sentiment d'incompréhension. Elle ne put s'hasarder plus longtemps dans ses pensées car son ami et propriétaire s'approcha de la table. « Tu as un nouvel ami ? » la questionna-t-il en prenant la place du dit ami. Visiblement, il avait beaucoup de questions à lui poser. Il faut dire qu'il était rare qu'Isveig soit accompagné, encore moins par un homme, si le mot accompagner était bien choisi. « Non, pas vraiment, il me déteste. » répondit-elle en souriant, maintenant habituée à cette idée. « S'il te détestait, il ne resterait peut être pas à ta table, non ? » Un point pour lui, zéro pour la demoiselle mais elle n'ajouta rien de plus car elle constata qu'il venait de sortir des toilettes et fit signe à son autre interlocuteur de s'en aller. Ce qu'il fit, souriant de plus belle, peut être fier d'avoir eu raison sur ce coup là.

Etrangement plus calme, il la fixait enfin. Elle en fit de même, soutenant son regard. La situation tournait à nouveau au vinaigre. C'est avec la plus grande des attention qu'elle l'écouta avant de sourire et calmement, elle répondit : « Je pense que si vous aviez réellement envie de tomber dans l'oubli vous ne seriez déjà plus revenu au théâtre depuis un moment. Et vous ne seriez pas là en face de moi non plus. » Une logique implacable dont elle était fière et espérait, secrètement, que c'était bien le cas. Rare étaient les fois ou elle prenait ouvertement contact avec ses spectacteurs. Non pas qu'elle soit peu ouverte, loin de là, mais ils se contentaient tous d'un petit mot gentil à son égard avant de retourner à leur vie. Lui n'avait pas eu cette réaction, ce qui poussait définitivement la jeune femme à vouloir en savoir plus et là était tout le problème, visiblement. « Et puis oui, je l'avoue, j'ai bien envie de vous connaître. Un spectateur comme vous qui retient aussi vite les paroles d'une pièce et qui s'y intéresse réellement, c'est rare. » Elle fit preuve d'un immense courage en lui avouant cela. Le risque de se prendre, encore une fois, une remarque cinglante au visage lui pendant au nez. Peu importe, elle assumerait de vouloir apprendre à connaître un parfait inconnu qui n'en avait, peut être, rien à fiche d'elle. Bien que, toutes les preuves jusqu'à présent, prouve bien tous le contraire. « Mais je ne veux pas vous être désagréable non plus, surtout si vous traversez une mauvaise période. Ce n'était pas le but. » Etait-ce le moment ou elle devait s'en aller ? Peut être bien. Elle tourna donc légèrement ses jambes, comme pour se lever d'un coup mais n'en fit rien. Elle souhaitait une réponse de sa part, peu importe la tournure qu'il prendrait. Puis, une sorte de révélation lui vint à l'esprit et elle ne put donc s'empêcher de rajouter de la manière la plus innocente possible : « Je peux vous demander comment vous vous appelez ? »
Revenir en haut Aller en bas
Aron Daníelsson

Aron Daníelsson


Messages : 56
Date d'inscription : 08/02/2011
Age : 33
Pseudo : Killerpouffy. ou pas.
Credits : Pomy-linie (haha) & creator@TUMBLR

CHINESE PORTRAIT
Good job: Architecte
Adress number:
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 17:03

Il avait cet aplomb qui le caractérisait si bien, mais celui-ci ne s’était pas forgé en un jour, s’il en était là c’est parce qu’il avait fait fi des remarques des autres, se concentrant sur sa conduite, sa philosophie de vie qu’il souhaitait adopter. Finalement, lui balancer une fausse excuse marchait plutôt bien, elle semblait battre en retraite, mais c’était maintenant dans sa tête que ça se bousculait, qu’il se sentait harcelé. Ca ne servait à rien de mentir, il n’avait pas de sale période, juste un couple compliqué, mais il ne s’en plaignait pas… Juste qu’il aurait préféré arranger le tout sans avoir à endurer une pression de plus, mais la vie était faite de surprises et il devait l’accepter. S’il avait pu en parler, il aurait demandé à sa mère s’il était possible de se rendre compte qu’on n’avait jamais réellement aimé la personne qu’on a épousée, mais ça en dirait trop sur son compte. Toujours était-il qu’il devait donc trouver une solution tout seul, à 26 ans il était temps de quitter les jupons de sa mère. Que faire ? Il ne savait même pas où cet état le mènerait. Elle était peut-être en couple qui sait ? Il s’était même surpris au boulot en train de regarder des pages internet dédiées à la comédienne. Il avait appris quelques petits détails, mais rien de bien utile en fait. Cela l’avait choqué. Il se sentait tel une groupie lors d’un concert, il voulait tout savoir, et en plus il avait besoin de la voir pour se sentir certes mieux, mais aussi ressentir cet état de panique qu’on le prenne sur le fait en train de discuter avec une comédienne, qui plus est canon, en flagrant délit de déni de son mariage puisqu’il avait enlevé son alliance.

Il sentait bien qu’il s’égarait au pays imaginaire, car à la regarder il quittait la terre ferme pour s’envoler vers d’autres contrées, il semblait s’échapper de son corps, se laissant aller au rythme des vagues de l’âme. Ca en devenait presque difficile d’écouter ce qu’elle avait à dire pour contrecarrer ses dires. Il n’avait pas l’air d’un amoureux transi, mais il était clairement perdu dans ses pensées. Il ne trouvait rien à dire à sa remarque d’ailleurs. Il avait beau réfléchir, rien ne venait, elle le troublait. Il se contenta d’un simple : « Vrai. » Mais il trouva finalement de quoi continuer de pinailler : « Et ne vous y méprenez pas, je suis contraint d’aller au théâtre si souvent... C’est très utile pour la culture générale. J’ai soif de connaissances en tous genres. » Propos qui pouvaient être interprétés différemment si on voulait bien réfléchir deux secondes. En effet, les connaissances n’étaient pas que littéraires, elles pouvaient être humaines également. Puis elle se laissa aller à une révélation, un compliment. Heureusement que le verre d’Aron était vide, car s’il avait été en train de boire il lui aurait tout craché à la figure. Ah si elle savait ! Le problème c’est que ça contredirait son argument précédent, même s’il était vrai, il n’était vraiment pas fan des pièces de théâtre que sa femme choisissait, il était plus dans une optique comique, l’improvisation c’était son truc. « Pour tout vous avouer, je ne suis pas friand de ce genre de pièces, je préfère passer mon temps à rire qu’à déprimer parce que Roméo et Juliette s’aimaient trop et qu’ils se sont suicidés. » Il résumait grossièrement la chose, mais c’était un peu ça. Tiens, il fixait de nouveau un autre endroit. La raison était simple, son téléphone vibrait fortement dans sa poche, et il s’efforçait de faire comme si de rien était. Dur de ne pas se trahir. « Mais je maintiens, vous êtes talentueuse. » Bien ancré dans sa chaise, il allait à l’encontre de ce que ses jambes voulaient qu’il fasse. Il ne se lèverait pas, ou bien ça serait l’apocalypse. Il croisait les bras sur son torse, comme s’il ne comptait pas bouger de là. Elle revenait sur le fait de le laisser tranquille, finalement il ne voulait pas qu’elle s’en aille. « Un verre ? » demanda-t-il, histoire de la garder encore un peu. C’est alors qu’elle lui demanda son prénom, alors il rit soudainement : « Vous vous y prenez drôlement pour quelqu’un qui ne veut surtout pas m’importuner durant la mauvaise période. » Elle serait surement déçue qu’il ne compte pas lui révéler son identité, mais il finit par dire : « Stefan. » Le pauvre chat était utilisable à toutes les sauces.
Revenir en haut Aller en bas
Ísveig Geirdóttir

Ísveig Geirdóttir


Messages : 73
Date d'inscription : 07/02/2011
Pseudo : Pomeline.
Credits : © castiells (avatar) ♦ cherylcolefans & stock_icons LJ.
Quote : « If you could only see the way she loves me then maybe you would understand why I feel this way about our love. »

CHINESE PORTRAIT
Good job: Comédienne au théâtre de Reykjavik.
Adress number: 1624, chalet.
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 17:58

Si son frère avait été présent, il lui aurait hurlé de se mêler de ses affaires, de laisser les gens en paix - lui en l'occurrence - et de prendre ses cliques et ses claques pour rentrer chez elle et lui préparer un bon diner bien arrosé. Oui mais Dàn n'était pas là, à son grand désespoir. Se débrouiller seule à vingt-cinq ans n'avait rien de compliqué pourtant. Vu la tournure de la situation, il semblait que si. Trop seule, trop souvent, à force elle ne devait plus savoir y faire, bien sûr. Allez savoir pourquoi, une force intérieur la poussait à rester ici, malgré ses paroles sur le fait qu'elle ne souhaitait pas l'importuner. Décidément, cette femme était un peu complexe. Difficile d'associer la parole aux gestes.

La culture, un argument de vente. Elle eut beaucoup de mal à adhérer à celui-ci, ne l'imaginant pas dans ce genre d'endroit. Ce fut d'ailleurs avec un grand étonnement qu'elle constata qu'il y revenait souvent. Le théâtre avait, depuis des années, une connotation snob/riche qui ne semblait pas vouloir se défaire, surtout au niveau du genre des pièces dans lesquelles elle apparaissait. Lui n'avait rien de cela, ou le cachait très bien à jouer dans un bar et boire du whisky. « Vraiment ? Oh.. » Encore une fois, ses propos pouvaient être mal interprétés. En effet, elle venait de réagir comme si un type comme lui devait être con, bourré et arrogant, sans aucune culture. De quoi l'indigner, peut être. Elle se rattrapa donc, encore une fois : « Je veux dire, c'est si rare de nos jours. » Mieux. Maintenant elle sous entendait qu'il en devenait presque unique. Un bon point pour elle, c'est en tout cas ce qu'elle pensa intérieurement. Il était amusant de voir à quel point elle se sentait presque obligé de lui paraître sympathique, comme pour lui prouver qu'il n'y avait rien de détestable chez elle. Point qu'il avait éclaircie quelque temps plus tôt, en affirmant que ce n'était pas le cas. Mais mieux valait-il continuer dans cette voie. De plus, cette attitude n'était pas hypocrite ou manipulatrice mais vraie. Isveig était réellement sympathique et se devait de l'être avec tous en toutes circonstances, même difficiles. « Roméo et Juliette forment le couple le plus pathétique de l'histoire du théâtre. » répondit-elle à son affirmation suivante, en souriant. « C'est en tout ce que je ressens depuis que j'ai joué ce rôle. » L'oeuvre de Shakespeare n'avait jamais eu une grande place dans son coeur. Associer l'amour à la mort, compliqué une histoire au départ si simple. Amusant à jouer mais peu intéressant à la lecture du script. Un avis personnel que peu partageait. Il lui répétait qu'il la trouvait talentueuse, comme à leur première rencontre. Une attention qu'elle trouva adorable. « Oh, merci, c'est très gentil. » Évidemment, elle allait à l'encontre de ce qu'elle disait faire : arrêter de l'importuner. Mais il lui proposa un verre, pointant ensuite du doigt son attitude bizarre, dans le sens amusant.. peut être. Isveig sourie, passant une main sur son visage. « Le barman ne m'autorise plus à boire depuis un moment. Depuis ma mauvaise période en fait. » Non, il ne s'agissait pas là d'une manière polie de décliner son offre mais bel et bien la réalité. Il suffisait de le questionner. « Alors je suppose que je devrais me contenter d'un verre d'eau. » Oui, c'était bien un oui détournée. Alors qu'elle voyait la situation se détendre et sentait bien plus à l'aise désormais, la réponse à son prénom attira son attention plus que le reste. Elle se releva de sa chaise, réfléchissant activement, avant de poser son regard interrogateur sur lui : « J'ignore si vous me supposer stupide ou si je le suis, c'est fort possible mais.. » Elle marqua une pause, cherchant une manière de tourner ses paroles. « Je me souviens parfaitement de ce jour au théâtre ou vous m'avez demandé un autographe.. pour Stefan.. votre fils. Alors soit vous avez réellement un fils qui se prénomme ainsi et dans ce cas, vous vous foutez ouvertement de moi. Soit vous n'avez pas d'enfant et vous êtes réellement ce Stefan et dans ce cas, l'autographe était pour vous.. et vous n'assumez rien, en gros. »

Énorme point noir, car Isveig n'appréciait pas les mensonges, les approximations, les stratagèmes ou tout genre pour éviter de répondre à une question toute simple. « En fait, j'ai déjà donné dans ce genre de truc alors vous aviez peut être raison, il est préférable qu'on en reste là. »
Revenir en haut Aller en bas
Aron Daníelsson

Aron Daníelsson


Messages : 56
Date d'inscription : 08/02/2011
Age : 33
Pseudo : Killerpouffy. ou pas.
Credits : Pomy-linie (haha) & creator@TUMBLR

CHINESE PORTRAIT
Good job: Architecte
Adress number:
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 18:36

A vrai dire, plus l’heure tournait et plus il semblait s’amuser, oubliant légèrement ce qui le poussait à rester en face d’elle, se contentant juste de jouer à un jeu qui pourrait lui brûler les ailes en plein vol. Mais il adorait prendre des risques, ça faisait partie de lui, l’homme bien rangé, architecte qui se prend pour un bohème courageux, ça avait du bon, et ça sonnait bien. Il se comportait un peu comme un hors-la-loi dans certains cas, mais restant toujours dans le moule du mari parfait. Y avait de quoi se poser des questions. Sa vie était-elle un jeu permanent ? Non il avait toujours été comme ça, fait de paradoxes et d’une complexité incroyable. On se méprenait toujours sur son cas, il était très difficile de le cerner, d’où les difficultés à apprivoiser un homme tel que lui, et sa femme pouvait s’estimer grandement pour avoir réussi à le garder jusque-là.
Ce qu’il y avait d’étrange, c’était Aron se mettait à parler de lui sans s’en rendre compte. Pourtant, il n’était pas du genre à le faire et quand ça allait trop loin, il ne répondait tout simplement plus. Seulement, ça n’engageait rien, et peut-être qu’il en apprendrait à son tour un peu plus sur la jeune femme, qui semblait en revanche plus vouloir écouter que parler. Elle semblait surprise d’apprendre une facette qui n’avait rien à voir avec son accoutrement d’aujourd’hui ou la boisson qu’il consommait. Aron était un caméléon en fin de compte. Il arqua un sourcil, ne semblant pas trop comprendre… « Rare ?! Vous remplissez bien des salles pourtant ?! » Exact, mais c’était une question rhétorique, il connaissait évidemment la réponse. Le fait qu’elle lui fasse tant de compliments le gênait en fait, car il se rendait compte que la demoiselle se rapprochait toujours plus de lui alors qu’il cherchait à établir une distance règlementaire entre eux. Ce n’était pas gagné apparemment. Mais ce n’était pas en continuant de faire la conversation qu’il réussirait. Pourtant, il continuait comme si de rien était. « Je crois que vous devriez penser le contraire. On m’a toujours dit que les acteurs finissent par se comporter comme les personnages qu’ils jouent, ne sachant plus où est la réalité. Donc si j’étais vous, je me dirais que ces deux personnages sont géniaux, pour éviter de tomber dans le pathétique ! » Et il sourit malicieusement tel un enfant qui est content de sa vanne. Shakespeare était une personne intéressante, mais c’est en lisant John Florio qu’il avait appris l’influence qu’avait ce dernier sur le dramaturge et il l’avait moins apprécié ensuite considérant que le dramaturge n’avait pas d’identité propre. Finalement elle utilisa les mêmes termes que lui. Parlant de mauvaise période, et d’interdiction de boire, ce qui le fit bien rire. « C’est qui ce barman pour vous ? Votre père ? Car sinon il n’a aucun droit sur vous, vous faites ce que vous voulez, mauvaise période ou pas. » Elle lui signifia qu’elle voulait un verre d’eau. Bien. Il leva la main et s’adressa ensuite au serveur : « Un grand verre d’eau et un verre de vodka s’il vous plait. » Il avait envie de jouer à un jeu. Quand on leur porta les deux verres il saisit les deux, et les fit tourner l’un avec l’autre de sorte qu’on s’y méprenne. « Savez-vous reconnaitre l’eau de la vodka ? Et comment procédez-vous ? » Superbe jeu n’est-ce pas ?! Mais évidemment la suite prit la tournure à laquelle il s’attendait. Elle se souvenait de ses paroles, et alors qu’elle semblait extrêmement confuse, il souriait ravi. Enfin pas très longtemps puisqu’elle se leva, et elle lui exprima son désir d’en rester là. Il se contenta de dire : « Vous savez bien plus que moi en tant que comédienne, que lorsqu’on a décidé quelque chose, on tente le tout pour le tout pour parvenir à ses fins…Ai-je vraiment la tête à avoir un gamin ? Et si c’était le cas, ne croyez-vous pas que je passerais mon temps avec lui plutôt qu’au théâtre ? » Il se leva alors à son tour, et lui attrapa la main, la faisant se retourner sur elle-même pour l’attraper dans ses bras, comme s’ils dansaient. « Mais puisque vous voulez du concret… » Il pencha la tête, et il l’embrassa, prenant une grande inspiration tant la sensation était forte. C’était mieux que les sports extrêmes, l’adrénaline pour un simple baiser dépassait tout entendement.
Revenir en haut Aller en bas
Ísveig Geirdóttir

Ísveig Geirdóttir


Messages : 73
Date d'inscription : 07/02/2011
Pseudo : Pomeline.
Credits : © castiells (avatar) ♦ cherylcolefans & stock_icons LJ.
Quote : « If you could only see the way she loves me then maybe you would understand why I feel this way about our love. »

CHINESE PORTRAIT
Good job: Comédienne au théâtre de Reykjavik.
Adress number: 1624, chalet.
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 19:41

Remplir des salles ? Vrai. Mais il fallait faire preuve de réalisme au niveau des spectateurs qui, après une grande observation de chaque salle, se répartissaient en plusieurs catégories. La première, celle des fins connaisseurs snobs et hautains, arrivant accoutré de leur fourrure, pochette sous le bras, arrogance marqué sur le visage. L'une des plus importantes puisque leur avis sonnait comme la chose la plus importante, avec cette capacité de défaire/faire la réputation d'une pièce. Puis, en seconde place venant les étudiants, ces petites bêtes adorables dont le seul intérêt était de se poser la question suivante, perché en haut des balcons: " et si je crache, ça tombe sur quelqu'un ? " Charmant. Venait ensuite les personnes obligés d'y aller - remercions leur mari, leur femme - et ceux souhaitant découvrir ce monde réputé cultivant. Les rares qui ne revenaient plus, bien sûr. Définitivement, le monde du théâtre offrait des perspectives diverses, mais celle d'apprendre restait loin derrière. Alors oui, elle remplissez certes des salles mais la véritable question était : de qui étaient-elles remplies ? Isveig hocha donc la tête, souriant à peine. Sous entendait-il salle remplie à cause de son talent ? Peut être mais ne voulant pas se méprendre, elle ne dit rien. Son discours sur Roméo et Juliette la fit sourire de plus belle mais rien n'entamerait son avis tranché qur la question. Même Leonardo Dicaprio n'y arriverait pas - soit dit en passant, elle lui trouvait autant de charme qu'une motte de terre en pleine campagne. Finalement elle se concentra sur la fameuse interdiction de boire qui planait au dessus de son corps et sa remarque la fit, encore une fois, bien sourire. « Non, juste quelqu'un qui a décidé de faire attention à moi. » répondit-elle en lui jetant un oeil, heureuse de pouvoir compter sur lui. Car une Isveig éméché n'était pas une bonne Isveig, loin de là et elle n'avait aucune envie d'offrir ce spectacle. Soit, elle observa son manège avec les verres et hésita à faire quoi que ce soit pour ne rien faire finalement.

En effet, elle avait décidé de s'en aller, il n'avait plus qu'à finir les verres lui même, répondant ainsi à sa question comme un grand. C'est en tout cas, l'idée qu'elle avait en tête. Mais elle fut coupée dans son élan par ses paroles. Pleine de sens, certes mais qui la laissèrent tout de même de marbre. Était-il encore nécessaire qu'il se justifie au pré d'elle ? Il lui avait bien fait comprendre qu'elle devait le lâcher et se mêler de sa vie, chose qu'elle s'apprêtait à faire mais à quoi il m'y fin de son plein gré. Étrange. C'est son acte qui sonna le gong de fin. Il saisit sa main, la retournant, murmura quelque parole et finit par l'embrasser. Isveig ne bougea pas, ne cilla pas, comme si le temps c'était soudainement arrêté et que seul ses pensées s'entrechoquaient. Comble de l'incompréhension ou pire encore. Et elle se laissa faire, allez savoir pourquoi et lorsqu'il s'éloigna d'elle, attendant peut être une réaction, la seule chose qu'elle fit, fut la suivante : « Deux minutes. » lança-t-elle avant de se tourner vers la table, saisissant un premier verre, le mauvais. « Eau. » Et elle saisit le deuxième, le vidant là aussi d'une traite. « Vodka. » Voilà, comment procéder pour découvrir lequel est le bon : terminer les deux et prendre son courage à demain pour aligner trois mots. « Ça pour être du concret, c'est du concret. » ou essayer de trouver un truc à dire pour ne pas finir avec un blanc. Isveig était dérouté, perdue quelque part entre la flatterie de se faire embrasser par un bel inconnu (tout de même) et l'envie de lui demander si être désagréable était une technique de drague à la mode. Non.. ça signifiait qu'il la draguait, ça ne pouvait pas être le cas. La voilà dans de beaux draps. « Je peux vous demander pourquoi ? » Peut être juste pour la faire taire, simplement. « Vous avez les lèvres toutes douces. » Oui, faite là taire !
Revenir en haut Aller en bas
Aron Daníelsson

Aron Daníelsson


Messages : 56
Date d'inscription : 08/02/2011
Age : 33
Pseudo : Killerpouffy. ou pas.
Credits : Pomy-linie (haha) & creator@TUMBLR

CHINESE PORTRAIT
Good job: Architecte
Adress number:
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 20:17

Le théâtre ne plaisait pas à tout le monde. Beaucoup préféraient le cinéma, ça allait de soi, c’était tellement plus poussé comme technique. Mais Aron ne considérait pas le cinéma comme un art, mais plutôt comme un ramassis d’effets spéciaux et clichés en tous genres. Il aimait bien y aller, mais pas pour les mêmes raisons qui le poussaient à ouvrir un bouquin. D’ailleurs il regardait plus de films à la télévision qu’au cinéma. Même si c’est un peu le cas pour tout le monde, mais il ne prenait la peine de se déplacer que pour des histoires vraies, ou des films récompensés. Il l’avait fait pour Titanic, il l’avait regretté. Bordel que ce film était nul à chier. N’allez pas croire que le jeune homme était un de ces gars machistes et bourrus qui ne supportaient pas les films à l’eau de rose, non il avait aimé Bodyguard. Même s’il saluait les bandes originales des deux films qui s’appuyaient sur des chanteuses au talent grandiose. Parfois il enviait la petite comédienne pour remplir des salles avec sa troupe, faisant ce qu’elle aimait le plus au monde comme métier. Pas qu’il détestait le métier d’architecte, mais le métier de musicien était bien plus attrayant. Seulement c’était casse-gueule, et à son âge ce n’était même plus la peine d’y penser, c’était juste un rêve de gamin. Il ne la jalousait pas en revanche, car il était parfois difficile d’encaisser les critiques, et il se demandait si quelqu’un l’avait déjà fait en face plutôt que de passer par un journal ou autre qui donne plus d’aplomb à la critique car elle n’est pas directe. S’il n’aimait pas une pièce, il le disait directement aux acteurs, tout en se justifiant et évitant d’être virulent, c’était plus dans un souci d’aide que par méchanceté gratuite. Quoiqu’il savait aussi être méchant et la pauvre Isveig en avait peut-être déjà fait les frais et il se sentait limite coupable.
Le propriétaire des lieux était donc une sorte de protecteur de la jeune femme. Il était trop vieux pour penser à se la taper, donc il se disait que ce n’était que par simple gentillesse et parce qu’il devait tenir à cette jeune femme qui finalement avait plus de pouvoir qu’elle ne le pensait. « Ca n’arrive pas souvent à vous entendre ? » Il se réjouissait déjà à l’idée qu’elle se trompe de verre et qu’il puisse éclater de rire comme à chaque fois. Il était un peu un grand enfant. Par contre, à y repenser, il se disait que le patron du bar devait l’avoir à l’œil s’il se souciait d’elle, et que ce n’était pas forcément bon pour lui selon la tournure des évènements. Il aimerait bien continuer à venir ici et jouer de temps à autres tout de même.

Et il avait bien fait d’y penser, car il n’aurait jamais pensé céder si facilement à tout ça. Cette chose qui l’animait devenait trop importante dans sa tête et il ne savait plus comment réagir. C’était quoi au juste ? Pourquoi ça lui était tombé dessus comme ça ? Il se rendait compte qu’il était en train de commettre l’irréparable avec cette fille qu’il ne connaissait même pas et que sa femme attendait gentiment à la maison ne se doutant de rien. Alors qu’il venait de l’embrasser, il s’attendait à prendre une belle gifle, mais non, elle ne fit rien de tout ça, et pire, elle réagit d’une drôle de façon, qui à l’ordinaire l’aurait fait rire, car elle but d’une traite l’eau et la vodka. Jolie manière de remédier au problème posé. Il aurait aimé en faire autant. Mais la phrase qu’elle prononça ensuite le laissa un peu pantois. Elle était toute aussi surprise que lui, mais à ce moment-même il était pris de vertiges, il avait du mal à respirer, il avait l’impression d’étouffer, c’était tellement bizarre comme sensation. Il cherchait son air, tout en la regardant dans les yeux, cherchant surement une réponse. Mais lorsqu’elle lui demanda pourquoi, il s’exclama soudainement pour lui comme pour elle : « C’était une grossière erreur, je…j’aurais pas dû faire ça… Je crois que j’ai besoin d’un remontant… TROIS WHISKY s’il vous plait ! » Trois ? Oui, il avait vraiment besoin de se calmer. « Il fait chaud ici, vous ne trouvez pas ?! » il défit ses manches et les retroussa, mais il se sentait vraiment mal, en panique, alors il attrapa une chaise et il s’installa dessus. Mais elle fit un nouveau compliment qui le poussa à se relever et à l’embrasser de nouveau, avant de se détacher d’elle et de dire : « Non non non non non…C’est pas correct ! Excusez-moi ! » Et il attrapa un whisky qu’on venait de porter et il le but cul sec. On aurait cru à une pièce de théâtre.
Revenir en haut Aller en bas
Ísveig Geirdóttir

Ísveig Geirdóttir


Messages : 73
Date d'inscription : 07/02/2011
Pseudo : Pomeline.
Credits : © castiells (avatar) ♦ cherylcolefans & stock_icons LJ.
Quote : « If you could only see the way she loves me then maybe you would understand why I feel this way about our love. »

CHINESE PORTRAIT
Good job: Comédienne au théâtre de Reykjavik.
Adress number: 1624, chalet.
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 22:41

Avancer, reculer, avancer, reculer. Allait-il finir par se contenter d'une action ? Apparemment, non, trop émoustillé par la situation. Elle aussi, d'ailleurs. Dire qu'elle lui avait simplement demandé deux : trois explications sur son comportement et que, désormais, une foule de questions en plus se rajoutaient au fil des minutes. Était-ce un jeu pour lui ? Sa manière de la faire tourner en bourrique ? De changer de conversation même ? Si son but était de la tourmentée, il avait plutôt bien réussi. Mais il semblait que cela ne soit guère le cas, car lui aussi avait fini par se sentir.. bizarre ? Ces paroles le trahissaient. Une erreur, une erreur, peut être ou peut être pas. Isveig ne voyait pas le mal qu'avait pu provoquer son geste, loin de là. Embrasser une inconnue dans un bar, histoire amusante à raconter à ses amis ensuite. Et plus le temps passait, plus il était mal. Pire, il recommença et encore une fois, et elle ne fit rien. Cette fois ci, elle sentit ses joues se rosir et lorsqu'il s'éloigna encore une fois, elle eut pour seul réaction de poser ses mains dessus, cacher la couleur pourpre qu'elles avaient pris et la trahissant toute seule. « Effet de la vodka ! » hurla-t-elle presque, heureuse d'avoir trouvé la plus belle des excuses. Troublée par ce nouveau baiser, elle imita sa façon d'y remédier et saisit l'un de verres de whisky à son tour.

« C'est inutile de t'excuser. » Effet de l'alcool ou baisers volés, elle l'avait bien tutoyé, pensant que ça ne poserait surement plus de problème désormais. Mais oui, il était bien inutile qu'il lui présente des excuses. Isveig, avec son parcours personnelle chaotique, se sentait toute chose de faire cet effet à quelqu'un. Sa vie personnelle ressemblait à des montagnes russes et depuis l'épisode Sveinn, rien de bien intéressant ne s'y était déroulé. Pire encore, il avait laissé un grand vide dans sa vie. Et si un inconnu, en une soirée, arrivait à le combler légèrement par deux malheureux baisers, elle était preneuse. Bien que ce soit un type comme lui, complexe et - apparemment - torturé. « Tu as doublement les lèvres douces maintenant. » Un simple essai pour tenter de détendre l'atmosphère. D'ailleurs elle sourit, lui démontrant qu'elle allait très bien et qu'il n'y avait aucun problème. Mais pour appuyer cette théorie, elle choisit de se mettre à son niveau. En effet, elle s'approcha brièvement de lui, déposant à son tour un baiser furtif sur ses lèvres et lança gaiement : « Voilà on est quasi au même niveau, c'est parfait. » Confirmation qu'il s'agissait surement de l'effet de l'alcool car elle n'avait pas pour habitude de réagir ainsi.

Saisissant le dos d'une chaise, qu'elle déplaça vers elle, elle s'y installa, cherchant le regard de son interlocuteur pour savoir s'il allait bien. C'est là qu'elle reprit la parole : « Je peux connaître ton prénom maintenant, non ? » En espérant ne pas ré-entendre la fameux Stefan, celui qui avait failli les mettre en désaccord définitif.
La soirée, bien entamée, prenait une tournure amusante. Et, comme lui, elle décida qu'un remontant ne pourrait pas lui faire de mal. Levant la main vers le barman, il sourit, sceptique mais spectateur de la scène, il dû se résoudre à lui ramener un bon verre double. Protecteur mais pas fou, certaine situation nécessitait de l'alcool. Il se contenta d'ajouter un "tu en assumeras les conséquences" suivi d'un clin d'oeil et reparti à son poste d'observation. « C'est assez.. bizarre je sais. Et je réagis pas comme ça d'habitude ! Je t'assure ! Je comprendrais donc que tu veuilles rentrer chez toi et oublier. » lança-t-elle en descendant légèrement son verre. L'alcool ou la boisson du courage. « Par contre je ne m'excuserai pas de t'avoir embrassé, ha ça non ! » poursuivi-t-elle sur un ton presque théâtrale, mauvais signe. « En plus c'était même pas un baiser.. c'était.. un bisou de collégien. » Voilà, le moment fatidique ou elle débitait des paroles dépourvues de sens était arrivé. Celui ou, avec un peu de chance, elle finirait totalement déchirée sur une table. Non, impossible, il fallait se reprendre. « Là c'est le moment ou je me tais. »
Revenir en haut Aller en bas
Aron Daníelsson

Aron Daníelsson


Messages : 56
Date d'inscription : 08/02/2011
Age : 33
Pseudo : Killerpouffy. ou pas.
Credits : Pomy-linie (haha) & creator@TUMBLR

CHINESE PORTRAIT
Good job: Architecte
Adress number:
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeMer 9 Fév - 23:32

Il était maintenant passionnément en désaccord avec ce que lui dictait sa conscience. Il se comportait comme un affreux goujat. Sa femme l’attendait à la maison, sagement, espérant sans nulle doute qu’il lui donne ce qu’elle désirait tant, qu’ils passent à la conception du bébé tant désiré, mais non. Au lieu de ça, Monsieur Danielsson se délectait des lèvres d’une comédienne des plus charmantes, envoutantes même, en public, dans un bar qu’il côtoyait souvent. Il n’était pas à l’abri des regards, et il se torturait déjà l’esprit sur la raison qui l’avait poussé à le faire, sur ce qu’il dirait à sa femme si elle venait à l’apprendre, sur ce qu’il comptait faire en cas de divorce. Bref tout se bousculait dans sa tête et c’était également pour ça qu’il paniquait. En plus il avait l’air gauche, c’était comme s’il ne savait pas s’y prendre, il était d’une maladresse étonnante et se perdait dans ses répliques. C’était comme si tous deux se cherchaient comme deux adolescents, ou plutôt lui qui la cherchait. Il avait l’impression de lui faire la cour, quelle idée stupide ! Mais ses baisers avaient un effet sur elle, car elle rougissait beaucoup, et il n’avait toujours pas senti une main claquer sur sa joue, c’était donc qu’elle n’était pas contre et qu’elle n’était pas mariée, à moins qu’elle agisse comme lui dans le déni du mariage. Son alliance était d’ailleurs toujours dans sa poche et le faisait culpabiliser à mort. Kris n’avait jamais mis les pieds dans cet endroit, il ne s’attendait donc pas à la voir débarquer, mais les amies de sa femme pouvaient bien fréquenter cet endroit et balancer à tort et à travers que son mari s’amusait avec d’autres femmes. Alors il recommença à observer la salle, et il constata qu’aucune des amies tarées de sa femme n’était là, ou alors elles étaient déguisées en gros bonshommes bourrus.

Maintenant qu’ils étaient soudainement plus que familiers elle ne se gêna pas pour le tutoyer. Tout d’un coup ça sonnait bizarre. Il aurait voulu lui dire qu’elle se trompait sur son cas, qu’il s’excusait parce qu’il était marié et qu’il ne devrait pas faire ça, mais il ne trouvait ni les mots, ni le courage ; il ne voulait pas la blesser, elle semblait adorable, et s’il l’avait embrassée c’est bien qu’il le voulait. Il n’était pas du genre à s’amuser à tort et à travers. Il baissa la tête, mais elle sut lui faire relever en accentuant son compliment fétiche. Il se laissa aller à un sourire timide et bienveillant, et il plaisanta : « Les tiennes sont pas mal non plus… » Elle semblait avoir retrouvé une certaine gaieté, ce qui semblait déroutant pour le jeune homme qui se disait qu’à l’avoir repoussée tout ce temps, il aurait pu passer à côté de quelque chose, de quelqu’un. Même si inévitablement aspirer à quelque chose avec elle s’avérait plus que compliqué dans son cas. L’adultère n’était pas totalement là, mais il pointait le bout de son nez. D’ailleurs il s’en rapprochait un peu plus de part ce léger baiser qu’elle déposa sur ses lèvres rapidement, lui affirmant qu’ils étaient au même niveau. Elle les aimait bien ses lèvres décidément. « T’es sure de ce que tu fais ? » Simple question, il voulait en avoir le cœur net. Est-ce qu’elle prenait ça au sérieux ou comme un jeu, comme un nouveau rôle.

Il se réinstalla sur sa chaise, qu’il rapprocha de celle d’Isveig comme pour discuter plus tranquillement sans forcément attirer l’attention. Elle voulait savoir son prénom, le vrai. Il soupira, de toute façon il était quasiment impossible qu’elle associe Aron à Kris, sa femme. « Je m’appelle Aron. » Il en resterait là, il ne donnerait pas son nom. Il refusait qu’elle en sache plus sur lui, elle finirait par le mettre dans de sales draps, bien qu’il ne soit pas contre à se retrouver sous les draps avec elle. Il chercha à lui sourire, mais il y avait toujours cette gêne présente dans ses yeux, toujours à observer les moindres détails du bar. Elle lui faisait tout un speech sur le pourquoi du comment, de ce qu’il pouvait faire. Sauf qu’il ne rentrerait pas chez lui à cette heure-ci, il était bien trop tôt, il ne voulait pas non plus affronter sa femme. Il attrapa l’autre verre et commença à le boire, plus comme une grenadine qu’un whisky cela dit. Elle lui affirmait que leurs baisers n’avaient rien de baisers d’adultes. C’était drôle comme les gens changeaient de comportements avec l’alcool. D’ailleurs Aron commença à se détendre se disant que sa femme n’en saurait rien et qu’après cette fois, il ne recommencerait plus. Alors après avoir dit qu’elle devait se taire, il approcha son visage d’elle une nouvelle fois, et il passa sa main sur la joue d’Isveig, prononçant d’un ton détaché : « T’es tellement belle… » que ça en devenait déroutant. Oui Aron. Il finit par coller son front au sien, et il l’embrassa de nouveau, mais cette fois-ci bien moins timide.
Revenir en haut Aller en bas
Ísveig Geirdóttir

Ísveig Geirdóttir


Messages : 73
Date d'inscription : 07/02/2011
Pseudo : Pomeline.
Credits : © castiells (avatar) ♦ cherylcolefans & stock_icons LJ.
Quote : « If you could only see the way she loves me then maybe you would understand why I feel this way about our love. »

CHINESE PORTRAIT
Good job: Comédienne au théâtre de Reykjavik.
Adress number: 1624, chalet.
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeJeu 10 Fév - 0:28

Jouer la comédie. Souvent jugé comme une tromperie, un art, celui d'entrer dans la peau de n'importe qui, accompagné d'artifices ou non. Un déguisement pur, une façon de repousser ses limites, d'explorer d'autres horizons, de découvrir des recoins cachés. Une passion, dans sa vie, celle de jouer, de jouer quelqu'un d'autre. Une jeune donzelle du 19ème, une Juliette des temps modernes, une jeune Cosette, peu importait, du moment que vous deveniez elle. Les artistes, les comédiens, avaient cette capacité étonnante de passer de l'un à l'autre. Tout était fluide, vrai, réel, comme un retour un arrière, un bon dans un temps qui nous était inconnu, la découverte de notre monde à des temps anciens. Une véritable dose d'histoire. D'Histoire avec un grand H : à la découverte de notre patrimoine. L'histoire avec un petit h, celle qui narre le conte d'un homme et une femme - toujours - dont la vie, compliquée, finirait presque toujours sur une note positive. Oh, comment ne pas aimer un minimum cet univers charmeur, un brin fou. Il s'agissait du monde d'Isveig, celui pour qui elle avait tout plaqué, même les rêves de grandes études ou elle se projetait. Un choix toujours soutenu, approuvé par tous. Une révélation. La comédie, son art. Mais en jouer avait un prix, celui d'être constamment jugé comme un rôle. Car à force de jouer, cela devient un quotidien ? C'est, malheureusement, l'idée encrée dans l'esprit de bon nombre de personnes. C'était comme jugé un psychologue fou, un avocat véreux, il y avait du vrai mais une bonne part de faux. Mais les idées sont difficiles à changer.

Alors non, elle ne jouait pas la comédie. Elle se contentait de montrer sa réelle personnalité, haute en couleur certes et pleine de contradiction, surement, mais vraie, authentique, avec une grande dose de folie, celle nécessaire pour se lancer dans ce métier. Il la complimenta à son tour, sur ses douces lèvres, elle ne put que sourire, passant une main dessus. Gênée, elle se surpris même à tourner la tête, amusée. Il lui posa donc la question fatidique, était-elle sûr de ce qu'elle faisait ? N'était-ce pas un jeu ? Une simple envie d'explorer de nouveaux horizons, comme tous semblaient le faire ? Eh bien, la réponse lui sembla plus que logique. « Sûre. Même légèrement alcoolisé. » ou pas, certes, mais l'alcool annihilé les dernières barrières qu'elle aurait pu construire entre eux. Elle avait fait un choix, celui de vouloir le connaître car il l'intriguait, plus que les autres. Sa personnalité contradictoire emportait tout sur son passage, même elle. Elle avait ce besoin de chercher, de comprendre, de creuser un peu plus loin. Certes, elle n'avait pas imaginé une telle tournure des évènements. Des baisers échangés. Mais, au final, selon elle, rien de bien méchant. Un homme, une femme, la scène semblait bien trop normale. Peut être était-ce son métier qui lui permettait d'avoir une telle ouverture d'esprit.

Il approcha sa chaise de la sienne, elle fut ravie de cette proximité qu'il installait entre eux. Il s'appelait Aron. « Très jolie prénom. » répondit-elle aussitôt, ajoutant : « Qui te va bien mieux que Stefàn. » Une plaisanterie, une de plus qu'elle vint ponctuer par un énième sourire. Décidément, elle souriait trop. Trop en une soirée, trop pour la même personne. Elle se permit même de poser sa main sur son avant bras, là ou il avait remonter ses manches. Et elle prit enfin la peine de finir son verre, comme si elle n'avait pas assez d'alcool dans le sang. Mais elle sentait toute gêne s'estomper entre eux et si pour cela elle devait continuer, elle le ferait. Elle sentit alors sa main se poser sur son visage, sa joue précisément, elle détourna donc complètement la tête vers lui, plantant ses yeux dans les siens. Tellement belle ? Elle en rougie à nouveau, encore, il avait le don de la faire rougir. Et voilà qu'une nouvelle fois, il l'embrassa, de manière moins chaste, plus prononcé. Si avant elle n'avait pas réagis, cette fois elle ne se fit pas prier pour échanger, durant de longues secondes, ce baiser avec lui. Il semblait désormais, que toutes ses limites soient brisées. Exit la bonne conduite. Lorsqu'elle se retira légèrement, elle baissa le regard, sourire pincé. « J'ai pas l'habitude d'avoir autant d'attention. » avoua-t-elle, toujours aussi troublée, sentant la situation s'échapper. « Je peux te demander quelque chose ? » reprit-elle aussitôt et sans attendre un quelconque oui de sa part : « C'est bien toi qui était sur scène tout à l'heure.. alors, tu peux recommencer ? » Elle saisit cette fois ci son poignet, de ses deux mains, comme pour lui faire comprendre que s'il répondait non, elle insisterait encore. « Juste une, que je puisse me concentrer dessus et.. mieux apprécier peut être. » Se concentrer, un grand mot : cf. la dose de whisky/vodka. Et pourtant, elle se souvenait parfaitement de la chanson qu'elle avait entendu, de la mélodie plus qu'appréciable, de tout mais elle n'avait guère pris la peine de l'observer et elle le voulait. Ne lui demandait pas pourquoi, les artistes n'ont aucune logique. « Il dira oui. Il ne me dit jamais non si je demande. » Elle parlait du propriétaire, son ami, qui laisserait forcément monter le dénommé Aron - quel plaisir d'enfin mettre un prénom sur lui - sur scène, une dernière fois, juste pour le plaisir d'une parfaite inconnue.


Dernière édition par Ísveig Geirdóttir le Jeu 10 Fév - 2:43, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Aron Daníelsson

Aron Daníelsson


Messages : 56
Date d'inscription : 08/02/2011
Age : 33
Pseudo : Killerpouffy. ou pas.
Credits : Pomy-linie (haha) & creator@TUMBLR

CHINESE PORTRAIT
Good job: Architecte
Adress number:
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeJeu 10 Fév - 1:34


L’heure tournait dangereusement vite. Il ne restait plus beaucoup de temps avant qu’il ne quitte les lieux, il avait une permission à son âge. Disons plutôt qu’il se la fixait lui-même pour que sa femme lui fiche la paix. Qu’est-ce qui lui avait pris d’épouser une femme pareille, alors que des filles comme Isveig étaient libres comme l’air et n’avaient pas l’air de dégénérées du cerveau stricte comme Kris. Parfois il se demandait s’il était vraiment patient, vraiment intelligent. Pourquoi avoir épousé une fille qui lui tapait sur les nerfs ? C’était bien la grande question. Peut-être qu’il avait voulu être sympa et ne pas la blesser. Mais il savait qu’ils n’étaient pas faits pour être ensemble. Il ne l’aimait pas, il la supportait. Et il avait fallu qu’une fille comme Isveig déboule dans sa vie pour qu’il s’en rende compte. Mieux vaut tard que jamais comme dirait sa mère. Mais peut-être pas dans ce cas-là. Il avait peur des représailles de la famille, lui qui avait voulu agir en grande personne, se retrouvait là le petit dernier de la famille qui faisait des conneries, même si Aelena en faisait certainement plus que lui. En ce moment, l’ange et le diable se battaient sur ses épaules, lui donnant des conseils contraires qui ne l’aidaient pas mais le rendaient confus de plus en plus. Que devait-il faire ? Surfer sur la vague des sensations et oublier sa femme, ou alors devait-il dire la vérité et risquer de la voir s’en aller et de ne plus la revoir ? Le choix était vite fait en fin de compte.

La petite Isveig, elle avait tout pour plaire. Elle était mignonne, extrêmement timide puisqu’elle rougissait tellement qu’elle avait l’air d’un coquelicot, et surtout elle paraissait ne pas se prendre la tête et lui ressembler sur bien plus de points qu’elle ne le pensait. Elle était attachante en tout cas, et il était incapable de dire si c’était ce côté qui l’avait attiré ou si c’était un quelconque facteur inconnu de tous. Il savait que sa mère l’apprécierait, elle n’avait jamais vraiment aimé Kristin et elle y gagnerait au change, mais il allait un peu loin dans sa réflexion puisqu’ils étaient loin de tout ça. Qui sait, peut-être qu’après cette soirée elle l’oublierait et elle passerait à autre chose. Profiter de l’instant présent. C’était la ligne de conduite qu’il voulait adopter pour ce soir. D’ailleurs la jeune comédienne semblait tout aussi sure que lui. C’était bon à savoir au moins, ça lui changeait de ses soirées ennuyantes. Il ne savait pas si tout ça était conseillé, mais se laisser aller à écouter le langage du corps c’était reposant et en plus agréable. Elle avait bien de la chance de ne pas faire face au type qui se retient de tout faire sauf de porter des vêtements qui lui plaisent et qui sont en désaccord avec la société d’aujourd’hui.

La proximité n’était pas quelque chose dont il avait l’habitude, simple question de protection, mais là c’était différent, elle partirait s’il ne lui faisait pas comprendre qu’il ne plaisantait pas et qu’il aimerait que ça se poursuive plus que le temps d’un soir. Elle aimait son prénom, ou alors elle lui faisait plaisir. Et sa vanne le fit rire. Il ajouta en riant : « En fait c’est le nom de mon chat. Stupide je sais, mais il faut bien leur trouver un nom. » Stefan c’était ce chat trop nourri, gros comme un patapouf qui ressemblait à Garfield mais gris et qui ronronnait dès qu’on lui donnait à manger, rien à voir avec son maitre. Il était ravi de la voir sourire, ça changeait de ses rôles déprimants, et il lui fit savoir. « Tu devrais songer à faire des rôles un peu plus drôles…Ca t’irait bien. » Il eut un regard vers la main qu’elle avait posé sur son avant-bras. Beaucoup d’affection en peu de temps, c’était assez bizarre lui qui évitait ça comme la peste avec sa femme. Et il s’évertuait à faire le contraire ici. Paradoxe ambulant. Après leur baiser bien plus langoureux elle lui avoua se sentir un peu mal à l’aise via toute cette affection, et c’était également son cas. Alors il acquiesça, lèvres pincées, comprenant bien que ça allait surement trop vite et il finit son verre. Il s’arrêterait probablement là pour éviter de rentrer bourré chez lui. Elle lui fit ensuite une demande bien particulière. Elle voulait qu’il remonte sur scène. Il n’était pas contre, seulement les gens seraient surement lassés…car il ne se voyait pas jouer autre chose que tout ce qu’il avait joué ce soir, n’ayant rien en réserve. Mais elle savait se montrer insistante, même par les gestes. Alors il prit une grande inspiration et acquiesça de nouveau. « Ok. Juste une alors… » Il regarda sa montre, c’était déjà presque l’heure de rentrer. Se levant, il se rendit près du bar pour parler au propriétaire. Il lui tint ce discours : « Elle voudrait que je rechante une chanson. C’est possible ?! Elle a dit que vous ne pourriez pas le lui refuser. » L’homme rit de bon cœur et lui mit une tape dans le dos avant de se diriger vers la scène et l’annoncer comme une certaine clôture de soirée. Il récupéra sa guitare, vérifia qu’elle était parfaitement accordée et remonta sur scène. « C’est moi encore. Désolé de paraitre rébarbatif, mais il y a quelqu’un ici qui m’a demandé de la refaire, et je vais la chanter un peu mieux, enfin essayer…Bref, merci. » Il grimaça avant de se concentrer sur sa guitare et d’entamer sa chanson. La même ‘dernière’ que tout à l’heure. Il se laissa porter par la musique et ne quitta pas Isveig le temps de la chanson et l’acheva baissant la tête. Il la releva quelques secondes plus tard, se levant et finit sur un : « Merci. » Et il descendit de la scène, retournant ranger sa guitare pour la seconde fois de la soirée.
Revenir en haut Aller en bas
Ísveig Geirdóttir

Ísveig Geirdóttir


Messages : 73
Date d'inscription : 07/02/2011
Pseudo : Pomeline.
Credits : © castiells (avatar) ♦ cherylcolefans & stock_icons LJ.
Quote : « If you could only see the way she loves me then maybe you would understand why I feel this way about our love. »

CHINESE PORTRAIT
Good job: Comédienne au théâtre de Reykjavik.
Adress number: 1624, chalet.
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeJeu 10 Fév - 2:49

Le nom du chat. Oh, intéressant. La perspective d'avoir signé un autographe pour un chat la fit rire, légèrement. Eh bien, au moins, ça sortait réellement de l'ordinaire et elle pouvait, désormais, le compter parmi ses fans. Même si, au départ, la signature était plus destiné au maitre qu'au matou. « Je m'y connais aussi en nom stupide pour chat. » précisa-t-elle, repensant au sien qui devait sans aucun doute se prélasser le long d'un radiateur bien chaud. Une vie merveilleuse. Et sa blague stupide l'avait fait rire. « J'y songe, mais une chose après l'autre. » Quoi que. Elle et une comédie. Disons que l'effet comique serait présent, pour les bonnes raisons peut être pas. Elle semblait avoir plus de talent pour les rôles d'époque, les grandes femmes, celle d'exceptions, les plus difficiles à interpréter par leur caractère.

Mais un autre plaisir vint à elle : il accepta sans rechigner de rejouer un morceau. Elle l'observa s'approcher du bar, pour questionner surement le propriétaire puis monter sur scène, écoutant chacune de ses paroles et souriant. La guitare, un atout certain chez un homme. Il parait que les musiciens ont plus de succès. Ce qu'elle ne put que confirmer, les yeux rivés sur lui, buvant chacune des paroles de la chanson qu'il venait d'entamer. La mélodie, sa voix, son regard posé sur elle, tout lui plaisait. Comme une évidence, il devait être artiste lui aussi, évoluant dans ce monde, que pouvait-il faire d'autre après tout ? Ça n'aurait aucun sens, selon elle. Obnubilée, envoutée, charmée, il n'y avait pas de mot pour décrire l'effet d'une chanson aussi belle, aussi bien interprété, même dans un bar aussi paumé que celui-ci. Il finit quelque instant plus tard. Un moment trop court selon elle mais il lui était impossible d'insister plus. Elle constata qu'elle fut la seule à applaudir. Trop déchiré, n'en ayant pas envie, les autres ne firent rien, se contentant juste d'écouter Oh, moment de solitude. Elle frappa une fois, deux fois et la troisième fois fut à peine audible, tant elle se sentait bête d'un coup. Tant pis.

Lorsqu'enfin il revint vers elle, elle sauta sur ses deux jambes, les mains jointes dans le dos, peut être un peu gênée. « Désolée.. j'étais la seule à applaudir, c'était l'euphorie du moment. » Ou le talent à l'état pur qui donnait simplement envie de le féliciter, ce qu'elle fit aussitôt, reprenant son sourire adorable. « C'était.. superbe ? Voir plus. Tu es doué, c'est impressionnant. » Trop de compliment peut être ? Certes, mais elle se devait d'être honnête et de saluer un presque confrère - comédien, musicien, tout revenait au même terme : artiste, ils étaient presque du même monde. Un point commun évident et fort plaisant. « Un jour, si c'est possible, je pourrais en voir plus ? » le questionna-t-elle, espérant une réponse positive. Ce qui sous entendait, également, de le revoir. Un point qui n'était pas négligeable et qui, intérieurement, lui ferait grandement plaisir. Car la soirée était déjà bien entamée, voir la nuit. De nombreux clients avaient déjà quitté le bar, tandis qu'elle songeait au moment ou lui s'en irait aussi, retrouvant sa vie. Quant à elle, nul doute qu'elle en ferait de même. Mais, peu ravie à cette idée, elle ne put s'empêcher de le questionner à ce propos. « Je suppose que tu vas t'en aller sous peu ? » La question était un équivalent à : tu voudrais pas rester encore un peu en ma compagnie, mais posé dans un sens qui se voulait plus.. enfin, moins collant, plutôt. Un pincement de lèvres plus tard et elle compris qu'elle avait surement mis fin à leur soirée et qu'il lancerait un "oh oui je dois y aller" rapide avant de déguerpir. Trois baisers et une chanson ne signifiait pas qu'il avait envie de rester, ni même qu'il le pouvait. Si ? « Ça serait bien que non. » précisa-t-elle en reprenant sa place, souhaitant qu'il reprenne aussi la sienne. Les verres étaient vides, les clients fuyaient, quel intérêt de rester puisqu'il serait bientôt fermé ? Eh bien, surement aucun mais au moins, il saurait qu'elle appréciait grandement sa présence.
Revenir en haut Aller en bas
Aron Daníelsson

Aron Daníelsson


Messages : 56
Date d'inscription : 08/02/2011
Age : 33
Pseudo : Killerpouffy. ou pas.
Credits : Pomy-linie (haha) & creator@TUMBLR

CHINESE PORTRAIT
Good job: Architecte
Adress number:
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeJeu 10 Fév - 18:43

« Comment s’appelle ton chat ? Laisse-moi deviner, il s’appelle… Garfield ? » Dit-il en plaisantant. Il connaissait beaucoup de gens qui appelaient leurs chats Garfield en rapport avec la bande-dessinée bien trop connue de tous. S’il avait appelé son vieux chat Stefan, c’était par rapport à un épisode marquant de sa vie. Le chat était vieux, il avait 13 ans. Il l’avait nommé ainsi quand il était encore au collège car Stefan était le nom du garçon qui passait son temps à l’emmerder, et que sa mère avait rapporté le chat à la maison un jour où ce garçon lui avait mis la tête dans les toilettes avant de lui voler son sac et de répartir le contenu de son sac un peu partout dans la boue. Aron ayant marre d’être le souffre-douleur avait assuré que le chat serait le vaudou de ce Stefan. Mais au final le chat s’est attaché à lui et vice-versa, et il oublia pour le vaudou. A regarder Isveig, il se disait qu’elle avait tout d’une grande comédienne. Il ne savait pas si elle débutait dans le métier, mais elle avait cette allure, cette prestance que peu avaient, et en plus elle restait terre à terre. « Le jour où tu fais une pièce comique, je me mets au premier rang. » Pour s’esclaffer bien entendu.

Il avait toujours chanté. Tellement qu’il en était venu à saouler tout le monde chez lui. Enfant, il chantait n’importe où même quand il devait se taire. Une fois, alors qu’un sans domicile se trouvait dehors, dans le froid, le petit Aron s’était installé à côté de lui, debout droit comme un i et avait commencé à chanter. Les gens attendris avaient cru qu’ils étaient deux dans ce cas. Du coup, le sans-domicile avait récolté bien plus d’argent qu’en une semaine en très peu de temps, juste avant que sa mère ne s’aperçoive de ce qu’était en train de faire son fils. Beaucoup avaient placé des espoirs en lui. Il aurait pu faire une carrière internationale et aurait pu être la fierté du pays selon certains, après tout il maitrisait l’anglais à la perfection. Mais non il ne s’était jamais vraiment lancé de peur d’encaisser une lourde chute faites de désillusions. Il était devenu architecte au lieu de cela. Métier bien plus tranquille, mais dans lequel il s’acharnait refusant d’être une pâle copie de certains. D’ailleurs la mairie de la ville l’avait contacté pour un projet sur lequel il devrait plancher prochainement. Mais revenons au talent dont il était question ce soir. A la fin de sa chanson, il fut surpris de constater que la pauvre Isveig avait été la seule à applaudir. Il ne dit rien, c’était mignon en fait. Toujours était-il que ça ne coutait rien d’applaudir par politesse, mais il était tard et puis ce n’était pas à lui à faire la morale aux gens, il aimait juste jouer.

Elle semblait conquise, la comédienne. Elle en était toute euphorique. Mais lui beaucoup moins. « Comment passer inaperçu, ou alors en langage courant…le bide total ! » il grimaça d’ailleurs. « Mais merci encore… » Elle déversa encore son lot de compliments et si elle ne lui en avait pas fait auparavant il aurait peut-être rougi, mais il se contenta de se mordre la lèvre inférieure et d’ajouter : « Quand même pas… c’est pas du grand art… » La modestie de Danielsson dernier du nom refaisait surface, encore et toujours. La suite le surprit bien plus en revanche. Elle en redemandait. Non pas qu’il doute de la sincérité de ses propos, mais plutôt qu’il se demandait si ça laissait bien sous-entendre qu’ils allaient se revoir. Oh il était dans de beaux draps ! Confus, il bégaya à la va-vite : « Oui-oui b…Bien sûr ! » avant de rajouter : « Juste qu’il faudra que je trouve le temps d’en faire d’autres… » Il aurait peut-être dû s’abstenir de préciser cela car elle lui demanderait forcément pourquoi. Il regarda sa montre, puis le peu de gens qu’il restait autour d’eux. Non ils n’étaient pas des couches-tôt, il était bel et bien tard. D’ailleurs elle remarqua tout de suite qu’il comptait s’en aller, car elle lui demanda. Alors qu’il s’apprêtait à répondre, réfléchissant à l’endroit où il avait pu déposer sa veste où se trouvaient ses clés de voiture et maison, elle lui fit comprendre qu’elle n’avait pas du tout envie qu’il s’en aille. Alors, la bouche entrouverte, il finit par dire en regardant sa montre : « Je peux rester encore un peu, mais je peux pas m’éterniser, je me lève tôt demain matin. Enfin…tout à l’heure plutôt. » Avant de se rasseoir il partit prendre sa housse de guitare pour rassembler toutes ses affaires, et il retrouva sa veste non loin d’elle. Puis il s’assit et contemplait l’actrice. « Tu comptes faire carrière ici ou au niveau international ? » demanda-t-il se balançant sur sa chaise, ne sachant pas trop comment réengager la conversation.
Revenir en haut Aller en bas
Ísveig Geirdóttir

Ísveig Geirdóttir


Messages : 73
Date d'inscription : 07/02/2011
Pseudo : Pomeline.
Credits : © castiells (avatar) ♦ cherylcolefans & stock_icons LJ.
Quote : « If you could only see the way she loves me then maybe you would understand why I feel this way about our love. »

CHINESE PORTRAIT
Good job: Comédienne au théâtre de Reykjavik.
Adress number: 1624, chalet.
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeJeu 10 Fév - 21:37

Garfield ? Oh, ce gros matou du film du même nom. Amateur de lasagnes et flemmard en puissance. Fort heureusement non, son chat ne portait pas ce nom, mieux encore, il ne ne lui ressemblait pas. Une chance. D'ailleurs à y réfléchir, il lui semblait que, dans le premier film, son ami le chien se prénommait Odie, suffisait de rajouter une lettre et voilà. Magique. Isveig sourit à sa plaisanterie, sachant pertinemment que beaucoup de propriétaires l'utilisaient. « Non, il s'appelle Odjie, Il déterre les plantes, mange les araignées et se prend pour un chien quand il en a envie. » précisa-t-elle, en omettant de nombreux détails. Son chat n'avait rien d'un bon animal de compagnie. Trouvé dans une SPA, il lui avait fait les yeux doux. Tactique prometteuse puisqu'elle l'avait choisi. Et trois ans plus tard, l'adorable boule de poil c'était transformé en panthère sauvage adapte des crises de folies passagères. Une plaie, mais gentil comme tout lorsqu'on savait le prendre. Donc rarement, bien. Il reprit sur la pièce comique, ce qui la fit bouger sa tête de droite à gauche, sceptique à cette idée, bien qu'elle soit bonne. Elle se trouverait trop ridicule et n'était pas sûr d'être doté de la capacité de faire rire, hormis dans la vie de tous les jours, par ses paroles et bêtises. « Bien sûr, met toi donc au premier rang, tu pourras me balancer des tomates. » plaisanta-t-elle, persuadé de faire un bide monstrueux, si jamais. « Et bien évidemment, je me vengerai. » Point important à préciser tout de même. Bien que ce soit encore une blague.

Un bide, un bide, elle en comique ce serait un bide, lui sur une scène avec une guitare, ça l'était beaucoup moins. Même pas du tout. La modestie était l'une de ses qualités. Un bon point tout de même. « Oh, regarde leur état, ils sont plus capable de faire quoi que ce soit ! » s'enquit-elle pour la rassurer, bien qu'il n'en avait pas besoin avec tout le talent qu'il avait. Alors oui, pour elle il s'agissait de grand art et plus encore. Car en tant qu'artiste, même dans un domaine différent, elle se sentait plus touchée, plus réceptive. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle avait demandé à en voir plus, bien qu'il semble.. étonné de ça. Peu importe, elle ne changerait pas d'avis. Sa réponse positive la réjouie, beaucoup. Mais son affirmation suivante la troubla. « Le temps ? .. Enfin.. tu fais pas ça de ta journée ? » Il ne lui avait jamais dis cela, elle avait déduis ça toute seule comme une grande sans vraiment y réfléchir, tant ça lui paraissait logique. Eh bien, la logique ne semble pas toujours être dans le vrai. « Tu n'est pas musicien à temps plein ? » Apparemment pas et c'était fort dommage. Mais elle haussa les épaules, ne sachant que dire de plus. Car il restait encore un peu et elle ne voulait pas l'ennuyer avec des questions, explications qui là, le pousserait bien plus à fuir qu'autre chose. Mais cette nouvelle la ravie et elle lui sourit, sincèrement. « Je ne veux pas non plus que tu sois crevé demain. » ou l'art d'être polie et soucieuse.. et hypocrite ? Elle voulait qu'il reste mais qu'il ne soit pas fatigué le lendemain. Dur à dire. Il poursuivi cependant la conversation, elle en conclue qu'il resterait tout de même, comme prévu. « Je ne veux pas de carrière international. » lui répondit-elle, pleine de réalisme. Les comédiens aspiraient normalement à ça : la gloire, le rêve, ailleurs, partout. Etre définitivement au sommet. Ses rêves à elle ne la portait pas aussi loin. « J'aime ce que je fais et ici ça me convient parfaitement. Je ne veux pas partir ou tout changer. » Trop attachée à son quotidien, bien sûr. Mais jouer était déjà quelque chose de merveilleux pour elle, même à petite échelle, même dans une ville comme Reykjavik qui était loin d'être reconnue pour être une bourgade regorgeant de talent. Alors oui, ça lui convenait, en tout point.

« Je suppose que tu seras de nouveau au théâtre et qu'on se reverra là-bas ? » Ou comment détourner l'attention sur le 'plus tard, on se reverra hein'. « Enfin si t'as envie bien sûr. » Il y venait souvent il devait forcément en avoir envie. Réponse stupide. Quelle soirée ! « Si c'est le cas, tu peux demander des places en mon nom. Je peux en offrir et.. personne n'est intéressé chez moi. Une ou plusieurs, comme tu veux, pour tes proches aussi.. » Trop gentille, elle était trop gentille, certes, surtout avec un type dont elle connaissait rien.. mais le nom de son chat, oui, ça les rapprochait énormément, non ? Mais peu importe, elle avait à disposition des places et si il pouvait en profiter, qu'il le fasse. Elles ne seraient pas perdues ainsi.

Revenir en haut Aller en bas
Aron Daníelsson

Aron Daníelsson


Messages : 56
Date d'inscription : 08/02/2011
Age : 33
Pseudo : Killerpouffy. ou pas.
Credits : Pomy-linie (haha) & creator@TUMBLR

CHINESE PORTRAIT
Good job: Architecte
Adress number:
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeVen 11 Fév - 0:17

Le chat de la jeune femme n’avait rien d’un chat à l’écouter. Aron arqua un sourcil, comme surpris de ce qu’elle venait de dire, et il lui demanda en insistant grandement sur sa phrase : « Tu plaisantes, n’est-ce pas ? » Pas pour le nom, mais pour les activités de son chat qui étaient…aussi étranges que le mec au fond du bar qui rigolait tout seul. Peut-être que ça serait le cas quand il la verrait jouer dans une comédie ? Non. Elle ne semblait pas encline à le faire, elle avait apparemment honte, disant qu’il ne ferait que lui jeter des tomates. Ce qui était complètement faux, sincèrement. Il lui attrapa alors la main qu’il placa entre ses deux mains, et il se défendit : « C’est mal me connaitre que de m’imaginer lancer des tomates. Faire une critique, je sais faire, et je dis tout ce que je pense franchement, mais…quand je le fais c’est dans un souci d’amélioration, pas pour descendre la personne, car c’est complètement inutile. Et puis…le ridicule ne tue pas, tu devrais le savoir ! » Heureusement qu’elle parla de revanche ça le fit rire. Il aurait aimé déblatérer dessus, mais qui avait envie de savoir qu’il n’aimait pas quand les gens avaient soif de revanche car pour lui c’était lié à la jalousie ? Il lisait définitivement trop de bouquins, elle n’avait pas besoin de commencer une discussion philosophique avec lui, surtout pas dans un bar après quelques verres.

Elle essayait de le rassurer par rapport au public, mais en fait il s’en fichait pas mal. Il était juste modeste, peu importait la raison, il l’avait toujours été et il se réjouissait à l’idée de chanter et faire de la musique et ça lui faisait une belle jambe qu’on aime ou non, il le faisait pour lui. Evidemment, de savoir qu’elle appréciait comptait. Après tout les avis constructifs étaient les bienvenus. Il rit donc à sa remarque et se sentit obligé de dire : « Tu sais…je plaisantais, j’en ai que faire de ce qu’ils pensent ! » Comme il s’y attendait sa remarque fit mouche, et elle se demandait donc ce qu’il faisait de sa vie s’il n’était pas musicien. C’était positif de savoir qu’elle l’imaginait en tant que musicien mais la réalité était toute autre. Alors il fut contraint d’avouer. « Non. Mes journées je les passe dans mon bureau à dessiner des plans pour maisons…Je suis architecte… » Il aurait dû être fier de cette révélation mais ce n’était pas le cas, alors il essaya de détendre l’atmosphère : « Ca t’embouche un coin hein ! J’ai l’air de tout sauf d’un architecte ! » Mais la parenthèse s’arrêta là, il ne se sentait pas de parler boulot, surtout qu’il n’y avait rien d’intéressant à parler d’architecture…

Ce qu’il y avait de drôle c’était qu’ils semblaient de retour dans la phase de politesse…Ils ne se touchaient plus, il n’y avait eu que trois baisers. Est-ce parce qu’ils étaient raisonnables ou parce qu’ils mourraient d’envie de se sauter dessus mais que le peu de gens qu’il y avait dans la pièce les gênaient ? Drôle de question. Si on s’intéressait au cas d’Aron, il faisait preuve de beaucoup de contenance. Il restait poli, bien élevé parce qu’il refusait qu’elle croit qu’il voulait juste baiser avec elle comme un trophée, bien que ca pouvait être ce qu’elle pensait puisqu’il l’avait embrassée alors qu’ils se connaissaient à peine. Mais il avait continué à discuter, ça prouvait donc d’autres choses ? Quant à elle, elle se souciait de son état de fatigue c’était mignon. Une nuit un peu courte ne lui ferait pas de mal en vue des heures de sommeil qu’il accumulait tant c’était tendu entre lui et sa femme. Il préférait s’endormir avant qu’elle ne sorte de la douche. « T’en fais pas, je devrais m’en remettre, mais un architecte fatigué ne fait pas du bon boulot… C’est ce que je crois du moins… » Il haussa les épaules comme pour se justifier et dire qu’au final ça n’avait pas d’importance. Il savait qu’il jouait avec le feu, qu’il ne tarderait pas à recevoir une série d’appels de sa femme. Mais au lieu de s’en soucier, il écoutait avec grande attention ce qu’Isveig avait à dire. « Belle leçon de vie…A trop en vouloir on finit toujours par se briser les ailes, donc j’ai envie de dire que si tu fais ce qui te plait c’est l’essentiel. » Mais c’était parfois très triste de savoir que ses rêves s’arrêtaient là.

Le théâtre. C’était évident qu’ils se retrouveraient là-bas, mais il ne voulait pas qu’elle surgisse de nulle part un jour et qu’elle tombe sur ce qu’il ne voulait pas qu’elle découvre. Alors il était un peu plus réservé, tentant de le cacher tout de même. « Oui, évidemment. Je sais pas quand par contre. Tout dépend des envies du moment. » Pas les siennes évidemment. Adorable jusqu’au bout, elle lui offrait des places. Une offre qui le toucha, mais qu’il déclina : « Non, c’est très gentil de ta part, mais je peux payer ma place…Par contre profites pour les donner à des jeunes friands de théâtre qui ne peuvent pas y aller par manque de moyen… » Il eut soudainement une illumination. « Oh attends. » Et il sortit de sa poche une de ses cartes de visite, faites par son adorable sœur infographiste. La classe. Et il lui tendit : « Plus facile de me joindre comme ça. Tu m’appelles quand tu veux. Enfin si tu le souhaites… T’affoles pas si je réponds pas, je suis parfois trop occupé, je réponds rarement quand je dessine. » Ce qui était vrai, mais il devait aussi faire en sorte que sa femme ne sache pas qu’il s’agissait d’Isveig.
Revenir en haut Aller en bas
Ísveig Geirdóttir

Ísveig Geirdóttir


Messages : 73
Date d'inscription : 07/02/2011
Pseudo : Pomeline.
Credits : © castiells (avatar) ♦ cherylcolefans & stock_icons LJ.
Quote : « If you could only see the way she loves me then maybe you would understand why I feel this way about our love. »

CHINESE PORTRAIT
Good job: Comédienne au théâtre de Reykjavik.
Adress number: 1624, chalet.
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeVen 11 Fév - 1:32

Si seulement elle plaisantait. Hélas, à son regret, non. Elle hocha la tête en guise de réponse, levant les yeux au ciel, lui laissant comprendre que c'était pire encore. Odjie était un petit con, rien de plus. Peut être aurait-il la chance de le rencontrer un jour. Si chance était le mot pouvant qualifier ça. Concernant la fameuse comédie, il eut une réaction qui l'étonna. Saisissant sa main dans la sienne, il lui offrit un mini discours tout à fait adorable et remplit de sincérité qui la fit sourire. « Je sais.. » commença-t-elle. « Je plaisantais, tu l'as bien compris. » Oui, puisqu'il rit également. « Je tenterai ça un jour et tu m'en diras des nouvelles à ce moment là. » fut la seule réponse concrète qu'elle réussit à marmonner. Les yeux figés sur sa main, retenant toujours la sienne. Car c'était là que toute son attention se fixait. Sur les élans d'affections soudain, les moments de discussions, tout cela qui s'alternaient au fil du déroulement de la soirée. Aucun regret de sa part, certes, juste une difficulté à s'y habituer, tant elle n'en avait plus l'habitude. Deux ans sans rien, c'est foutrement long et pire encore. « C'est mignon. » lança-t-elle, le regard toujours posé sur sa main, perdu dans les siennes. Mignon ? Oh, quel mot. Elle regretta soudainement ses paroles mal choisi. Mignon.. mignon comme un enfant de trois ans, mignon comme un bébé chat, mignon comme n'importe quoi de petit disant 'areuh'.. Comédienne depuis des années et elle ne savait toujours pas lancer une phrase sans dire n'importe quoi. Charmant. Elle de rattrapa donc, rapidement : « Non, pas mignon.. doux. » Même terme choisit pour désigner ses lèvres il y a peu.

Il n'en avait que faire des avis des autres, une bonne chose. Tout devenait compliqué lorsque ce n'était pas le cas. Mais le terme architecte lui fit.. tilt. Vraiment ? Elle en fut bouche bée. Évidemment que oui, ça lui en bouchait un coin. Lui, dans un bureau.. à dessiner ? Non, était-ce une blague ? Elle planta son regard dans le sien, s'attendant à ce qu'il lui lance un "non je plaisante" mais rien. Oh. « Aron, - mon presque inconnu - architecte.. Ça sonne assez bien quand même. » plaisanta-t-elle, n'ajoutant rien de plus, comme si elle souhaitait laisser cette information en suspend, ayant toujours du mal à l'imaginer là dedans. Un studio, une scène, des éléments qui lui correspondaient tellement mieux. Plus une guitare. Voilà l'Aron qu'elle avait connu en si peu de temps. Les apparences sont donc trompeuses, comme elle dans une comédie, après tout.

Tard, le mot qui revenait encore. Même elle savait que le réveil serait dur de son côté aussi. Bien qu'elle ne bosse que peu le matin - les répétitions étaient l'après midi en général, du moins dans son cas. Elle se sentait tout de même obligé de se lever pour répéter son texte. C'était là, la base même de son travail et chaque matin c'était le même schéma. Un rythme qu'elle tenait très bien et qui, en plus, marchait à merveille. Peut être ferait-elle une légère entorse pour ce lendemain. « Je te rassure, une comédienne fatiguée c'est pas mieux. » Mais, contrairement à lui, elle travaillait plus le soir et non tôt le matin, heureusement. Mais oui, ça n'avait pas une grande importance car ce n'était pas une sale habitude. « Ça me plait, oui, mais ça n'a pas l'air d'être ton cas avec ton travail. » Un métier, une passion, il ne semblait pas partager ça dans sa vie. Au contraire, la musique avait l'air de le passionner bien plus.

Il refusa son offre, elle haussa les épaules. Pas déçue, non, son idée de donner des places à de jeunes gens étaient une bonne idée. « D'accord. » se contenta-elle de répondre. Elle mettrait surement en pratique cette suggestion dans les jours à venir. Il était certain que de nombreuses personnes ne pouvaient se payer une place de théâtre, leur offrir serait donc un excellent cadeau et une manière de faire découvrir un monde différent. Il eut soudainement une illumination et sortit un petit carton de sa poche, lui tendant. Elle le saisit, le retourna entre ses doigts tout en écoutant ce qu'il racontait avant de relever la tête, arquant un sourcil. « Il y a plusieurs façon de donner un numéro de téléphone.. pour être honnête, j'en ai eu beaucoup.. mais celle là est.. originale. » plaisanta-t-elle tout en continuant. « Je vais pas te dire que je te téléphone demain, je voudrais pas que tu tournes en rond et devienne fou, si jamais j'oublie ! » Encore une blague, à laquelle elle rit légèrement mais elle fut littéralement coupé dans son élan par son portable, vibrant dans la poche de sa veste. Elle farfouilla donc à l'intérieur, cherchant à savoir qui pouvait la contacter à cette heure-ci. Son frère. « Je suis désolée, je dois répondre, il va plus me lâcher de la nuit sinon. » lança-t-elle à Aron, avant de se retourner de sa chaise pour enguirlander son frère.
« Qu'est-ce que tu veux ? ... Non je suis occupée... Je peux pas discuter là... Quoi j'ai jamais le temps pour toi ? ... Eh, je t'em... Mais ! .. Non tu débarques pas la semaine prochaine ! ... Parce c'est que c'est non je te dis ! ... Bah bien sûr, appelle moi Conchita pendant que tu y es ! .. C'est ça, va bouder. Oui voilà, au revoir. » Et elle fourra son téléphone dans sa poche, au même titre que la carte qu'il lui avait offert. « Vraiment désolée, mon frangin a la sale manie d'appeler à tout moment. » Oh lui il ne perdait rien pour attendre. La voilà qui se sentait impolie d'avoir coupé leur conversation ainsi. Celui-là, qu'il revienne dans la région, il passerait un sale quart d'heure. « J'en étais ou ? Ah oui, je promettais de ne pas te harceler. » reprit-elle, toujours sur ce ton plaisantin, cherchant à faire oublier son appel. « Ou alors si tiens. » Harceler, pas harceler. A voir.
Revenir en haut Aller en bas
Aron Daníelsson

Aron Daníelsson


Messages : 56
Date d'inscription : 08/02/2011
Age : 33
Pseudo : Killerpouffy. ou pas.
Credits : Pomy-linie (haha) & creator@TUMBLR

CHINESE PORTRAIT
Good job: Architecte
Adress number:
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeVen 11 Fév - 2:45

Il acquiesça à sa dernière réplique. Oui, il lui dirait. Mais à voir une comédie, il irait seul, il mettrait sa main à couper car sa femme avait horreur de ça. Aron regretta légèrement son geste. Apparemment il avait l’air gauche. Elle le qualifiait de mignon. Ce n’était pas ce qu’il avait envie d’entendre. Il n’aimait pas les choses niaises, et c’était pourtant de cette manière qu’il agissait. Peut-être aurait-il dû laisser une certaine distance entre eux, afin que ce soit elle qui vienne vers lui ? Mais s’il la laissait faire il était quasiment sûr qu’elle ne tenterait rien, trop timide. De plus, il agissait clairement comme quelqu’un de célibataire alors qu’il était loin de l’être. Il n’était même pas en couple, il était marié. Ca poserait forcément un problème à un moment donné. Il devait se méfier de tout le monde, chose qu’il faisait toujours mais pas à ce point-là. Etait-il sûr de vouloir mener une double vie de front ? Kris s’apercevrait de quelque chose s’il ne jouait pas un rôle avec elle. Il allait au-devant des soucis. Aron venait de retirer ses mains des siennes, et elle tenta de se rattraper avec le mot qui l’avait fait sourire un peu plus tôt dans la soirée. Cette fois-ci seul ce mot sortit de sa bouche : « Désolé. » Et il se frictionnait les doigts comme pour vérifier la véracité de ses propos. Etant architecte il ne pensait pas avoir des mains douces bien au contraire, il les trouvait rêches et sa femme lui avait même proposé d’appliquer une crème pour les mains ce à quoi il avait rétorqué qu’un homme n’avait pas besoin d’avoir les mains douces. Dans cette situation, il ne savait plus quoi faire.

Elle se laissa aller à une plaisanterie et il en rajouta une couche en souriant : « Je t’assure j’ai fait de longues études pour ça, j’ai l’air d’un crétin, mais y en a là-dedans ! » dit-il tout en montrant sa boite crânienne. Un peu de prétention dissimulée ? Même pas. « Ou pas ! » s’esclaffa-t-il d’un coup. Et comme pour perdurer dans leurs plaisanteries, il ajouta : « A moi… » puis il la regarda dans les yeux et il dit : « Isveig – ma comédienne presque particulière. » Voilà qui sonnait drôle à ses oreilles, elle n’avait rien d’une professeur particulière, et il avait assimilé son métier à cet adjectif qui lui donnait un sentiment d’exclusivité, mais le presque montrait les doutes qu’il avait à ce sujet.


Aron se demandait bien si elle était vraiment comme elle en avait l’air. Naturelle, elle semblait avoir une hygiène de vie irréprochable, mais elle semblait innocente telle une enfant, elle ne faisait pas son âge selon lui. Et le métier qu’elle exerçait le poussait à être prudent. On ne savait jamais. Qui sait ? Tant elle était une amie de sa femme et elle était en train de le rouler. Quoique faut éviter la paranoïa, mettez-ça sur le compte de l’alcool, même s’il n’avait pas bu tant que ça. Il lui sourit un instant, repensant aux artifices permettant aux comédiens de dissimuler leur fatigue, il trouvait ça utile, mais un architecte n’avait pas besoin de ça. Du café et il était sur pied, et il travaillait sans devoir apprendre des lignes parfois chiantes. Le boulot d’Aron ne s’arrêtait pas à rester dans son bureau, il allait parfois sur les chantiers pour voir comment se passaient les constructions, car il avait déjà eu des soucis avec certaines. Il haussa les épaules à la supposition d’Isveig. « Non je t’assure ça me plait, mais c’est vrai que c’était pas ce à quoi j’aspirais quand j’étais enfant. Mais quand on devient adulte on se rend parfois compte que les rêves d’enfants ne sont pas toujours bons à embrasser. » Certains avaient la chance de pouvoir le faire. Lui n’avait pas essayé trop effrayé par la concurrence qui régnait dans ce milieu, trop modeste pour se battre.

Il eut l’impression qu’Isveig était déçue du refus de sa proposition. Mais il ne pouvait accepter car pour lui il était nécessaire d’en faire profiter ceux qui en avaient le plus besoin, lui avait suffisamment d’argent pour renflouer les caisses du théâtre. Alors il se sentit obligé d’ajouter : « J’espère que je ne t’ai pas vexée…C’est juste que j’aurais aimé qu’on fasse de même avec moi si j’avais été dans une galère financière…Ne m’en veux pas. » Mais finalement le fait de dégainer sa carte lui redonna le sourire. Elle prenait ça comme une technique de drague. Il s’ébouriffa les cheveux et il lui assura : « C’est un moyen de justifier ma profession ! » Dit-il en levant les yeux au ciel. Il secoua ensuite la tête : « Pour être honnête ne t’imagines pas que je suis comme ça. Quand je veux quelque chose j’ai tendance à prendre les devants. J’attends pas. Et puis je reçois suffisamment d’appels pour les prendre sans regarder qui c’est ! » Il rit à ce qu’il venait de dire. Il triait quand même un minimum.. Il filtrait le quart des appels de sa femme dans la journée, car elle le harcelait. D’ailleurs alors que la comédienne prit sa communication en s’excusant il constata qu’il avait…15 appels manqués. Sonnette d’alarme ! Il envoya vite un message à sa femme : ‘on finit notre partie de billard, et j’arrive.’ Il ne tarda pas à recevoir la réponse : ‘NON MAIS T’AS VU L’HEURE ?!’ Il n’y répondit pas. Isveig reprit la conversation en le mettant en garde. Elle allait le harceler. Il se sentit gêné, mais il commença : « Je…je crois qu’il faudrait que je rentre…Je te dépose quelque part ? » Il n’insista pas, mais il avait envie qu’elle vienne avec lui, même s’il ne fallait pas qu’elle s’attende à autre chose que de rentrer chez elle, malheureusement, ou peut-être pas.
Revenir en haut Aller en bas
Ísveig Geirdóttir

Ísveig Geirdóttir


Messages : 73
Date d'inscription : 07/02/2011
Pseudo : Pomeline.
Credits : © castiells (avatar) ♦ cherylcolefans & stock_icons LJ.
Quote : « If you could only see the way she loves me then maybe you would understand why I feel this way about our love. »

CHINESE PORTRAIT
Good job: Comédienne au théâtre de Reykjavik.
Adress number: 1624, chalet.
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeVen 11 Fév - 3:52

Désolé. Ce seul mot accompagné du fait qu'il venait de retirer ses mains avait confirmé qu'elle venait de faire une erreur. Et une jolie. Du coup, elle s'en voulait de constater qu'elle l'avait mis dans l'embarras. Ce n'était pas le but recherché, loin de là. Elle lui avait simplement avoué qu'elle trouvait ça mignon, attentionné, bref, de nombreux mots auraient pu prendre cette place. Peut être aurait-elle dû réfléchir à deux fois avant de l'ouvrir. Un point qui d'habitude était son fort, pas ce soir apparemment. Du coup, elle ré-itéra ce qu'elle lui avait dit plus tôt : « Inutile de l'être. » Elle se répétait. « C'est plutôt moi qui devrait. » Elle était un peu maladroite, certes. Ça se voyait énormément. D'ailleurs il devait bien l'avoir compris. Elle agissait peut être comme une adolescente de quinze ans mais peu importait car elle agissait dans le vrai. C'était tout à fait naturellement qu'elle lui avait avoué cela, sans penser à mal. Mais oui, la prochaine fois elle se tairait.

Mais longues études ou pas, il n'en avait absolument pas la carrure. Elle sourit à ses propos. Évidemment que non ce n'était pas un crétin. Il la fit rire avec ces paroles. Le sens de l'humour était une qualité importante qu'il avait même si ce fut dur pour lui de la lui montrer. Puis il détourna sa phrase, encore, d'une manière presque poétique. Elle sourit à nouveau, appréciant ça. « Particulière hein ? » Quel mot étrange, bien qu'elle serait ravie de lui apprendre les secrets d'un bon jeu. Elle se mit alors à penser à quel rôle lui conviendrait le mieux. Roméo, surement pas - non pas parce qu'il n'en était pas un, du tout, mais le personnage ne lui plaisait pas, la réponse était donc catégorique. Dom Juan ? Avec un peu de chance, oui. Bien que trois baisers dans un bar ne signifie pas en être un. Oh, il y avait de nombreux rôles à disposition et lorsqu'on en avait la capacité, il était possible de tous les interpréter sans conditions. Elle secoua la tête à toutes ses pensées, se trouvant ridicule sur le moment.

Les rêves d'enfants. Une grande histoire. « Si on essai pas au moins de réaliser ses rêves d'enfant, à quoi bon ? » Isveig, grande réaliste, se laissait parfois allé à des idées comme celle ci, basé sur les rêves, sur un coté idéaliste qui, il est vrai, ne pouvait pas toujours être comme on le voulait. « Il faut se bousculer un peu, tenter quelque chose. Même si ça n'aboutis pas, ça évite les regrets de toute une vie. » Vrai car, en y réfléchissant, si elle n'avait pas poussé son projet de devenir comédienne aussi loin, qui sait ou elle aurait fini ? Dans un bureau ? Serveuse ? Vendeuse de pop corn ? Tous des emplois, rémunérés mais si peu enrichissant et plaisant. S'il était possible de vivre d'une passion, il fallait tout tenter. Si on avait un don capable de nous offrir un emploi, il fallait foncer. C'est ce pourquoi elle ne comprenait pas son métier. Un musicien si talentueux ne devrait pas dessiner ou traîner les pieds sur un chantier.

Non, elle n'était pas vexée, du tout même, d'ailleurs elle sourit en secouant la tête pour le lui prouver. Et la hocha d'avant en arrière pour lui montrer qu'elle était d'accord sur le fait d'en faire profiter d'autre. C'était généreux. Oh, il voulait, il prenait ? Intéressant. Cette phrase ne pouvait, cependant, pas être transposé au niveau de ses rêves, lui qui parlait de réalisme. Elle ne prit pas la peine de préciser, cependant. « D'accord, je vois. » se contenta-t-elle de répondre, laissant le reste en suspend, sentant la conversation se refermait encore une fois, comme s'il était temps d'y mettre fin. C'est ce qu'il fit, juste après qu'elle ait parlé de harcèlement, en plaisantant. « Oui, il est tard. » s'enquit-elle en regardant la montre accroché au mur. D'ailleurs elle se leva, saisissant sa veste et prenant la peine de ranger sa chaise pour ne pas qu'elle traine au milieu d'une allée. « Non. C'est gentil. Je vais lui demander de me déposer, je pense que j'ai assez abusé de toi pour ce soir. » Le 'lui' qualifiait encore son ami barman, toujours prêt à la dépanner en cas de besoin car elle savait que même quelque verres avaient un très mauvais effet sur sa conduite - autant au volant d'une voiture que via son comportement, bien sûr. « Je crois que la soirée s'achève ici. » comme une phrase de clôture pour une soirée.. étrange ? Étrange positive alors. Mais, sa réaction suivante fut elle, pleine de complications. Car, elle ne put s'en empêcher. En effet elle s'approcha de lui, toujours posté sur sa chaise, saisissant son visage entre ses mains et l'embrassa, moins chastement que sa première tentative, celle qui disait "ça nous remet au même niveau". « Je m'en excuse d'avance mais c'était simplement pour conclure sur une note.. sympathique ? Enfin, quelque chose comme ça. » lui murmura-t-elle une fois son visage légèrement éloigné du sien, mais assez près pour que seul lui entende. « Oh et j'y penserai ! » finit-elle par lui lancer alors qu'elle venait de mettre sa main dans sa poche, déterrant la petite carte qu'elle agita avant de se retourner vers le bar ou son ami semblait nettoyer quelque verre.

Drôle de soirée, mais bien agréable.
Revenir en haut Aller en bas
Aron Daníelsson

Aron Daníelsson


Messages : 56
Date d'inscription : 08/02/2011
Age : 33
Pseudo : Killerpouffy. ou pas.
Credits : Pomy-linie (haha) & creator@TUMBLR

CHINESE PORTRAIT
Good job: Architecte
Adress number:
Daily diary:

it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitimeVen 11 Fév - 14:26

Elle désolée ? De quoi ? Elle n’avait pas à s’en vouloir, lui pouvait. Elle n’était pas mariée à une personne timbrée qui l’attendait à la maison sagement alors qu’elle profitait ici avec lui. Il n’y avait que son chat chez elle apparemment. Tandis que lui… Que devait-il faire ? Il avait peut-être fait une erreur, mais il aimait cette erreur et ne la regrettait pas. Le tout à présent, était de la dissimuler parfaitement, ce qui n’allait pas être facile. Si Isveig l’appelait un jour, il ne rentrerait pas son numéro mais le noterait quelque part dans un dossier, ce qui ferait qu’il la considérerait comme un client normal, du moins aux yeux de sa femme, alors qu’elle était tout sauf une cliente. Il pensait déjà à l’après, c’était bien qu’il avait envie de la revoir. Dans sa poche, gisait toujours l’anneau de tous ses problèmes, il ne devait pas oublier de remettre son alliance avant d’ouvrir la porte d’entrée de chez lui, ou elle le remarquerait de suite. Bienvenue dans une toute nouvelle aventure Aron. Il mettait donc du piment dans sa vie monotone, ça semblait appréciable, mais aussi très dangereux. Il secoua la tête : « Non, je t’assure c’est rien. » Il baissa la tête, avant de la relever esquissant un début de sourire, il ne voulait pas qu’elle se sente mal à l’aise, après tout ils ne s’étaient pas jetés dans les bras l’un de l’autre pour rien.

Particulière. Oh oui elle l’était. A ses yeux, elle incarnait la perfection. Elle avait surement des défauts, mais elle devait les accepter ce qui la rendait parfaite. Elle avait l’air adorable, il aurait presque envie de jouer le rôle du proprio des lieux, qui la protégeait tout le temps et qui refusait qu’un seul homme ne lui fasse du mal, mais peut-être que l’homme amical ce n’était pas ce qu’il voulait non plus. En plus, il la trouvait différente de toutes ces autres femmes. Elle se détachait, c’était peut-être son côté enfantin qui l’attirait au final. Il acquiesça. « Oui particulière. Mais dans le bon sens évidemment. » Oui, il n’était pas en train de dire qu’elle était bizarre. Il se retourna soudainement. Il eut un regard vers le bar. Il les observait toujours. C’était gênant tout de même. Il espérait qu’il n’avait pas remarqué son alliance avant qu’il ne décide de la retirer, ou la soirée ne serait plus du tout agréable.

S’en suivit le débat sur les rêves d’enfants. Il comprenait son point de vue, mais il ne le partageait pas car il n’avait pas eu les épaules pour affronter le monde si prisé des stars de la musique, se sentant inférieur par rapport aux autres en vue de gérer une vie qui le dépassait et qui serait probablement trop lourde à porter. Il avait horreur d’être épié, les paparazzis auraient été un danger pour lui. « Je comprends ce que tu veux dire, mais faut se sentir prêt je pense. Et c’était pas mon cas. J’ai toujours été bosseur et je n’ai pas voulu faire face à un échec, alors j’ai décidé de vivre d’autre chose et de garder ça comme passion. Je cumule les deux et ça me convient. » Et il ne regrettait pas ce choix-là. Il avait juste parfois l’impression d’être passé à côté de quelque chose, mais tant pis. Il avait de vrais amis, pas des gens qui l’appréciaient parce qu’il était connu, il avait une famille qu’il aimait et qui lui rendait bien, et sa vie monotone était en train de prendre un autre tournant. Que vouloir d’autre ?

Finalement, à y repenser, quand il était allé lui crier dessus en début de soirée, il n’aurait jamais imaginé que ça puisse se terminer ainsi. Enfin si quand même vu qu’elle l’attirait énormément et qu’il était allé contre lui-même pour ne pas céder avant de s’abandonner à ce qu’il ressentait. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et son petit conte de fées arrivait à la dernière page du premier tome, il devait retourner à sa vie d’homme sérieux. Elle fut d’accord avec lui et se leva. Elle était drôlement pressée de partir… mais pas avec lui. Elle refusa sa proposition, pour une raison qu’il ne trouvait pas vraiment valable. Il haussa pourtant les épaules, n’insistant pas, bien que c’était ce qu’il avait en tête. « Ok, j’imagine qu’il a l’habitude… » dit-il en riant légèrement. C’était nerveux. Donc c’était pour lui le moment de se lever…Elle marquait la fin de la première scène, rideau. Oh non. Elle l’embrassa soudainement. Il fut tellement surpris qu’on l’entendit respirer bruyamment par le nez. C’était fou ce qu’il pouvait ressentir lorsque leurs lèvres entraient en contact. Il ne pouvait même pas le décrire, c’était fou. Elle s’excusait de nouveau. N’y croyaient-ils pas tous les deux ? Ils semblaient s’excuser à chaque fois qu’ils se touchaient. Drôle de réaction. Elle se retourna vers le bar, lui assertant qu’elle l’appellerait, et il se leva. Pris lui aussi d’une soudaine pulsion, il posa ses mains sur sa taille, alors qu’il était dans son dos. Ce qui la poussa à se retourner, et là, il l’embrassa. Mais pas d’une manière habituelle, c’était assez virulent…passionnel en fait. Tellement que s’il ne s’était pas arrêté au bout d’un moment, il aurait probablement étouffé. Reprenant sa respiration et ses esprits, il se calma, attrapa sa veste et sa guitare, et il lui dit d’une façon peu audible : « Eh bien…bonne nuit. » Et il tourna les talons, il passa devant le bar, souhaitant bonsoir au barman, un peu timidement, et il rejoignit sa voiture, où il remit son alliance, soupirant un bon coup, ayant eu une soirée riche en émotions avant de démarrer et de revenir à sa vie normale.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





it's killing me |Isveig Empty
MessageSujet: Re: it's killing me |Isveig   it's killing me |Isveig Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
it's killing me |Isveig
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» ➤ isveig, little monster. (terminée)
» ISVEIG ➤ sunday girl.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
↨ THE PURSUIT TALES :: CENTRE-VILLE, REYKJAVIK :: Port :: Marin's-
Sauter vers: