↨ THE PURSUIT TALES
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 ► INTRIGUE PRINCIPALE.

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Melrós Árnadóttir
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Quote : ❝ The only difference between a caprice and a lifelong passion is that the caprice lasts a little longer. ❞ OSCAR WILDE

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MessageSujet: ► INTRIGUE PRINCIPALE.   ► INTRIGUE PRINCIPALE. Icon_minitimeDim 19 Déc - 13:59

► INTRIGUE PRINCIPALE. Avatarsf
Il faisait froid sur le petit port de Reykjavik. Peu à peu, du monde se regroupait autour des camions qui transportaient les dernières marchandises pour Noël. Noël. C’était le mot à la bouche de tout le monde, même ceux qui ne croyaient plus au petit papa Noël. « Hannes, dépêche-toi de ramener ton cul et de dresser les tentes avant que tout le peuple arrive. » Une voix grave s’élevait dans le ciel et apparut soudain un homme, d’une quarantaine d’années, baraqué et soudé comme un maçon et qui commença à lever les tentes du sol où elles reposaient. Les habitants de Reykjavik étaient retenus derrière une barrière, en attendant que le marché de Noël prît peu à peu forme. Les tentes s’élevèrent, la scène se dressa, les lumières s’allumèrent soudainement. Tout était prêt. L’horloge de l’église, au loin, affichait vingt-deux heures précises et la ville dormait encore, avant de se réveiller précipitamment. Le ciel était d’un noir profond, menaçant et grondant à chaque instant. Néanmoins, quelques nombreux flocons de neige venaient apaiser le temps mystérieux de cet avant-Noël. Le Marché de Noël attire une bonne majorité de la population, chaque année, quelques jours avant la date véritable. Mais cette année, le Marché de Noël ne serait pas comme les habitants l’ont toujours connu. Alors que Hannes s’exécutait et déménageait à présent les marchandises qui bloquaient l’entrée aux bateaux, il découvrit avec un cri de stupeur le corps d’une jeune femme, nue et étendue derrière un cylindre en bois, contenant non pas des jouets pour enfants comme prévu, mais des explosifs par dizaine. Le corps de cette jeune femme, aux lèvres rouge vif et au visage blanchâtre, était entremêlé à des cordes traînant çà et là sur le ponton du port de la ville. Le cri de Hannes ne passa pas inaperçu et bientôt, tous les habitants furent mis au courant de la situation. En plein port, en pleine soirée festive dans la ville, un cadavre avait été découvert, entièrement nu, ainsi que des explosifs. Non, décidément, le Marché de Noël ne se déroulerait pas comme les habitants l’avaient toujours connu…

❖ C’est en plein cœur du port de Reykjavik, où des projecteurs ont été installés ainsi que des tentes blanches et un faux sol, que le Marché de Noël, attendu de tous, va avoir lieu. Tous les habitants y sont invités.
❖ Pour participer à cette intrigue vous n’avez qu’à poster à la suite de ce sujet. Vous pouvez y participer une seule fois, comme y participer jusqu’à sa fin. A vous de voir, on vous laisse assez de liberté à ce niveau-là.
❖ Pour plus de cohérence et pour relancer le sujet dès qu’il y a un relâchement, je posterai souvent, afin de faire participer tout le monde et de diversifier les actions.


► INTRIGUE PRINCIPALE. Avatar2ae
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Melrós Árnadóttir
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MessageSujet: Re: ► INTRIGUE PRINCIPALE.   ► INTRIGUE PRINCIPALE. Icon_minitimeDim 19 Déc - 22:26

❝this christmas, fireside is blazing bright.
we're caroling through the night.❞


➝ LINA CASTELLANO AND SIGDIS JONSDOTTIR.

Le clocher de l’église sonna plusieurs fois. Il était vingt heures et pourtant, la ville était déjà endormie. Les maisons semblaient inhabitées ; les immeubles paraissaient désertés. La nuit était déjà présente depuis quelques heures et l’obscurité gagnait chaque parcelle de terrain. Sigdís marchait lentement sur la chaussée, les yeux rivés sur le ciel brumeux qui menaçait d’éclater à chaque instant. Des grondements se faisaient vaguement entendre, au loin. Resserrant l’étoffe autour de son cou, la jeune femme ferma les yeux. Elle inhalait pleinement l’air frais, tandis que sa peau frémissait à chaque rafale de vent. Ses sourcils s’arquèrent dès qu’elle arriva près du perron. Son chalet était fait de pierres et ses fenêtres étaient pleines ouvertes, la neige entrant délicatement sur le rebord de la vitre. Le froid s’emparait peu à peu de l’intérieur du chalet et Sigdís ferma toutes les fenêtres dans un fracas. Pourquoi diable avait-elle décidé d’aérer la pièce et pourquoi avait-elle oublié de fermer toutes les fenêtres ?
Elle sortit du chalet, sur les nerfs, et se rappela alors que ce soir avait lieu le Marché de Noël. C’était sans doute pour cette raison-même que la ville semblait endormie. Toutes les lumières étaient éteintes. Elle avançait, alignant ses pas les uns après les autres, sans vraiment savoir où elle se dirigeait. Elle effleura ses cheveux roux et les plaça sur son omoplate gauche. Ses bottes de pluie, faites de plastique noir, s’enfonçaient lentement dans la neige et ne sachant résister, elle peinait à marcher droit. Elle arriva, quelques maisons plus tard, à un chalet voisin. Il était constitué de planches de bois et la neige pesait sur son toit. Sigdís la contourna et tapa à la porte, située à l’arrière du chalet. Lína était cloîtrée ici depuis plusieurs jours, plusieurs semaines. A vrai dire, on ne savait pas vraiment depuis combien de temps Lína passait ses journées et ses nuits ici. On ignorait également ce qu’elle y faisait. Elle passait son temps à l’intérieur et ne sortait que pour prendre son courrier. Elle ne s’habillait plus, ne se coiffait plus. Elle avait rompu tout contact avec l’humanité et réfléchissait en permanence. Sigdís frappa plusieurs fois, avant que la voix de son amie retentît sourdement. La porte s’ouvrit brutalement et Lína apparut, des marques bleues cernant ses yeux. Son visage sembla plus fatigué que jamais. Elle était à bout et elle-même le savait. Elle avait maigri. Son corps frêle s’animait doucement. Un faux mouvement aurait pu craqueler sa silhouette. Elle sourit dès qu’elle vit la jeune rousse à sa porte. Elle était presque la seule à qui elle aurait pu ouvrir la porte.
« Prépare-toi, on y va. » s’exclama Sigdís, tâchant de ne pas remarquer l’étonnement qui se dessinait sur le visage de son amie. « On va où ? » demanda Lína, avant même de l’inviter à entrer. Elle ne répondit pas, décidée à garder le silence jusqu’à ce que celle-ci soit habillée, coiffée et maquillée. Cette dernière n’aurait jamais pu obéir à qui que ce soit mais elle n’avait pas le choix, à cet instant précis. Le film qu’elle passait et repassait, Love Actually, venait de se terminer. Elle aurait pu recommencer. Le regarder à nouveau, pour la treizième fois. Et s’enterrer, au creux du canapé. Mais elle n’en avait plus envie. Cependant, elle ne voulait pas se reprendre en main par la même manière. C’était trop lui demander, d’après elle. Elle n’était plus capable de se forcer à se comporter correctement, à jouer des bonnes manières et à maintenir sa propre vie sociale. Elle s’exécuta, à contrecœur. Enfilant une robe en laine et un manteau doublé de fourrure, nouant une écharpe autour de son cou, elle ouvrit la porte du chalet, entraînant son amie par le bras. « Pas si vite ! Coiffe-toi, maquille-toi ! » s’écria cette dernière, avec des yeux éberlués.
Après s’être longuement préparées, les deux jeunes femmes sortirent du chalet et filèrent en direction du port. Lína n’étant pas sortie depuis déjà quelques jours, elle n’avait pas réalisé que le Marché de Noël approchait à grands pas et qu’il avait même lieu le soir-même. Elle n’avait plus aucune notion du temps. Elle marchait, l’œil vide. Mais elle respirait enfin. Elle inspirait de grandes bouffées d’air frais pour la première fois depuis déjà quelques temps. Elles arrivèrent près du port et Lína se sentit quelque peu anxieuse, à la vue de tout ce monde regroupé sur le ponton de bois. Elle n’avait plus l’habitude de fréquenter un si grand nombre de personnes et elle avait adopté la solitude comme seule amie. Néanmoins, elle sentait son âme grandir et elle se sentait nettement mieux depuis qu’elle était sortie de son lotissement. Mais il ne fallait pas l’avouer devant Sigdís, qui se sentirait bien trop fière.
« Le Marché de Noël, c’est ça ? » murmura Lína, comprenant alors l’objet de cette sortie.
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MessageSujet: Re: ► INTRIGUE PRINCIPALE.   ► INTRIGUE PRINCIPALE. Icon_minitimeMar 21 Déc - 2:45

Oh qu'elle n'en avait pas envie, de sortir de chez elle ! Aucun mot n'était suffisant pour décrire à quel point Lína était devenue paresseuse en l'espace de quelques jours à peine. La "working-girl" dynamique, cette petite pile électrique qui avait constamment besoin de bouger et de s'occuper, s'était dégonflée comme un ballon et n'avait plus aucune énergie. Pire même, elle n'avait plus aucune envie, elle se forçait presque à manger pour ne pas s'évanouir en se levant du canapé, et encore... Un petit bol de céréales, difficilement mâchouillé pendant vingt-minutes, ne constituait pas le repas le plus équilibré qui soit, surtout pour une journée entière. Mais qu'importe - Lína s'était laissée aller, elle en était consciente et rien ne semblait suffisant pour lui redonner la pêche. Il y avait tellement de choses, tellement de nouvelles à digérer. Comme si le fait qu'elle était stressée jusqu'à en trembler, en revenant dans sa ville natale après deux années, n'était pas suffisant, tout un tas de trucs-vraiment-pas-sympathiques, comme elle le disait elle-même, lui était arrivé. Une de ses valises avait été perdue à l'aéroport et... et Daníel s'était fiancé. Bon sang, elle ne pensait plus qu'à ça et elle le savait, elle allait devenir dingue si ça continuait. Elle intériorisait son chagrin, alors qu'en réalité, elle avait envie d'hurler. De crier au monde entier à quel point elle avait mal, à quel point elle s'en voulait d'avoir été aussi lâche et trouillarde par le passé. A cause de son fichu caractère, de cette manie qu'elle avait de s'imaginer le pire, elle avait perdu son âme-sœur. Elle le sentait, au plus profond de son cœur. Daníel était le seul à pouvoir la faire rire aux éclats, de l'agacer au point qu'elle se mette à le ruer de coups d'oreiller. Il était ce seul et unique dont parlait les films d'amour que la jeune femme se repassait en boucle, et elle l'avait laissé filer. Alors oui, tout ce qu'il lui restait à faire, c'était de tout garder pour elle, car après tout, elle n'était pas du genre à confier ce genre de choses, même à des proches... Et puis, d'avoir un semblant de vie de légume, car ses journées se résumaient au visionnage des comédies romantiques, son canapé croulant à présent sous les dizaines de boîtes de mouchoirs. Elle était revenue en Islande dans le but de se sentir à nouveau aimée et attendue, mais en fait, elle était seule au monde. C'est durant l'une de ses nouvelles crises, alors qu'elle reniflait désespérément en pleurant sur son sort, que Sigdís apparut au pas de sa porte. Telle une véritable sauveuse, - une fée des dessins-animés. Lâchant un petit juron entre ses dents serrés tandis que son amie essayait de l'aider à se coiffer (imaginez un peu le désastre, elle qui n'avait plus touché le peigne depuis plusieurs jours consécutifs) Lína se fit une première promesse silencieuse - celle d'arrêter de regarder les films et les dessins-animés, car elle se sentait... légèrement abrutie, à force. La suite fut plus difficile, hélas. Se résoudre à passer le seuil de la porte et à respirer l'air de l'extérieur lui paraissait soudainement très dur. Enfin, elle n'eut pas vraiment le temps d'y réfléchir, car Sigdís la poussa dehors et c'est les dents serrées qu'elle la suivit en direction du port. « Le Marché de Noël, c’est ça ? » devina-t-elle finalement, toujours sans grand enthousiasme. « Franchement, Sigdís, avec le temps que tu as mis pour que j'aie un air potable, je pensais qu'on irait au théâtre ou un truc de ce genre, » esquissant enfin un petit sourire moqueur, le premier depuis très longtemps, Lína donna un léger coup de coude amical dans les côtés de son amie rousse. « J'espère que tu m'achèteras un cadeau, au moins, hein ? » Curieusement, elle fut la première à la tirer vers les rangées scintillantes où étaient disposés des articles de tout genre, en commençant par des bijoux, jusqu'à un stand tout entier de sucreries et de pain d'épice. Elle ne s'en souvenait que trop bien, de toutes ces fois où elle suppliait presque sa mère de l'accompagner au Marché de Noël, lorsqu'elle était petite. Et c'est pratiquement chaque année, à l'exception de quelques fois, qu'elle y achetait un cadeau pour Daníel... Non, non et non. Il ne fallait pas qu'elle laisse ses pensées divaguer. Elle ne voulait pas que Sigdís se pose de questions, la charger de ses problèmes était sûrement la dernière chose qu'elle voulait faire, surtout après ce qu'elle venait de faire pour elle - la persuader enfin de sortir et de respirer un peu d'air frais. Se mordant la lèvre inférieure, elle se contenta d'avancer et de regarder autour. Il fallait juste qu'elle apprécie l'instant présent...
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Melrós Árnadóttir
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MessageSujet: Re: ► INTRIGUE PRINCIPALE.   ► INTRIGUE PRINCIPALE. Icon_minitimeMar 21 Déc - 19:25

Les peluches multicolores, accrochées au haut des stands de jouets du marché, effleurèrent doucement la peau de Lína. Celle-ci ferma les yeux, exténuée, avant de jeter un rapide coup d’œil aux bijoux qui étaient exposés sur une table en bois. Un de ses pieds était cassé et elle menaçait de s’étendre sur le sol, laissant ses bijoux se disperser. La jeune femme resta éloignée de la table, refusant d’être la coupable de la chute de la table et de la casse de tous ces bracelets faits de nacre. Certains étaient réalisés en Suède et faits de morceaux de pierre vernis. Une fine cordelette accrochait les parcelles de pierre aux autres. Sigdís remarqua soudainement l’intérêt que portait son amie à ces bijoux. Elle remarqua également le petit sourire aguicheur qui se dessinait sur le visage de Lína. Les commissures de ses lèvres se relevèrent légèrement et de discrètes fossettes se creusèrent au haut de son menton. Ses prunelles, arborant un mélange de vert et de marron, s’illuminant à chaque fois que le faisceau de lumière venait rencontrer son visage, se promenèrent le long des stands. Reykjavik était à elle. Elle voulait fermer les yeux sur toutes ces histoires qui l’avaient tant bouleversée. Elle voulait oublier, le temps d’une soirée, le temps d’une nuit, tous les problèmes qui l’avaient intriguée, attristée, chagrinée. Sigdís s’approcha des bijoux et en souleva un, comparant la teinte du bracelet avec celle de son poignet, pâle comme celle d’une poupée en porcelaine. Aussi fragile que la peau d’une poupée en porcelaine. La vendeuse avait des cheveux noirs, qui se mêlaient à sa peau brune. Ses yeux bleus contrastaient avec ces tons sombres qui attristaient ses traits. Son nez se prolongeait sur son visage allongé et rectiligne. Sa beauté se résumait à des yeux en amande, cernés par d’épais traits tracés au crayon noir. Elle était bien trop occupée à porter son attention sur le port, illuminé par des chandelles, de part et d’autre des bateaux entreposés là. Sigdís laissa glisser le bracelet en nacre de sa paume de main jusqu’à sa poche, avant de se retourner vers Lína et de fuir en direction des stands suivants. La municipalité de Reykjavik était bien trop soucieuse des festivités et de l’ambiance de ce Marché de Noël pour installer des caméras de surveillance çà et là. La jeune rousse secoua ses cheveux en arrière, pour faire diversion, et entraîna son amie vers un stand de sucreries en tout genre. Elle garda sa main dans la poche arrière de son jean, où était rangé le bracelet. Lína se doutait très peu de ce qui se tramait dans son dos. Elle tentait vainement de profiter de l’instant présent, s’impressionnant lamentablement sur des bonbons exotiques. Ses lèvres ne cessaient de s’ouvrir et Sigdís tentait de lire à travers ce langage codé mais rien n’y fit. Profitant d’un instant de cacophonie où nul ne pouvait entendre ce que l’autre disait, elle traversa le port pour entraîner Lína vers la cohue qui se dressait. Tout ce monde se trouvait à l’extrémité du port, là où les marchandises étaient, en temps normal, entreposées. Des camions et des grues avaient été mis de côté et le volume de la musique s’était renforcé, avant de cesser complètement. Le bruit perpétuel laissa place à un instant de pur silence. Rien ne se fit entendre, pas même les pas effrénés d’un grand-père, pressé de regagner son chez-soi, pas même les rires des enfants qui viennent de tomber sur la poupée idéale ou le modèle réduit de la voiture de leurs rêves, pas même les pleurs d’un nourrisson, trop jeune pour être transporté dans une telle fête. « Y a-t-il un médecin parmi nous ? » hurla un jeune homme baraqué. Sur son tee-shirt à col V était accrochée une étiquette, sur laquelle était inscrit son nom. Hannes. Ce dernier traversa la foule du regard, cherchant l’ultime sauveur. Nul ne comprenait ce qui était en train de se passer. Lína jeta un regard d’effroi à son amie et comprit alors qu’elle était aussi perdue qu’elle-même. Sigdís poussa les gens qui se trouvaient devant elle et alla jusqu’au cœur de l’attention. Une jeune femme d’une trentaine d’année tout au plus était là, sur le sol. Son corps demeurait immobile, baignant dans un maigre filet de sang. Il n’y eut rien qui pouvait choquer les âmes sensibles, hormis peut-être la nudité du cadavre. Hannes se glissa jusqu’au corps et posa sa main glacée dans le creux du cou de la jeune femme pour tâter son pouls. Rien. Le néant. « Heure du décès : 22h41. » prononça le dit Hannes, le visage grave. Sigdís ressentit un profond dégoût qui émanait de ces paroles. Nul ne se sentait assez courageux pour appeler les services de secours. Il était trop tard, désormais. La tête de la jeune femme était posée sur un pavé en carton. Hannes prit sa tête entre ses mains, désespéré, puis déplaça le corps pour ouvrir la boîte en carton. Il y découvrit des dizaines d’explosifs, branchés et prêts à fonctionner. Alors, la cacophonie revint. La cohue se dispersa. Tout le monde était inquiet, au point d’oublier le cadavre. Ils comptaient sur leurs vies, désormais. Plus que sur eux-mêmes. Sigdís ne bougea pas d’un geste. Elle eut soudain peur que si elle se mouvait d’un poil, si elle déplaçait sa jambe ou même son bras, les explosifs se mirent en marche. Alors elle resta immobile. Seuls ses yeux se déplacèrent de l’extrémité du port à l’autre. Elle jeta un œil à Lína, qui demeurait derrière elle, en proie à une crise de panique. Ses yeux s’emplirent de larmes et inconsciemment, elle commença à pleurer. Ses joues devinrent des pistes pour la coulée de ses larmes et elle n’exerça plus aucun contrôle sur elle-même. « Bordel, Lína ?» murmura la jeune fille rousse, prise de panique à son tour. Elle ne savait que dire. Elle ne savait jamais gérer de telles situations. Habituellement, dès qu’une de ses amies se mettait à pleurer, Sigdís fuyait, prétextant un rendez-vous chez le dentiste de dernière minute. Mais là, elle ne pouvait rien faire. Bientôt, des dizaines de policiers allaient encercler le terrain et le Marché de Noël dégénérerait. Ce ne serait plus une tradition mais un lointain souvenir.
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Brynja Amýsdóttir
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MessageSujet: Re: ► INTRIGUE PRINCIPALE.   ► INTRIGUE PRINCIPALE. Icon_minitimeMer 22 Déc - 15:03

PS: Mon post est prêt depuis hier, mais je n'ai pas put le poster à cause de mon ordi. Désolé, s'il ne suit pas le fil des messages postés précédemment.

Telle une blanche colombe, elle s'éveillait. Au rythme de la ville, la jeune femme s'énergisait. Elle s'était levée bien tôt. Une longue journée l'attendait et elle ne devait pas se mettre en retard. Levée au premiers coup de cloches de l'église, soit huit heure et demi, la jeune femme fut presser une bonne demi heure plus tard, devant sa porte, lavée, habillée et en pleine forme pour une nouvelle journée. Elle avança quelques mettre pour entrer dans son petit véhicule confort. Elle devait se rendre en centre ville pour s'occuper de ses courses de Noël, des cadeaux à faire, des petites courses à acheter, il lui restait encore à trouver quelques idées.
Malgré le fait que sa mère ne soit plus des leurs, toute la famille était tout de même réunie. Son décès les avaient bien plus rapprochés qu'ils ne l'étaient auparavant. Tous assis, rassemblés dans le salon, laissant la joie d'ouvrir les cadeaux aux p-petits enfants de la famille était une tradition perpétuée depuis des années. Voir deux familles se rapprocher ainsi après un si horrible décès fut sûrement l'une des plus belle chose qu'aurait souhaité la mère de Siobhan. C'était un femme forte et droite, ses parents n'appréciaient pas trop le mari qu'elle avait choisit, mais elle ne voulait pas renoncer à cet amour pour lui.
Les embouteillages se faisaient déjà sentir. Siobhan décida d'abandonner sa voiture et de se rendre à pied là où elle souhaitais. Elle se rendit premièrement dans une droguerie, où elle attendit deux bonnes heures avant d'avoir une conseillère pour l'aider à choisir ce qu'elle voulait. Au final elle avait choisit plusieurs type de perles, des attaches et quelques plumes. Elle souhaitais réaliser des boucles d'oreilles pour sa petite nièce. Lorsqu'elle sortie, c'est dans un magasin de musique qu'elle se rendit, elle acheta une enceinte pour son cousin, et une chaîne hi-fi pour sa femme.
L'heure fut venue pour elle de se décider sur la suite de la liste de cadeau. Elle fit quelques tours de grands magasins, mais rien ne lui parut assez intéressant pour qui que ce soit. Elle se laissa guider à travers la vile pour explorer les petites boutiques plus atypiques. Ainsi elle tomba sur une petite place, décorée comme jamais. Sûrement la plus belle de ce qu'elle avait vu depuis le début des fêtes. Elle apercevait tout ceci d'assez loin. Devant elle, une femme courait, elle semblait affolée. La jeune femme ôta ses écouteurs et observa soudainement les bruits de panique qui avait envahis l'endroit. Tous le monde semblaient terrorisés. Elle décida d'avancer à contre courant vers cette chose. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Les gens courant à contre courant, et les bousculaient assez souvent.
Lorsqu'elle arriva devant, elle fut bousculée contre la barrière. Elle leva les yeux. Son souffle se coupa, elle avait du mal à réaliser ce qu'il s passait réellement. Le battement de son coeur résonnait à l'intérieur de son corps. Elle n'entendait plus les bruit des environs. Tout semblait avancer doucement, les mouvements étaient fait au ralentis. Elle se sentait mal, elle n'arrivait plus à bien respirer. La panique l'avait emportée. Elle ne savait plus où se mettre. Sa tête se mit à tourner violemment, sa vue se brouilla. Soudain, elle s'effondra, essayant en vain de se rattraper à la barrière. À terre, elle laissa échapper un mot doucement. "Aidez-m…" Tout devenait flou. Puis peu à peu, ses yeux se fermèrent, elle n'entendait que de vagues bruits autour d'elle, qui semblait s'éloigner, comme s'ils l'abandonnaient.


Dernière édition par Siobhan Ralfsdóttir le Lun 24 Jan - 21:00, édité 1 fois
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Anjà Krisladóttir

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MessageSujet: Re: ► INTRIGUE PRINCIPALE.   ► INTRIGUE PRINCIPALE. Icon_minitimeMer 22 Déc - 18:25

Port de Reykjavik – 20h15

Il était un peu plus de vingt heures et le soleil s’était couché depuis déjà bien longtemps en cette période hivernale laissant derrière lui l’habituelle traînée colorée qui s’effaçait de plus en plus au cours de la soirée. Les étoiles prenaient leurs places une à une dans ce ciel noir mais d’épais nuages semblaient s’amuser à les cacher au fur et à mesure. Le mauvais temps était là, une tempête se préparait. Mais à Reykjavik, on en avait l’habitude, surtout en ces fêtes de fin d’année. C’est d’ailleurs dans ces moments là que les grondements dans le ciel passaient presque inaperçu aux côtés du bruit usuel des marchants de Noël. Pourtant Anjà appréciait voir et entendre les décharges électriques de foudre escortées par une multitude de tonnerres. Et ce qu’elle préférait notamment, c’était lorsqu’il pleuvait ! Mais attention, il ne s’agissait pas là de la petite pluie fine d’été non, mais celles plus violentes qui semblaient déverser sur vous d’énormes seaux d’eau !! Mais lorsque la jolie blonde leva son petit nez vers le ciel, ce n’était pas une goutte de pluie qui vint se poser sur son visage, mais un petit flocon de neige. Oui, Noël arrivait bien à grands pas ! Et à attendre la musique provenant des ruelles et notamment du port, on ne pouvait pas se tromper sur la date ! Pourtant ce soir allait être l’une des rares fois où l’ambiance sonore allait être accompagnée d’une inhabituelle tonalité.

En effet, alors que notre jolie infirmière s’apprêtait à se rendre à l’hôpital pour effectuer ses heures de nuit, elle décida de prendre un chemin un peu plus long, passant par le marché de Noël où elle pourrait alors acheter quelques bricoles pour égayer certaines chambres du dispensaire dont les murs méritaient d’être un peu plus habillés pour l’occasion. Si elle avait arrêté de décorer son salon, ce n’était pas le cas pour l’hospice où beaucoup de malades auraient besoin d’un peu de gaieté ! Et puis, elle était en avance et pouvait donc se permettre ce petit détour ! Mais arrivée au port, un sentiment étrange lui vint à l’esprit alors qu’elle aperçu cette foule qui semblait fuir en courant, avec des visages apeurés et un espèce de brouhaha qui, mélangé aux sons des festivités semblait incohérent. Mais justement, à cet instant, les musiques du marché diminuaient considérablement ne laissant plus entendre que les hurlements des gens. Inquiète Anjà tentait alors d’arrêter quelques personnes pour leur demander des explications. Si certaines l’ignoraient d’autres s’arrêtaient mais ne savaient pas quoi lui répondre, ils avaient juste entendus dire qu’il s’était passé quelque chose d’horrible et qu’il fallait fuir. Mais voilà, notre blonde était de nature curieuse et puis son état d’infirmière la poussait aussi à aller voir ce qui se tramait là-bas. Elle se frayait donc un chemin dans cette grande affluence à contre-courant jusqu’à être attirée par cette petite voix derrière elle.

"Aidez-m…"

Son regard chercha alors désespérément d’où pouvait provenir cette voix, quand, en baissant les yeux, elle remarqua des jambes sur le sol. Pourtant, personne ne semblait s’en préoccuper, les gens préférant égoïstement courir et se sauver d’on-ne-sait-quel-évènement. Qu’il était beau l’esprit de Noël ! Anjà tenta alors de s’en approcher, bousculant au passage toutes celles et ceux qui s’apprêtaient à marcher au-dessus de la jeune femme évanouie. S’agenouillant auprès de cette inconnue, notre infirmière allongea instinctivement les jambes de l’évanouie avant de réaliser qu’elle respirait encore. Elle souleva alors sa tête et la posa contre elle avant de chercher dans son sac une petite bouteille d’eau. Doucement, elle tenta de verser quelques gouttes dans sa bouche, tout en caressant son front puis sa joue brulante.

« Chuut.. doucement.. réveillez-vous doucement.. ça va allez »

Déclara-t-elle alors pour que l’inconsciente s’attache à sa voix pour revenir à elle. Avec les frayeurs de cette étrange ambiance et les signes de fatigue de ce qui devait être une longue journée pour l’inconnue, le malaise était inévitable et il l’était d’avantage si la jeune femme avait le ventre vide. L’eau serait un bon début pour lui faire reprendre ses esprits, espérant que ce serait moins grave. Et puis avec ces gens qui continuaient de s’agiter autour d’eux, les conditions n’étaient pas réunies pour qu’elle se sente mieux.
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