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 1516 - Strawberry fields forever [Patti]

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Ásgeír Bergmansson

Ásgeír Bergmansson


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MessageSujet: 1516 - Strawberry fields forever [Patti]   1516 - Strawberry fields forever [Patti] Icon_minitimeLun 17 Jan - 1:37

1516 - Strawberry fields forever [Patti] Patti1516 - Strawberry fields forever [Patti] 76
    << Let me take you down, 'cause I'm going to Strawberry Fields. Nothing is real and nothing to get hung about.
    Strawberry Fields forever.
    >> Strawberry Fields forever - The Beatles


C'est la pénombre dans l'appartement. Le silence. La fumée de cigarette seule fabrique des motifs dans l'air - Asgeir profite du fait qu'il ne sait pas où est Patricia pour fumer. Elle l'engueule à chaque fois qu'elle le choppe, et à raison - il ne fume pratiquement jamais, alors pourquoi le faire? La guirlande accrochée au mur s'illumine de temps en temps, comme un espèce de phare dans l'immense pièce. Il songe que, peut être, il faudrait mettre plus de meubles - là, ça sonne creux. Il n'a jamais été un grand décorateur intérieur, il se fiche un peu de ce qui l'entoure la plupart du temps, mais ce silence qui résonne l'effraie un peu. Il aime être seul et rêver. Mais depuis qu'il vit avec Patricia, c'est étrange, mais il s'est habitué à sentir une présence. La cigarette, qui lui occupe les doigts et l'empêche de penser en produisant des volutes qu'il admire, est parfaite dans ce genre de cas. Il zone. Complètement improductif depuis le matin même, il erre dans l'appartement en songeant tous les quart d'heures qu'il serait bien de sortir - mais ne sortant pas. Bien sûr, il réfléchit, mais vient un moment où vous réfléchissez tellement que vous réfléchissez dans le vide, et donc à rien du tout. Le vide intersidéral. Un peu quand on a des moments de blocage, et qu'on regarde dans le vide dans un blanc complet, mental et physique, mais à l'échelle d'une journée. Asgeir ne se considérait pas assez artiste pour pouvoir dire qu'il avait une panne d'inspiration, une 'crise de la page blanche', ou plutôt du mur blanc. Non, il passait juste un dimanche à strictement rien faire, comme il avait toujours rêvé de le faire étant plus jeune. C'est drôle comme vos envies changent et évoluent avec l'age. Des trucs de vieux que vous vous étiez juré de ne jamais faire qui s'imposent naturellement. Il avait un peu la sensation d'avoir perdu sa journée - ce qui ne serait jamais arrivé quelques années auparavant. Il poussa un long soupir de vieux - ça suffisait, de se prendre la tête à partir de trucs pareils. Il fallait peut être, et c'était bien triste, trahir à un moment l'adolescent en crise qu'on avait été et accepté qu'il se plantait, un peu.

Asgeir se mordit la lèvre avec un sourire après cette dernière réflexion, puis se releva d'un coup d'abdos. C'était ridicule, ces conclusions clichés. Il fallait chercher plus loin, et tant pis, si on ne sait pas exactement où est le vrai. Et plutôt même tant mieux, ça laisse tellement de possibilité, et notamment celle, précieuse, de se planter. Bon, où était Patti? Dans ce genre de moments, elle était un allié précieux. Pas parce qu'elle le psychanalysait discrètement en plein milieu de leurs conversations, non, mais parce qu'elle n'avait pas peur de se mettre en danger, de partir loin, et de créer des choses mirobolantes que peut être, il valait mieux jeter après parce que c'était plus le chemin que l'aboutissant. Il écrasa sa cigarette, secoua la main devant son visage comme si ça pouvait changer quoi que ce soit à l'odeur de nicotine, et se dirigea vers le canapé où il s'affala, fouillant du doigt la pile de vinyles et cds confondus qui trainaient à terre. Dieu que ça l'angoissait d'être seul quand il se paumait comme ça dans ses pensées, depuis que ce petit bout de femme avait emménagé chez lui! Elle était devenue une nécessité, une partie de lui, un mentor et un élève à la fois, bref, un tout quoi. Son lui féminin. Parfois elle devait lui foutre des claques parce qu'il devenait prétentieux ou inutile, et vice versa. Il rampa sur le canapé comme un pauvre ver de terre désaxé pour mettre Bob Dylan sur leur vieux lecteur de disques noirs. Il trouvait la plupart du temps les mélodies trop répétitives, ça le barbait vite. Mais ses paroles, et certains de ses accords étaient pleins d'un espoir qu'il n'aurait su définir, ou quelque chose comme ça. En somme, il le rassurait, comme de revenir à la maison après un long voyage périlleux. Il resta comme ça, le corps à moitié hors du canapé, les yeux fermés, à écouter. Jusqu'à ce que quelque chose advienne, ou mieux, quelqu'un. Il se sentait prisonnier, sans pour autant avoir la volonté de sortir, et ça le mettait en profonde colère contre lui même.

Il posa son front contre la moquette râpée à terre, tout le reste de son corps toujours sur le canapé, et se prit à espérer qu'il s'endormirait et hibernerait comme un ours - après tout, on était en Islande, on se pelait les miches, et on vivait comme dans n'importe quel pays tempéré, il était temps de revenir à l'animal plutôt que de chercher à faire du profit à tout prix! Il se mit à rire tout seul, sans changer de position, les yeux toujours fermés. N'importe quoi, Asgeir. On dirait le premier prétentieux freudien venu. Et puis, quand The times they are a-changing s'enclencha sous l'aiguille du lecteur, le sommeil tomba peu à peu sur le jeune homme, l'entrainant dans des limbes espérées. Bientôt, il dormit comme un enfant, dans une position idiote qui lui vaudrait des fichus courbatures pendant trois semaines. Tant pis - il blâmerait Patti qui était dieu sait où, et puis na.
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Patricia Hermisdóttir

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MessageSujet: Re: 1516 - Strawberry fields forever [Patti]   1516 - Strawberry fields forever [Patti] Icon_minitimeVen 21 Jan - 14:22

Depuis qu'elle avait posé le pied sur le sol Islandais Patti passait ses journées dans les rues à la recherche de ces fameuses pancartes "Wanted". L'argent qu'elle avait économisé s'épuisait très vite, et puis bientôt il faudrait payer le loyer. Il n'était pas très élevé c'est vrai, Asgeir et elle habitaient dans un minuscule studio, mais peu importe c'était tout de même un loyer qu'il faudrait régler. Et puis il faudrait manger aussi, et ça ça devenait urgent pour elle. La veille elle avait préféré aller au cinéma plutôt que déjeuner, diner ou autre collation de la journée. Elle adorait le cinéma, se plonger dans cette pénombre, dans ce silence. Penser les mêmes choses que des dizaines de gens en même temps mais sans dire un seul mot, elle adorait ça. Cette sorte d'union collective involontaire. Bref. Il començait à se faire tard alors quelle remontait la rue principale envelopper dans son très gros manteau de velour noir et emitouflé dan son écharpe de laine grise que sa mère lui avait faite avant son départ :"Il fait très froid là bas !" lui avait elle soufflé en lui passant le tissu autour des épaules. "Oui maman, je sais ...."

Ses deux mains étaient fourrés dans ses poches et elle regardait le ciel rêveuse. Patti ne regardait jamais par terre, et ça lui avait d'ailleurs valu plusieurs chutes ou collisions avec d'autres personnes. Plus ou moins interessantes d'ailleurs, parcequ'elle essayait toujours de discuter avec ceux qu'elle percutait, c'est idiot n'est ce pas ? Elle pensait que le destin les réunissaient, et boom une fois qu'il y avait eut contact physique il fallait qu'il y ait contact verbal. Du moins c'est comme ça qu'elle voyait les choses, elle croyait beaucoup à la providence. Un jour, alors qu'elle était arrivée depuis seulement 2 semaines elle était rentré dans un passant, les cheveux blonds ... foncés ? Avec des yeux d'une profondeur infinit. C'était Asgeir,celui en qui elle avait toruvé un nouvel espoir. Avec lui le contact verbal avait été long et interessant, et il ne s'était pas arrêté depuis ce jour là. Asgeir, c'était un peu son parachute, ou le centre de son système solaire, il remplissait des tas de fonctions à la fois et c'est ça qui impressionnait tout les jours un peu plus notre Patti. A présent, elle pensait à lui à chaque fois qu'elle voyait quelque chose, c'estvrai, ça parait dingue mais pourtant c'était le cas. Elle en souriait toujours.

Finalement un nouveau passant la bouscula, et ne tarda pas à dire avant de dispraitre à une vitesse folle (les gens étaient tellement pressés dans ces grandes villes).

"Regardez où vous allez jeune homme."
"Jeune homme ??"


Patricia se retourna vivement. Il n'avait pas pu entendre son indignation il était déjà loin. Un jeune homme, elle n'en revenait pas, ressemblait elle tant à un garçon que ça ? Elle se tourna devant la vitrine d'une phrmacie qui lui donna son propre reflet. C'est vrai, ses cheveux ne ressemblaient à rien, aucune poitrine ne sortait de sous son manteau et ses chaussures ne claquaient pas à chacun de ses pas. Une fille, c'était quoi une fille au fond ?

Elle se mit à courrir pour arriver le plus vite possible à l'appartement et raconter tout ça à son colocataire, elle n'avait jamais courrut aussi vite à sa connaissance, elle ne courrait presque jamais d'ailleurs. Lorsqu'elle poussa bruyamment la porte, elle entendit les dernières notes d'une chancon de Bob Dylan, puis le tourne disque fit un bruit caractéritique qui annonçait la fin de la Face A. Elle jetta son mateau dans l'entrée (bien qu'ils n'aient pas de porte manteau digne de ce nom). Elle trouva bientôt Asgeir dans une position plus qu'étrange, à moitié sur le divan à moitié sur le sol. Elle s'accroupit pour le secouer.

"Asgeir, réveille toi bon sang, y'a urgence là !"

Il sortit difficilement de son sommeil. Il mit un certains temps à ouvrir les yeux alors que Patti faisait déjà les cent pas devant lui. Elle fouilla ensutie partout, et trouva un ciseaux à très longues lâmes.

"Il faut qu'on me coupe les cheveux !"
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Ásgeír Bergmansson

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MessageSujet: u   1516 - Strawberry fields forever [Patti] Icon_minitimeSam 22 Jan - 21:14

Les dernières notes de The times they are a-changing avaient définitivement enfoncé Asgeir dans le sommeil le plus profond. Il dormait généralement peu la nuit, se réveillant pour boire, lire un bouquin dont un souvenir de passage le titille, regarder un film...Les nuits où il dort lui semblent une perte de temps. Il se demande parfois si ce n'est pas une grossière erreur d'instaurer un rythme pareil. C'est vrai, quoi, regardez tous les bouquins, tous les livres et tous les trucs qu'il existe sur la planète! Ça a un charme certain de se dire qu'on ne lira, verra etc que ceux qui étaient supposés croiser notre chemin, mais la notion de destin, Asgeir s'en méfiait comme la peste et préférait ingérer un maximum de choses. Et puis, qui sait, ça l'aidait peut être à trouver sa voie? Bref. Si, la plupart du temps, le sommeil ne lui manquait pas (plus que des choses volontaires, c'était des insomnies magiques qui gardaient son corps en forme - ok, ce n'était pas un athlète ou un 'méga beau gosse' aux épaules carrées, mais ce n'était de toute façon pas vraiment son genre...), il lui tombait dessus parfois, comme ça, dans la journée. Il ne s'agissait souvent que de sommeils réparateurs de deux heures tout au plus. Mais il en avait quand même grandement besoin - un homme, quel qu'il soit, nécessite un minimum de sommeil. C'était une évidence, et contrairement aux apparences, Asgeir n'était pas superman - il était juste islandais. S'il dormait peu, il se souvenait en revanche toujours de ses rêves. Était-ce voulu? Est-ce que le but du sommeil était le rêve, histoire que le subconscient se relâche un peu pour ne pas exploser? Ou était-ce ce qui nous dictait nos idées? Tu pense trop, Asgeir. Même dans tes rares sommeils, tu penses trop et pas assez bien. Le jeune homme s'embrouillait l'esprit jusque dans ses rêves - comment voulez vous réussir à construire quelque chose sur des bases aussi faibles? Comment voulez vous avancer si vous ne savez pas trop où poser le pied? Un peu comme dans un jeu vidéo, le jeune homme évoluait au hasard, évitant aléatoirement les planches vermoulues qui risquaient de le faire tomber. Et c'était précisément la raison pour laquelle, comme Patti, il avait l'impression d'être plus complet depuis qu'il l'avait rencontrée dans la rue, comme une fleur, ou un truc si imprévu qu'il en est d'autant plus charmant. Elle avait les mêmes questionnements, terreurs, et même parfois certitudes. Elle évoluait en aveugle, et si parfois ça la terrifiait, souvent elle s'en amusait, et s'en servait comme d'un tremplin pour aller plus loin encore.

Il ne se réveilla pas, contrairement à son habitude, quand Patricia claqua la porte de l'appartement. C'était bel et bien dans un profond sommeil qu'il s'était plongé, enlevé de toute réalité - comme si ça changeait quelque chose de d'habitude, certes. L'arrêt du vinyle non plus ne l'avait pas tiré de sa torpeur, ce qui était plutôt impressionnant dans la mesure où il était un compulsif du changement de face de disques noirs. Il rêva. De têtards qui parlaient, dans un langage étranger qui pourtant lui était très clair. Et tous les gens s'éloignaient de lui, ne comprenant pas pourquoi cet individu blond pouvait parler à des bêtes aussi étranges. Puis les têtards se transformaient en titans et avalaient Asgeir pour le protéger de la foule environnante qui, comme pour les sorcières au Moyen-Age, avaient décidé de le bruler. Asgeir, constatant que dans l'estomac de ces créatures incroyables il faisait au moins plus chaud qu'en Islande, s'était assis sur un bout d'appendice, patient. Faire une interprétation freudienne de ce songe n'eut pas été compliqué: Asgeir avait passé son enfance mit de côté par les autres enfants parce qu'il se posait déjà des questions bizarre, et en conséquence s'enfermait sans cesse chez lui, dans le ventre chaud et rassurant de sa chambre, pour écouter de la musique, inventer des langages, parler dans le vide...Et tant d'autres choses. Il cherchait constamment la partie de lui qui avait disparut la nuit où sa mère était partie. Puis il avait rencontré Roman, un gosse aussi étrange que lui, qui l'avait soulagé un temps. Et puis, Patti...Lui version féminine. Elle avait intégré l'appart très vite, le soir de leur rencontre, n'avait vu aucune objection aux murs recouverts d'écriture ou de dessin, ni les taches de peinture un peu partout par terre, ni le tout délabré, les carnets partout, les feuilles volantes, les livres, le cheval de manège transperçant le plafond...Enfin, le bordel électrique d'un type qui cherche et surtout ramasse tout ce qu'il trouve. Au contraire, elle y avait ajouté son monde à elle, et maintenant, l'appart, c'était la gestation formidable d'une belle et grande histoire. Attention: on ne parle pas d'amour, ici. Les deux fusionnels sont bien trop handicapés à ce sujet. Asgeir en tout cas.

Il finit par se réveiller, secoué des bras de la jeune femme en question. Il poussa un long soupir d'ours mal réveillé, la regarda d'un œil trouble, assimilant ses propos. Patti? Tudieu, tu as vu, je dormais! dit-il d'un ton de gosse ravi, tout à fait réveillé cette fois. C'était tellement rare, que le sommeil l'attire dans ses bras assez pour qu'il ait les yeux troubles après! Il fronça les sourcils, comprenant enfin pourquoi elle l'avait réveillé, les ciseaux à la main. Te couper les cheveux? Mais pourquoi faire, tu es très bien comme ça. Quelle urgence, en plus? Tu dois les utiliser pour sauver le monde? Il s'agissait, après tout, d'une hypothèse comme d'une autre. Quant à l'apparence, très sincèrement, Asgeir savait que ça aurait du l'intéresser un minimum vu qu'il était fasciné par l'art en général, l'esthétique etc, mais il s'en fichait complètement. A l'instant même il portait par ailleurs un pantalon déchiré et plein de peinture, ainsi qu'un pull à motifs norvégien gigantesque. Oui, mais qu'est-ce qu'on était bien et qu'il faisait chaud, là dedans!
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